Norvgroen
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 |  Sujet: le chevalier  Lun 28 Oct - 4:58 | |
| Ruka
Le passionné
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   |  Posté le: Mer 6 Avr - 23:49 (2011) Sujet du message: Le fil de Ruka |     |
| LE CHEVALIER
Tome 2 - Whelan Le Loup de Nibu
Chapitre 10
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ou
- Garde !
Les deux gardiens du prisonnier entrèrent, et l’encadrèrent aussitôt.
- Conduisez immédiatement ce détenu au « Terminus ».
- A vos ordres, votre Majesté.
Les gardiens et leur prisonnier quittèrent la salle d’audience en direction des quartiers pénitenciers. Une fois arrivée les gardes frappèrent à la lourde porte pour se faire ouvrir.
- J’ai un client pour « Le Terminus »
- Ok, je m’en occupe tout de suite, donne-moi sa laisse.
- Merci. Viens par ici toi avance tu es presque à destination.
- Voilà, nous y sommes « Le Terminus »
Le geôlier ouvrit la petite porte arrondi du cachot et y fit entrer son prisonnier.
- Tiens voici tes nouveaux quartiers pour le temps qu’il te reste.
- Assis toi là, que je te prépare pour ton séjour. Lui dit le garde en lui désignant la couchette accolé horizontalement contre le mur.
Tout en obtempérant aux ordres, Whelan examina du regard son nouveau logis. Outre le lit il y avait aussi scellé dans le mur quatre anneaux au bout desquels étaient fixés quatre longues chaines se terminant chacune par un large bracelet de métal. Deux entre elles étaient situés haut dessus de la couchette et les deux autres au raz du sol, et fixé de part et d’autre de la paillasse.
Le gardien attendit que son prisonnier soit assis, puis lui enserra les chevilles avec ses nouveaux fers avant de le libérer des anciens. Il fit de même avec les deux bracelets restant, et lui retira son collier de métal en dernier. Mais lui laissa son poids à la cheville.
Tandis que Whelan se massait le cou le garde lui dit en se dirigeant vers la porte.
- Profite-en temps que tu peux ! bientôt c’est une jolie cravate de chanvre que tu auras autour du cou. Puis il sorti.
La réfection du pilori demanda deux jours et le troisième jour la porte de son cachot s’ouvrit.
- C’est le grand jour aujourd’hui ! dit le geôlier en entrant dans sa cellule, et vu ce qui t’attend je n’ai pris que de simple menotte, à condition bien sûr que tu sois raisonnable et n’oppose pas de résistance. De toute façon tu ne peux pas y échapper.
- Je n’ai aucunement l’intention de résister. Je sais pertinemment que je mérite tout ce qui va se passer, maintenant et je l’endurerai avec courage. Répondit le loup de Nibu en tendant ses poignets au gardien afin qu’il les entrave.
Suivant la même technique qu’à son arrivée le garde remplaça les chaines de son prisonnier puis le dirigea dans un premier temps vers la sortie puis dans un deuxième temps vers le lieu de son châtiment.
Il arriva dans une cour intérieure baignée de lumière ce qui l’éblouit tout de suite en entrant. Mais il n’eut pas vraiment le temps d’y prêter plus d’attention car il fut immédiatement pris en charge par le bourreau.
Ce dernier le mena directement sur une estrade ou trônait une potence. Une potence un peu spéciale à vrai dire. Car, en effet le corps de celle-ci formait ce que tout le monde appelait ici « le pilori de la bête enragée ».
Dès qu’ils furent montés sur l’estrade le procureur fit la lecture de l’acte d’accusation puis continua par l’énoncé de la sentence.
Pendant ce temps Whelan, promena son regard sur le public venu assisté au spectacle, et s’aperçu par la même occasion que la loge royale était occupé. En effet, le souverain était là. A ce moment il eut une curieuse impression comme si leur regard s’était croisé l’espace d’un instant.
Il fut sorti de sa rêverie par le procureur qui prononçait d’une voix forte :
- Bourreau exécutez la sentence !
A ces mots l’exécuteur de hautes œuvres mena le supplicier au pied du pilori, l’adossa au poteau, et lui emprisonna les chevilles avec les fers qui se trouvaient sur le sol et dont les chaines, d’une certaine longueur, étaient fixé à la base du pilier. Puis après lui avoir ordonné de s’agenouiller, il lui remonta les deux mains au dessus de sa tête afin de les enserrer dans la double menotte accroché à la très courte chaine fixé dans le bois du pilori.
Pendant tous ce temps le bourreau n’ouvrit pas la bouche, mais à peine avait il fini de lui entraver les mains, qu’un sourire se dessina sur son visage jusqu’à présent sérieux et dit :
- Ah ! voilà enfin venu le moment que je préfère ! dit-il en ouvrant le coffre que ses assistants venaient de lui apporter.
L’exécuteur sorti alors un étrange collier de métal, hors normes, environ 6 cm de haut, dont la face extérieure était hérissé de pointes d’environ 3 cm de long sur toute la surface.
- Tu vois ce joli collier, c’est le modèle spécial « bêtes enragés » et je vais me faire un plaisir de te le passer autour du cou et après j’accrocherais cette jolie petite chaine à l’anneau que tu vois là. Dit-il l’en approchant de la gorge Whelan.
- Mais ce que vit Whelan quand son tourmenteur l’ouvrit lui provoqua un désagréable frisson qui lui parcourra tout le corps. En effet l’intérieur était tapissé d’une multitude de petites pointes. On aurait dit le tapis de clous d’un fakir.
Mais il se reprit immédiatement. Car par après tout c’est ce qu’il avait demandé, un châtiment d’une extrême sévérité, maintenant il devait affronter l’épreuve avec courage.
Afin d’effacer le sourire narquois du visage de l’exécuteur le loup de Nibu présenta de lui-même sa gorge au devant de cet effroyable collier. Le bourreau en fut tellement surpris qu’il marqua un imperceptible temps d’arrêt avant de le refermer sur le cou du supplicier et de verrouiller les deux pattes de maintien à l’aide d’un cadenas. Mais surtout son sourire s’effaça et fut remplacer par une expression de stupéfaction.
Une fois remis de sa surprise il tira sur la grosse chaine fixé à l’arrière du collier et alla l’accroché à l’anneau scellé dans le poteau à mi hauteur.
Ce fer enserrait si étroitement le cou de Whelan, que lorsqu’il fut tiré si soudainement en arrière certaines pointes l’égratignèrent légèrement et lui provoquèrent une immense douleur.
- Voilà ! tu as compris ce qui se passe dès que tu bouges trop vite, je te conseille donc de rester tranquille si tu ne veux pas avoir le cou en sang.
Il est vrai que la chaine le reliant au pilori était tendu et ne permettait aucune liberté de mouvement si non qu’au prix d’une épouvantable douleur.
- Je vous laisse, et vous souhaite un bon séjour. je vous retrouverais donc plus tard pour la phase finale.
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Le passionné
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| | Posté le: Mer 6 Avr - 23:53 (2011) Sujet du message: Le fil de Ruka | |
| LE CHEVALIER
Tome 2 - Whelan Le Loup de Nibu
Chapitre 11
http://www.sendspace.com/file/rrc3gu
ou
Content de son bon mot l’exécuteur quitta la plateforme en souriant. Le spectacle étant terminé, les gradins se vidèrent également.
A part un gardien venu le faire boire dans la journée, plus personne ne s’aventura dans la cour. Et encore, le pauvre servant qui était venu le désaltérer y avait été contraint. En effet, tout le monde avait peur du condamné et se demandait ce qui se cachait derrière le masque qui lui couvrait tout le haut du visage. Des rumeurs folles couraient sur son compte. La plus répandue affirmait qu’il n’était pas tout à fait humain mais à moitié loup. C’est certainement pour cette raison, qu’il avait été mené au supplice tenu en laisse comme un chien. D’ailleurs il avait conservé son collier de cuir noir sous le carcan de métal qui lui enserrait le cou.
Voilà pourquoi un tirage au sort avait été effectué afin de désigner le malheureux qui devrait abreuver le Loup de Nibu, comme on l’appeler, et rien que ce nom les faisaient trembler de peur.
Au début de la soirée, un assistant du bourreau entra dans la cour intérieure de la prison mais, au lieu de se diriger directement vers l’estrade bifurqua à un certain moment et contourna celle-ci par gauche. Il s’arrêta alors devant la petite porte à barreaux d’un cachot creusé dans la pierre, l’ouvrit et en retira quatre très longues chaines, puis reparti en direction de l’estrade.
- Il commence à se faire tard ! Il est grandement temps que je te mène à ta cage ! il est bien connu qu’un animal féroce est bien plus dangereux à la nuit tombée, dit-il à Whelan en lui libérant les poignets.
- Je te détache les mains quelques instants mais n’en profites pas pour tenter quelque chose de stupide car tu pourrais très vite le regretter.
- Tout en le menaçant l’apprenti exécuteur remplaçait les fers qui le maintenait au pilori par ceux qu’il avait rapporté avec lui.
- Bon je vois que tu es raisonnable ! C’est dans ton intérêt ! Si tu veux t’éviter des souffrances. Lui dit-il en lui entravant de nouveaux les poignets.
Puis il détacha du poteau la chaine de l’engin de torture, qu’il lui enserrait le cou, mais au lieu de l’accompagné dans son mouvement afin de lui éviter toute douleur, il la laissa tomber, ce qui bien sûr lui provoqua, à l’inverse, d’effroyables douleurs.
- En route !
- Stop ! La laisse ! J’ai oublié de mettre la laisse ! Tu vas me dire que cela ne change pas grand-chose, que dans l’état où tu es, tu ne risque pas d’aller bien loin. Je te l’accorde. Mais, les ordres sont les ordres. A-t-on déjà vu une bête féroce en captivité se balader sans laisse ?
- Non ? Tu as bien raison !
- Alors attend un peu …. Que …. Je …recherche… l’anneau ….. dit-il
- Je l’ai ! dit-il en tenant dans les doigts de sa main gauche la boucle de métal qui dépassait légèrement des pointes. Elle était située en plein centre du collier.
- Je n’ai plus… qu’à y faire … passer …la longe…. Dit-il en même temps qu’il le faisait.
- Ca y est ! C’est bon maintenant.
- En route !
C’est ainsi que le Loup de Nibu guidé par l’assistant du bourreau, quitta le lieu de son supplice. Mais il y sera ramené le lendemain et tous les autres matins pendant l’interminable semaine de sa condamnation.
Arrivé devant l’entrée du cachot, l’apprenti exécuteur lâcha la laisse de son prisonnier et lui intima l’ordre d’entrée d’un geste du bras.
- Entre !
- Dans un grand bruit de chaine et toujours ralentit par le boulet qu’il trainait toujours à son pied gauche, Whelan entra dans ce trou tout noir mais s’arrêta car il n’arrivait pas à se diriger.
- Avance !
- Je vais allumer une torche alors avance dans le fond.
A la lumière de la torche, dans le fond de ce cachot, le Loup de Nibu distingua une paillasse posé sur une large et longue marche. Au dessus et de la couchette trois anneaux étaient scellés dont deux était déjà occupés par des chaînes, de même sur le devant de la marche, deux anneaux, deux chaînes. Il n’en restait plus qu’un de libre mais pas pour longtemps.
- Installe-toi que je te prépare pour la nuit.
Whelan ayant compris l’utilité de ce troisième anneau se calla le dos contre le mur, afin d’éviter des souffrances inutiles quand le servant du bourreau accrocherait la chaîne de son collier à l’anneau mural restant.
Son travail terminé il lança en sortant :
- Bonne nuit à demain ! Vous avez de la chance les nuits sont douces en ce moment ! Vous n’aurez peut-être pas besoin de la couverture !
- Ce manège continua pendant toute la semaine ; le matin il était condit au supplice, enchaîné au pilori en position à genoux sans avoir la possibilité de faire le moindre mouvement sans déclencher l’insoutenable douleur que provoquent les pointes tapissant l’intérieur de son collier quand elles s’enfoncent dans son cou. Le soir en fin de journée il était ramené dans son cachot.
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