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 le chevalier

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Norvgroen
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Norvgroen


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MessageSujet: le chevalier   le chevalier I_icon_minitimeLun 28 Oct - 5:10

Ruka
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le chevalier Female-28ae4 le chevalier Icon_zodiac_gemini_1-95393 le chevalier Icon_chinese_buffalo_1-9539e
le chevalier Icon_minipost-da18Posté le: Jeu 26 Jan - 23:37 (2012)    Sujet du message: Le fil de Rukale chevalier Icon_quote-9079c le chevalier Icon_edit-9079d le chevalier Icon_delete-907a2 le chevalier Icon_ip-907a3


A l'attention de mes chers lecteurs.
Je vous ai concocter une nouvelle version plus fluide et plus liée.

Donc, voici venir

le chevalier 11-2f70d10-copie-2-30f7853

LE CHEVALIER - Tome 3 - La Garce - V2

-    Pendant plus d’un mois le Chevalier de Ter-Nova se rendit quotidiennement auprès Loup de Nibu dans sa cellule. Après chaque visite, il allait directement en rendre compte au roi qui attendait chaque fois son rapport avec impatience.
A sa dernière visite, le souverain posa la question rituelle, celle qui lui posait pratiquement tout les huit jours.
-    Puis-je aller le voir maintenant ?
Comme à l’accoutumé, le roi s’attendait à recevoir une réponse négative du style  « Le médecin a interdit toutes visites » ou encore « il n’est pas en état de vous recevoir » c’est dernier temps c’était plutôt une exhortation à la patience, comme « un peu de patience il se remet un peu plus de jour en jour ».
Mais cette fois quand le souverain posa sa question le chevalier lui répondit :
-    Le médecin a enfin donné son accord. Pus rien ne s’oppose à ce que vous puissiez lui rendre visite.
-    Voilà une bonne nouvelle. Cela fait pratiquement un mois et demi que j’attends de pouvoir rendre visite Yvain. Ce n’est pas trop tôt !  Je n’aurais jamais dû faire cette promesse.
[En effet, après avoir donné les premiers soins à Whelan, le médecin alla faire le compte rendu détaillé de toutes les blessures de son patient au roi. Celui-ci  lui fit également comprendre que le Loup de Nibu avait besoin de calme pour pouvoir guérir plus vite. Le souverain désireux de faciliter la convalescence de son ami d’enfance, promis  de suivre ses recommandations.]
-    Maintenant dites moi plutôt  ou vous en êtes de vos investigations.
-    Depuis que nous avons mis la main sur un certain Aurel,  nous avançons rapidement, sire, ce n’est qu’un simple exécutant, mais nous avons  eu une sérieuse discussion « entre hommes », et il a fini par me dire pour qui il travaillait. Pour le moment nous savons juste que c’est un noble et qu’il se fait parfois passer pour un garde afin d’approcher Mlle de Nibu.
-    D’après mes sources, ce faux gardien serait de service ce soir. Nous lui avons donc tendu une embuscade. Dès que nous aurons mis la main dessus, nous devrions en savoir plus sur toute cette affaire.
-    Voilà où nous en sommes votre majesté.
-     Bon travail ! Tenez-moi au courant dès que vous aurez identifié ce gredin.
-    A vos ordres, Majesté.
Le Chevalier de Ter-Nova salua respectueusement son roi et se retira.
Resté seul, le souverain rejoignit son cabinet afin de se consacrer aux affaires du royaume, tout en se promettant de faire une pause afin de pouvoir rendre visite à Yvain dans l’après-midi ou tout au moins dans la soirée.
   
Après avoir travaillé une bonne partie de l’après-midi, le roi Amaury 1er, décida de s’octroyer une pause, un moment de détente. Ses pas le conduisirent donc tout naturellement devant la cellule du Loup de Nibu ou plus exactement de son ami d’enfance, le chevalier Yvain de Lescart.
Le garde de faction, se leva dès qu’il reconnu le visiteur, et lui ouvrit immédiatement la porte.
A peine fut-il entrée que le roi éclata de rire. Il essaya tant bien que mal de le maitriser mais rien n’y fit.
-    Je te prie de bien vouloir m’excuser, Whelan ;  mais,  à te voir ainsi, avec tous ses bandages, cela me rappelle une mésaventure arrivée à Yvain, il devait avoir une dizaine d’années à l’époque. Le pauvre il a fini dans le même état que toi actuellement, couvert de pansements et de bandages.
-    Que veux-tu, voilà ce qui arrive quand on essaie de monter à un arbre pour la première fois. On monte on monte, mais à un certain moment il faut bien redescendre. Tout se passait bien jusqu'à que notre pauvre Yvain fasse un faux pas et redescende plus vite qu’il ne l’aurait voulu. Résultat, il se laboura une bonne partie du corps contre le tronc de l'arbre. Et se retrouva emmailloté de bandage tel une momie.
-    Oui, je m’en souviens encore, répliqua Yvain.
-    Yvain !
-    C’est toi ?
-    Oui.
-    Je croyais que …..
-    Maintenant qu’il ne souffre plus. Il se retire petit à petit bientôt, il sera complètement parti. Répondit Yvain sans laisser le temps au roi de finir sa phrase.
-     Il m’avait pourtant prévenu qu’il disparaitrait, mais je ne pensais pas, qu’il me quitterait vraiment, et aussi rapidement.
-    A ce sujet, comment vas-tu ? demanda le souverain
-    Moi, je vais bien, je n’ai rien senti ou ressenti de toutes les épreuves qu’a enduré Whelan.
-    Je sais que tu es venu rendre visite à Whelan, mais cela a été plus fort que moi, quand je t’ai entendu raconter cette histoire.
-    Ah !  Je comprends ! ce n’est pas ma présence qui t’a fait montrer le bout de ton nez ! C’est l’histoire dit-il avec humour.
-    Je n’en suis pas bien fier tu sais. Tu aurais quand même pu t’abstenir de la raconter. Surtout cette histoire. Lui répondit-il sur le même ton.
-    Bon je te laisse avec Whelan.
Le regard d’Yvain changea et Whelan réapparut devant le roi.
-    Votre Majesté ? dit le Loup de Nibu surpris de voir Amaury installé sur le fauteuil à coté de lui.
-    Du calme Whelan. Tout va bien. Rester couché !
-    Notre cher ami Yvain a, pour ainsi dire, forcé le passage. Il faut dire que j’étais en train de te raconter un de ses exploits de jeunesse !!!
-    Ah oui, cela me revient. Le pauvre il a dû souffrir.
-    C’est certain,  il ne s’était pas raté,  mais rien à voir avec ce que tu as enduré dernièrement.
-    Dis-moi comment vas-tu ?
-    Bien votre Majesté.
-    Avec les soins constants que le médecin m’a prodigué jusqu’à présent, je ne peux qu’aller mieux en mieux votre Majesté.
-    D’habitude je n’en ai pas tant, je me soigne tout seul comme je peux.
-    Comment ça d’habitude !
-    Ce n’était pas ta première punition ?
-    Loin de là, votre Majesté, ma maitresse ou plutôt mon ancienne maîtresse devrais-je dire avait la main leste et le fouet facile.
-    Que voulez vous, je n’étais pas assez docile, ni obéissant. Alors elle a essayé de me dresser. Comme elle disait …. à coup de fouet et de fer rouge. dit le loup de Nibu avec un  petit sourire sarcastique.
-    A coup de fouet et de fer rouge !  mais que me racontes-tu là ? dit le roi interloqué.
-    La pure vérité !
-    Tenez regardez !
Whelan se tourna et présenta son dos au roi. Là  sur chacune de ses épaules à la lisière des bandages, se trouvaient une cicatrice, une marque faite au fer rouge, elle représentait une tête de loup, la gueule ouverte montrant ses crocs.
-    Mais que lui est-il passé par la tête ?
-    Et pour quelle raison a-t-elle fait une chose pareille ? A-t-elle perdue la raison ?
-    Sur ce point  je ne peux répondre, votre Majesté, m    ais en revanche je peux vous dire pourquoi.
-    Voilà, commença à raconter Whelan, malgré le dressage, qu’elle me fit subir,  Melle de Nibu trouvait que je n’obéissais pas assez bien à son goût. Un jour, ou je m’étais une nouvelle fois rebellé elle décida de me faire comprendre, une bonne fois pour toute, que je lui appartenais. Elle décida que la meilleure façon d’y arriver était de me graver cette réalité dans la peau, elle  se servit pour cela d’un fer chauffé à blanc, et  me marqua l’épaule de son sceau. Cependant, comme  elle n’obtint pas les résultats escompter, et pensant bien cette fois ci réussir à me briser entièrement, elle me marqua l’autre épaule.
-    Et y est elle arrivée ?
-    Presque, votre Majesté. Il s’en est fallu de peu.
-    La résistance d’un homme a ses limites. Je pense que votre lettre est arrivée au bon moment.
-    Mais pourtant quand tu t’es présenté à moi pour la première fois tu t’es annoncé comme étant Whelan le Loup de Nibu, pas comme le Chevalier Yvain de Lescart ?
-    Mais je suis Whelan le Loup de Nibu ! Affirma t-il avec force.
-    Cependant, si vous vous souvenez bien, je me suis annoncé venant de la part du Chevalier. Votre missive serait-elle arrivée seulement quelques jours plus tard, elle n’aurait pas reçu de réponse.
-    Je vois dit le souverain. Si je comprends bien il s'en est fallu d'un rien que je perde mon ami d'enfance à jamais.
-    C'est exact votre Majesté.
-    Alors remercions le ciel que tu ai reçu cette missive à temps.
-    Oui vous avez raison, finalement elle a échouer. Malgré ses multiples tentatives, elle n'a pas réussi dans son entreprise.
-    Enfin ! Quand j’y repense, j’aurais bien voulu voir la tête de mon bourreau au moment ou il a découvert mon dos. Cela devait valoir le coup. Dit-il en souriant.
-    Tout ce que je sais c’est qu’il en est resté quoi  de stupéfaction.  J’aurai bien voulu voir sa tête à ce moment là. Oui vraiment. Le pauvre, continua-t-il dans la dérision, lui qui espérait tant pouvoir, enfin, zébrer un dos vierge de toutes marques ou traces d’ancien châtiments. Il a dû être très déçu.
-    Ce n’est pas grave ! ajouta-t-il après un court instant de réflexion. Il a quand même trouvé une façon de se consoler. Comme il avait les coudées franches, il s’en est donné à cœur joie. C’est moi qui vous le dis.
-    Comment ça ! demanda le roi interloqué.
-    Oui, il s’est vite consoler de sa déception, car il s’est vanté de pouvoir frapper aussi fort qu’il le voulait et que c’était même recommander.
-    Que me dis tu là !
-    Je n’ai jamais donné une telle recommandation ! se défendit le souverain.
-    Il est temps que cette affaire se termine, car je ne sais pas jusqu’où cela pourrait aller. Continua le roi sur un ton qui laissait transparaitre son exaspération.
-    De toute façon, jusqu’à ce que l’on ai régler cette histoire, Whelan, et cela ne devrait plus tarder maintenant, tu es en sécurité ici.
-    En effet, le Chevalier de Ter-Nova, a qui j’ai confié l’enquête, est sur le point d’aboutir.
-    Si tout ce passe bien ce soir, nous devrions rapidement connaître le fin mot de cette histoire.
-    Bon, il se fait tard, je vais te laisser te reposer, je repasserai demain afin de te tenir courant des évènements de la nuit.
-    A ces mots le souverain se leva et quitta la cellule.
   
Pendant ce temps le chevalier de Ter-Nova organisait la souricière qu’il avait décidé de tendre au pseudo geôlier, il plaça ses hommes à des endroits stratégiques, avec pour consigne de le capturer vivant. Quelques instants plus tard tout était prêt. Il n’attendait plus que l’intéressé se présente pour prendre son service. Ce qu’il fit à peine 15 minutes plus tard.
-    Salut Pierrick, dit le garde
-    Tu es un peu en avance, comme d’habitude.
-    Profites en pour rentrer chez toi, ta femme sera contente de te voir rentrer plus tôt ce soir. Lui répondit, le nouveau venu.
-    Je te remercie beaucoup.
-    Ce n’est rien, je sais ce que sais les jeunes mariés ! dit-il avec un sourire plein de sous entendu.
Dès que le garde en faction devant la cellule de Mlle de Nibu se fut éloigné, l’imposteur entra en contact avec la prisonnière.
-    C’est moi Madame !
-    La voie est libre nous sommes seuls, vous pouvez parler sans crainte.
-    Alors donne-moi des nouvelles !
-    Ce maudit loup est-il crevé ?
-    Malheureusement non, Madame, il a survécu à son supplice. Pourtant selon vos recommandations, Monsieur le Marquis, a manipulé le bourreau afin qu’il laisse libre cours à sa frustration et frappe de toutes ses forces. Malgré tout Whelan a regagné sa cellule sur ses deux pieds. Dans un sale état, certes, mais debout.
-    Il a la peau dure, ce sale cabot !
-    Voyons réfléchissons ! dit-elle en se concentrant
-    J’ai trouvé !  dit elle avec un souris carnassier.
-    Avec un peu de chance il ne devrait pas s’en remettre !  Je vais enfin pouvoir me débarrasser de cette carne !!! continua-t-elle l'air réjoui.
-    Voilà ce que vous allez faire dit-elle tout en écrivant rapidement un message sur un morceau de papier qu’elle sorti de sous son oreiller. Remettez ce pli aux Marquis dans les plus brefs délais.
-    Bien, Madame je transmettrai à mon contact lui répondit-il en prenant le petit rouleau qu’elle lui tendit à travers les barreaux du guichet de sa cellule.
-    Non ! Je veux que vous lui remettiez en main propre. C'est très important. Nous n'avons pas de temps à perdre. Il faut se dépêcher avant que ses blessures ne guérissent.
-    Compter sur moi! je lui remettrais en main propre.
-    J’entends le garde arriver, je suis obligé de vous quitter.
Pierrick cacha rapidement  le courrier que Mlle de Nibu venait de lui donner et revint sur ses pas afin de prendre son tour de garde.
-    Tu es déjà là ?
-    Oui, je suis arrivée un peu en avance.
-    Rien à signaler ? demanda le garde qui venait prendre également son service.
-    Non tout est calme.
-    Le soir commençait à tomber quand le faux garde quitta la prison une fois son  service terminé. Il s’engagea dans les couloirs devenus plus sombre car les torches n’avaient pas encore étaient allumées. Soudain Landry et ses hommes sortirent de l’ombre et lui barrèrent le passage par devant et par derrière, lui coupant ainsi toutes possibilités de retraite.
Surpris Pierrick sursauta et fit un pas en arrière. Il n’eut pas le temps d’en faire un deuxième, car sans plus de temps qu’il ne faut pour le dire, il se retrouva bâillonné et ficelé comme un saucisson.
-    Emmenez moi ça rapidement, la relève arrive ! ordonna le Chevalier de Ter-Nova
-    Dégagez le passage !
Ils eurent tout juste le temps de regagner leur cachette, quand la nouvelle équipe de garde empreinta le couloir et passa devant eux sans les remarquer.
Une fois que l’équipe de relève fut passé, ils quittèrent de nouveau leur planque avec leur encombrant paquet.
-    Allons déposer notre encombrant colis dans « la cellule de la bête » nous serons tranquille pour discuter, de plus si notre ami, ici présent, fait des difficultés, un peu de solitude et d’air frais, lui fera le plus grand bien, c’est très bon pour remettre les idées en place, dit le Chevalier de Ter-Nova à ses compagnons.
La petite troupe se dirigea donc vers la cour intérieure de la prison, la nuit n’étant pas encore tombée, ils réussirent à se diriger sans torche. D'ailleurs pour ce qu’ils avaient à faire était très bien. En effet, ils avaient absolument besoin de discrétion.
Arrête de te débattre, je ne vais pas te tuer, ni te torturer, je veux simplement discuter, c’est tout. J’ai simplement besoin d’informations.
-    Quel est ton nom ?  demanda Landry à son prisonnier en lui retirant son bâillon tout en l’installant sur la banquette de pierre de "la cellule de la bête".
-    Pie.. Pierrick ! répondit-il avec hésitation, comme si il mourrait de peur.
-    Écoutes moi bien  Pierrick, si tu veux que l’on s’entende tout les deux cesse de te faire passer pour plus faible que tu ne l’es en réalité. Tu a beau essayer de le cacher, je le sens.
-    Mais qui es tu au juste, un soldat ?
-    Non. Tu n’en a pas l’apparence ni la dégaine.
-    La nuit tombe, je verrais ça demain.
-    Je te laisse là, pour cette nuit, histoire que tu comprennes ce qui risque de t’arriver, si tu ne réponds pas à mes questions demain dit-il au paquet qui gigotait dans tous les sens tel un asticot.
-    Vous n’allez quand même pas me laisser dans cet état toute la nuit ?
-    Ah ! c’est vrai tu as raison !
-    Occupez-vous de lui ! ordonna Landry à ses subordonnés.
-    Veillez à ce qu’il soit confortablement installé ! continua-t-il avec ironie.
-    Pour ma part, je vais rendre compte à sa Majesté.
A peine avait-il fini de donner ses ordres, que leur captif se retrouva enchainer à son lit de pierre.
-    Encore une chose...  j’avais oublié de te préciser, tu as de la chance dans ton malheur, car les condamnés qui se retrouvent ici, en plus d’être enchainé à leur couchette, ont le cou enserré dans le collier de la bête et, entre nous, je ne te le souhaite pas. Donc tu sais ce que tu as à faire !
-    Mais je te préviens, si demain tu  ne me donnes pas de réponses satisfaisantes, je me verrais dans l’obligation de sévir et tu feras alors connaissance avec ce même collier et sa cohorte de souffrance.
Au fur et à mesure que Landry parlait, son prisonnier palissait. Afin de bien enfoncer le clou, le chevalier décida de jouer à fond la carte de l’intimidation, et lui fit une description détaillée de cet instrument de torture, et des terribles maux qu'il provoquait.
-    Je te dis donc à demain. Et réfléchis bien à ce que je viens de te dire. Il ne tient qu’à toi pour que cela se passe bien.
A ses mots le chevalier s’en retourna et laissa à ses hommes le soin de refermer la porte de la cellule sur un Pierrick recroquevillé sur sa couchette.
-    Vous pouvez rentrer, maintenant dit-il à ses compagnons. Je vous rejoins dès que j’aurais fait mon rapport à sa majesté.
   
Le souverain venait juste de regagner ses appartements, quand le Chevalier de Ter-Nova demanda à être reçu.
-    Alors Landry cette souricière qu’a-t-elle  donnée, avez-vous capturé notre sale rat ! dit le roi avec humour.
-    Malheureusement non, votre Majesté, nous n’avons pas encore mis la main sur ce rat, mais nous avons capturé l’un de ses mulots. L’étau se resserre de plus en plus autour de lui et, avec les renseignements que va nous fournir notre nouvelle prise nous devrions être en mesure de mettre un nom sur ce nuisible rongeur.
-    Je vous fais, confiance. Employez tous les moyens pour le faire parler.
-    Il nous faut absolument les informations que détient cet homme.
-    J’en saurai plus demain soir, votre Majesté. Je vous assure qu’il parlera, de gré ou de force, mais il me dira ce qu’il sait exactement.
-    Je compte sur vous Chevalier. En effet, quelque chose me dit que Mademoiselle de Nibu mijote un autre mauvais coup.
-    Tenez-moi informé dès que vous aurez du nouveau. Pour le moment il se fait tard, allez vous reposer.
Le chevalier salua et se retira.
Le lendemain, après avoir laissé Pierrick mijoté toute la nuit dans son cachot, Landry alla le rejoindre afin de vérifier si cette nuit de réflexion lui avez délié la langue.
Il était à peine à quelques mètres de la porte de la cellule de la bête, lorsqu’il entendit le bruit caractéristique que faisaient les chaines quand le prisonnier bougeait un tant soit peu.
Arrivé à destination, il découvrit à travers les barreaux un homme recroquevillé sur lui-même, les bras entourant ses genoux ramené sous sa poitrine. A cette vue le chevalier éclata d’un rire franc.
-    Tu ne penses quand même pas me faire croire que tu es un pauvre homme sans défense, un simple petit geôlier qui rentrait directement chez lui ?
-    Je t’ai entendu te mettre en place pour ta grande scène. Cela ne marche pas avec moi ! dit-il tout en ouvrant la porte de la cellule.
-    Tu ferais mieux de me dire directement qui tu es. Et surtout pour qui tu travail. Ce sera certainement mieux pour toi mon petit Pierrick. Encore faut-il que ce soit ton véritablement prénom.
-    C’est mon véritable prénom ! je me nomme bien Pierrick d……
-    Oui ! tu disais…. Tu t’appelles Pierrick de ….
-    J’avais raison ! a-ton déjà vu un geôlier s’appeler Pierrick de quelque chose.
-    Bon crache le morceau maintenant c’est fini. Assez rigolé.
-    Vous avez raison Messire. Cessons là ce petit jeu. Je me nomme bien Pierrick.  Mais Pierrick de Castinois.
-    De Castinois ! ………comme.............. Adrien De Castinois ?
-    Oui. C’était mon frère ainé. Vous connaissiez Adrien ?
-    Oui. Très bien. Nous sommes amis Yvain, Adrien et moi. Mais Adrien a disparu sans laisser de traces lors d’une mission. Cela fait presque de deux ans maintenant.
-    C’était ? interrogea le chevalier qui venait juste de réaliser que son prisonnier avait utilisé le passé.
-    Oui.
-    On a retrouvé son corps l’année dernière dans la rivière près de chez nous. Chose étrange, quand on l’a découvert, il était entièrement vêtu de noir, et portait un collier de cuir autour du cou, semblable à ceux que portent les chiens et autres animaux de compagnie. Mais plus étrange encore, on s’est aperçu qu’il avait été poignardé dans le dos.
-    Quand on connaissait bien mon frère, ce dernier point est surprenant. Vraiment très surprenant.
-    J’ai donc mené ma petite enquête, et j’ai découvert il y a quelques mois que le meurtrier d’Adrien est le nouveau capitaine des gardes du Marquis Aizen de Guise. Mais malgré les mises en garde de mon père, je suis allé lui demander réparation. J’aurai très bien pu l’occire, pour ce qu’il a fait à mon frère mais je ne suis pas un assassin moi. Je me suis contenté de le blesser à l’épaule, histoire de le faire réfléchir un peu, pendant sa convalescence. Mais si j’avais su ……
-    Après réflexion, je crois que j’aurai mieux fait de l’achever et de me débarrasser du corps. Enfin !......... Ce qui est fait est fait dit-il en soupirant
-    Qu’est-il donc arrivé ? demanda le chevalier.
-    Oh ! Presque rien ! dit-il avec ironie.
-    Ce lâche a tout bonnement  été  se plaindre auprès de son maître que j’avais tenté de l’assassiner.
-    Du coup, j’ai été obligé de fuir avant de me faire arrêter par les sbires du marquis. Je me suis donc caché ici, je pensais que personne n’irait me chercher là, dans le sous-sol d’une prison. Je me trompais.
-     Il y a environ trois mois il m'a retrouvé. Je ne sais pas comment il a fait, mais il l’a fait. Il m’a mis, alors,  le marché en main soit je lui obéissais, soit il me dénonçait et faisait accuser mon père de complicité. J’ai obéis. Voilà vous savez tout.
-    Je ne savais pas pour Adrien, je suis désolé. Mais je ne peux pas te laisser continuer ainsi. J’ai déjà perdu un ami, je ne veux pas en perdre un autre par ta faute.
-    Pourquoi me dites-vous ça ?
-    Je n’ai tué personne jusqu’à présent non ?
-    Jusqu’à présent non. Mais ce n’est pas passé loin. Lui répondit le Chevalier.
-    Et grâce à qui ? qui est-ce qui vous a prévenu ? hein ? C’est moi !
-    Je fais ce que j'ai pu pour limiter les dégâts. Après avoir pris connaissance du message.  Le plus important  pour moi est de pourvoir faire la peau à cette bande de vermine. Le marquis et son âme damnée de Vlad. Lui répliqua Pierrick avec de grands gestes de main qui faisaient teinter ses chaines tellement qu’il était énervé.
-    De plus je ne connais pas ce « Loup de Nibu ». D’après Mlle de Nibu c’est une sale bête.
-    Tant qu’il reste en vie, j’ai une chance de me venger. C’est tout ce qui m’intéresse ou plutôt, m’intéressait devrais-je dire maintenant. Dit-il en tendant ses poignets ce qui fit de nouveau teinter ses chaines.
-    Si je comprends bien tu es prêts à tous pour te venger c’est ça ?
-    Alors viens, je vais te présenter à la « sale bête » comme tu dis.
-    Ce n’est pas moi qui le dis ? C’est Mlle de Nibu.
-    Alors tu vas juger par toi-même !
Tout en lui parlant le chevalier commença à le libérer de ses chaines.
-    Oui, c’est vrai vous avez certainement raison. Je vais voir par moi-même et me faire ma propre opinion.
-    Mais …. Pas aujourd’hui lui dit-il en le bousculant.
En effet, Landry venait juste de lui ôter son dernier fer que Pierrick le projeta en arrière et le déséquilibra.
-    Je suis désolé, mais j’ai peur pour mon père. Vous ne pouvez pas comprendre.
-    Attends ! ordonna le chevalier tout en se relevant.
-    Ou crois-tu aller ainsi ?
-    Audric ! s’écria Landry.
-    La porte vite ! Ferme là !
Le chevalier qui jusqu’à présent attendait  en retrait, se précipita et arriva in extrémis à refermer la porte avant que son occupant  s’en échappe.
Je te présente mon lieutenant, le Chevalier Audric d’Astréas.
-    Tu me déçois Pierrick, je ne crois pas que ton frère approuverait ta conduire. Ce n’est pas digne d’un Castinois !
-    Bon puisqu’il en est ainsi, je vais te traiter comme tu le mérite.
-    Mais….. Vous ne comprenez pas, je n’avais pas le choix, il fallait que j’essaie. Il faut absolument que je protège ce qui me reste de famille. Et que je fasse payer à cette ordure de Vlad ce qu'il a fait à mon frère.
-    On a toujours le choix ! et malheureusement pour toi, tu as fait le mauvais ! C’est tout. Ce n’est pas plus compliqué que ça.
-    Maintenant subis en les conséquences. Dit-il à son prisonnier en le ramenant par le bras s’assoir sur la couchette de pierre.
-    Attends-moi ici, je reviens ! continua-t-il tout en lui passant un fer à la cheville.
-    Mais….
Le chevalier fit celui qui n’entendait pas et quitta la cellule. Il revint quelques minutes plus tard, avec un sac de toile.
-    Voilà, c’est pour toi ! dit-il en lui tendant le sac.
-    Mets ça !
-    Pierrick ouvrit le sac et blêmit.
-    Vous voulez vraiment que je porte ça ?
-    Oui et dépêche toi !
-    Qu’est-ce que t’attends !
Le cadet des Castinois sortit du sac deux paires d’entraves reliées entre elles par une grosse chaîne.
-    Et pourquoi est-ce moi qui doive faire ça ?
-    Tout simplement parce qu’il me répugne d’être obligé d’enchainer le petit frère de mon amis défunt.
-    Alors grouilles-toi maintenant ! dit-il sur un ton autoritaire.
Voyant que le chevalier commençait à s’agiter et qu’il ne changerait pas d’avis, Pierrick s’exécuta.
Il passa donc les deux premiers fers autour de ses chevilles puis s’enchaina les poignets l’un après l’autre.
-    Voila c’est fait. Satisfait !
-    Non pas tout à fait, il en reste un. Désignant le collier qui pendait au bout de la chaine .
-    Oui, c’est exact. Mais je ne peux pas le mettre tout seul. Répondit Pierrick.
-    Tu as besoin d’aide ? Je me ferais un plaisir et un devoir de t’aider ! répondit-il avec ironie.
-    Oui … c’est ça ! dit-il en soupirant j’ai besoin d’aide.
-    Alors approches !
-    Pierrick s’avança doucement devant le chevalier.
Landry se saisit du collier qui pendait au bout d'une chaîne accroché aux  menottes de Pierrick, l’ouvrit et le lui présenta.
Après quelques instants, Pierrick comprit qu’il devait boire le calice jusqu’à la lie et présenta sa gorge à l’intérieur du collier ouvert puis baissa la tête afin que le chevalier puisse le refermer sur son cou.
-    C'est bien.
-    Nous pouvons y aller maintenant dit-il en le libérant du lit de pierre.
-    Allez en route !
-    En route ? Mais où va-t-on ?
-    Je te l’ai déjà dis non ?
-    Je vais te présenter à quelqu’un de spécial.
-    Mais je ne peux pas y aller comme cela ?
-    Fallait y réfléchir avant ! Maintenant tu assumes les conséquences de tes actes.
-    De toute façon tu ferais bien de t’y habituer !  car tu t’es mis dans une sacrée galère !
-    Je crois même que ce n’est que le commencement de tes problèmes ! Car quand sa Majesté va être informée de ton rôle dans cette histoire. Mon pauvre, prépares toi à passer de sales moments.
-    Vous dites ça, pour me faire peur, mais je n’ai rien fait de mal moi !
-    Non ….. C’est sur ….. tu sers de trait d’union entre Mlle de Nibu et le Marquis Aizen de Guise, tu es la pièce maîtresse de cette affaire, sans toi ils ne peuvent rien faire, et tu oses dire que tu n’as rien fait mal !
-    A qui crois tu faire gober çà ? hein expliques !!!!
-    C’est vrai .....  j’ai passé quelques messages. Mais c’est tout.
-    Je n’ai ni blessé ni tué personne. Je me suis même arrangé pour sauver la peau de ce loup de malheur.
-    Et puis, après tout comme je vous l’ai déjà dis, je n’en ai rien à faire que ce maudit loup se fasse caressé les cotes à coup de fouet.
-    Ce qui m’intéresse par contre, c’est que j’ai enfin réussi à avoir une occasion de me venger. Mais bon !!!!
-    Tu vas aller lui raconter ça il sera certainement très content de l’entendre !
-    Allez en route !
-    Bon comme tu veux, si tu ne veux pas te lever je vais donc employer les grands moyens.
-    A ces mots Landry alla chercher la laisse accroché à l’entrer de la cellule, puis une fois revenu auprès du captif, lui leva le menton de force et accrocha la longue à l’anneau de son collier.
-    Maintenant, fini de jouer ! dit-il avec fermeté
-    Viens ! ordonna t-il tout en tirant à petits coups sur la laisse afin de l’obliger à se lever.
Après deux tentatives infructueuses le Chevalier tenta une nouvelle fois de faire lever son prisonnier. Mais cette fois ci il tira tellement fort qu’il le fit hurler de douleur. Mais  réussit à le faire lever.
-    Tu as de la chance que ce ne soit pas le collier de la bête, car tu aurais le cou en sang depuis longtemps. Mais je suis certain que ce n’est que partie remise, car si tu continue avec cette attitude butée, tu ne vas pas tarder à te retrouver enchainé au Pilori de la Bête avec le joli collier du même nom autour du cou.
-     Tu l’auras bien cherché. Tant pis pour toi.
-    Avance !
Malgré ses réticences, Pierrick fut obligé d’obtempérer et suivi le chevalier.
Après avoir congédié son lieutenant, Landry et son prisonnier qu’il trainait derrière lui, Pierrick mettant de la mauvaise volonté à le suivre, traversèrent la cour et entrèrent dans les quartiers pénitenciers.
Ils longèrent alors un long couloir et arrivèrent en vue de la cellule du Loup de Nibu toujours gardé par une sentinelle.
-    Je vous amène un nouveau résident dit Landry en s’adressant au gardien.
-    Faites attention c’est un vrai renard ce petit.
-    Ce n’est plus une prison c’est un zoo !  Il y avait déjà un loup maintenant je me retrouve avec un renard. Dit le garde complètement dépité
-    Un jeune renard, impulsif et immature ! précisa le chevalier.
-    Pour le moment je viens voir le loup, ouvre la porte !
-    C’est impossible messire, sa majesté s’entretient avec lui en ce moment.
-    Parfait, j’ai également des informations importantes à transmettre au roi.
Le garde frappa, entra et annonça :
-    Votre Majesté le Chevalier de Ter Nova demande à être reçu.
-    Faites le rentrer, et veuillez à ce que personne de nous dérange.
-    Bien votre Majesté. Répondit le factionnaire en introduisant le chevalier auprès du roi.
-    Alors chevalier qu’avez d’intéressant à nous apprendre, votre mulot a-t-il parlé ?
-    Oui votre Majesté, nous avançons à grand pas.
-    Mais à propos de mulot, je crois que le l’ai légèrement sous estimé ce coco là dit il en ramenant de force son prisonnier à sa hauteur.
-    Ce n’est pas un simple petit mulot tremblant et obéissant.
-    Non ! Cet animal là, continua t-il en lui levant le menton, c’est un vrai petit renard, futé et rusé. La preuve, il a failli me faire faux bond !
-    C’est pourquoi vous le tenez bien serré en laisse maintenant ? lança Whelan avec ironie.
-    Simple précaution, afin de vous le présenter Whelan !
-    Et ce renardeau a-t-il un nom ? demanda le roi
-    Renardeau ! votre Majesté s’exclama Landry
-    Oui !  C’est encore un gamin.
-    Détrompez-vous votre Majesté, ce n’est plus un gamin loin de là.
-    Alors a-t-il un nom ce petit renard ? interrogea le souverain avec ironie en appuyant bien sur le mot renard.
-    Oui, votre Majesté il se nomme …..
-    Je désire l’entendre de sa bouche. Le coupa le roi.
-    Je me nomme Pierrick de Castinois, votre Majesté.
-    De Castinois….. De Castinois… dit  le souverain réfléchissant à haute voix.
-    Seriez vous de la famille d'Adrien de Castinois ? interrogea le roi
-    Oui, votre Majesté c’était mon frère ainé.
-    Adrien ! vous parlez bien d’Adrien là ? dit soudainement Yvain qui vint s’incruster dans la conversation.
-    Yvain ?
En effet à cet instant précis ce n’était plus au chevet de Whelan que le roi était assis mais au coté de son ami d’enfance le Chevalier Yvain de Lescart.
-    Oui. Pardon, mais j’ai entendu que vous parliez d’Adrien.
-    Vous avez des nouvelles ?  Il a disparu un beau jour et depuis plus rien. Ça doit bien faire deux ans maintenant.
-    Je suis désolé Yvain, dit le Chevalier de Ter-Nova, mais je viens d’apprendre qu’Adrien est mort, et il se pourrait fort bien qu’il ait été assassiné.
-    Ce n’est pas  « il se pourrait », affirma avec force Pierrick c’est sure, c’est même sure et certain, et je le vengerai. Rien ne pourra m’en empêcher. Je ferais la peau à ce Vlad de malheur, l’âme damné du marquis de Guise. Maintenant ou plus tard mais j’y arriverai.
-    Tu es bien affirmatif. Tu en es si sure que ça ? Il ne faut pas lancer d’accusations sans preuves. Il peut y avoir d’autres explications, un stupide accident, un duel ou autre. Intervint Yvain.
-    Qu’est-ce que vous en savez ? Vous ne le connaissiez même pas. Répliqua Pierrick sous le coût de la colère.
-    Et puis un accident ? Avec une dague plantée dans son dos ? De plus Adrien était un Chevalier de la Garde Royale. Et pour le surprendre il fallait de lever de bonne heure.
-    Du calme Pierrick.  Laisses moi te présenter le Chevalier Yvain de Lescart, un grand ami de ton frère.
-    Le grand Chevalier Yvain de Lescart ?
-    Exactement.
-    Veuillez excuser mon emportement, Messire. Mon frère me parlait souvent de vous. Il vous tenait en grande estime, et me disait souvent de prendre exemple sur vous et de tempérer mon caractère plutôt explosif.
-    A ce que je vois, tu as encore du travail à faire ? lança Yvain avec ironie.
-    C’est certain, messire. J’en ai bien conscience. Cependant, mon frère a bien été assassiné. J’ai fait mon enquête, j’ai même trouvé un témoin. Un paysan qui a assisté à toute la scène. Mais le marquis est tout puissant. Alors ……
-    Alors quoi ? demanda le roi
-    Le fils cadet des Castinois se tourna vers la voix. Il avait complètement oublié la présence du souverain.
-    Nul n’est au dessus des lois. Et si le Marquis de Guise est bien à l’origine du décès du Chevalier Adrien de Castinois, votre frère, il en répondra devant moi.
-    J’aimerai bien le croire, mais, notre métayer à trop peur pour témoigner.
-    Mais, la vengeance ne mène à rien… la preuve !
-    Vous êtes bien avancé maintenant, regardez-vous ?
-    Revenons à vous, Chevalier de Ter-Nova ?
-    Vous avez des informations à me transmettre, je crois ?
-    C’est exact votre Majesté.
-    Nous approchons du but. Nous avons maintenant en notre possession un maillon important de la chaîne. En effet, le petit renard que nous avons intercepté sert de messager entre Mlle de Nibu et son complice, le Marquis Aizen de Guise.
-    Comment ?
-    Hé oui, cet impulsif et immature petit fennec, c’est mis dans une galère pas possible poussé par son inextinguible désir de vengeance.
-    Même dans la situation dans laquelle il se trouve, il cherche encore le moyen d’arriver à ses fins. Au détriment des autres s’il le faut.
-    Vous êtes en train de me dire que ce gamin est responsable de tout ?
-    Responsable, pas vraiment, mais disons qu’il n’a rien fait pour l’empêcher, sauf une fois.
-    C’est pour cette raison que je l’ai trainé jusqu’ici, pour qu’il constate le résultat de ses agissements, et fasse la connaissance de Whelan.
-    Car tout ce qu’il sait sur le Loup de Nibu, c’est Mlle de Nibu qu’il lui a appris.
-    Qu’est-ce que ma maitresse à encore manigancé ? demanda soudain Whelan.
-    Pour le moment rien de nouveau Whelan. Mais nous avons trouvé comment elle se débrouillait pour te jouer tous ces vilains tours, et comment elle a tenté de te supprimer à différentes reprises. Lui répondit Landry.
-    Voilà le responsable dit-il en poussant Pierrick devant lui.
-    Mais je n’ai rien fait moi ! se défendit Pierrick.
-    Non ! c’est vrai, pas grand-chose ! Tu lui sers simplement de messager, c’est tout !!
-    C'est-à-dire qu’à chaque fois qu’elle t’a transmis un message, Le loup de Nibu en a souffert.
-    Voilà ce que tu as fait. Ce que tu lui as fait. Précisa Landry en désignant Whelan.
-    Au fait j’oubliais… je te présente Whelan, le Loup de Nibu.
-    Vous êtes…. le ... Loup de Nibu ? s’étonna Pierrick.
-    Oui....Vous avez l’air surpris…. Vous vous attendiez à quoi ?
-    A tout, mais certainement pas à ça !
-    A en croire, Mlle de Nibu, vous êtes une « sale bête  dangereuse et incontrôlable » alors…. oui.. je suis surpris, j’en reste même quoi.
-    Je n’en attendais pas moins de ma maîtresse.
-    De ton ex maitresse ! le corrigea le roi.
-    Cette femme t’a abandonné et presque tué, et de toute façon, c'est fini, elle t’a libéré non ? continua le souverain en indiquant le collier en cuir noir posé sur le chevet à côté du lit.
Pierrick suivit du regard la main royale désignant le collier du Loup de Nibu. Cette vision lui rappela que son frère portait le même genre de collier quand on l’avait retrouvé. Sans réfléchir à la portée de ses mots, il déclara.
-    Tiens ! Adrien en portait un pareil quand on l’a retrouvé !
-    C’est quoi cette histoire ? C’est qui au juste cet Adrien demanda Whelan ?
A ce moment là Pierrick s’aperçut qu’il en avait trop dit. Le temps d’un court instant, il avait oublié qu’il ne s’adressait pas à Yvain mais à Whelan. De peur de rajouter à la confusion du Loup de Nibu, il décida de se taire et de laisser Landry réparer sa tragique erreur.
Il lui dit alors qui était au juste Adrien, puis lui raconta tout sur la disparition puis la découverte de son corps il y a presque qu’une année.
-    Je comprends mieux pourquoi elle cherche par tous les moyens à se débarrasser de moi, maintenant. Et si j’ai bien tout compris, tu y as participé activement ?
-    Hein ! espèce de sale petit fennec.
-    C’est exact, répondit Pierrick tout penaud.
-    Mais à cet époque là, je ne savais pas ce que je sais maintenant, tout ce que je désirais à cette époque c’était un moyen d’atteindre le but que je m’étais fixé. Me venger.
-     Donc, dans cette optique, j’ai fait semblant de me soumettre, et j’ai joué les messagers. J’étais indifférent aux souffrances que Mlle de Nibu infligeait à sa sale bêtes par mon intermédiaire, tout ce que je voulais et espérais c’est qu’elle reste en vie assez longtemps pour pouvoir mettre mon plan à exécution.
-    Alors es tu satisfais de ma résistance ? demanda t-il avec humour.
-    Oui beaucoup, d’autant plus qu'hier, je suis arrivé à mes fins ajouta le jeune Castinois.
-    Grâce à votre endurance dit-il avec un petit sourire sournois, j’ai enfin la possibilité de pouvoir me venger.
-    Dis donc , avec un loup à la peau dure et un renard aussi rusé que toi elle est mal partie ma chère maitresse ! dit-il avec un regard glacial et un sourire carnassier.
-    .
-    Effectivement ;  car, j’ai en ma possession son dernier message. Et je dois le remettre en main propre à son destinataire, le Marquis de Guise.
-    Enfin, je devais……. cela va être plus difficile maintenant.
-    Tenez ! Dit-il en le tendant à Landry.
-    Mais… pas forcément !  Répliqua Landry en récupérant le message.
-    Comment ?
-    Voyez dans quel état vous m’avez mis ? Que puis-je faire ainsi ? Rien !
-    Il ne tient qu’a toi de changer tout ça !
-    Et comment ?
-    Il te suffit simplement de coopérer avec mon équipe pour piéger le destinataire de cette missive.
-    Piéger ? mais je ne veux pas le piéger je veux lui faire la peau pour ce qu’il a fait subir à mon frère.
-    La vengeance toujours la vengeance, tu n’as que cette idée en tête, et à cause de cette idée fixe tu t’es mis dans de sales draps.
-    Je te propose une solution te permettant d’assouvir ta vengeance et par la même occasion de te sortir d’affaire ;  ou du moins d'améliorer grandement ta situation, qui, il faut bien le reconnaître n'est pas brillante. Enfin, si sa Majesté y consent. Dit Landry en se tournant vers le roi.
-    Je vais y réfléchir, mais une chose est certaine. Ce ne sera en aucun cas une amnistie générale. La faute est trop grave. D'autre part il faut enseigner à ce jeune renard à prendre ses responsabilités, et à assumer les conséquences de ses actes.
-    Qu'en penses tu Whelan ?
-    Veuillez m’excuser, votre Majesté, je ne peux répondre à votre question. Mais sachez que je ne me considère aucunement comme une victime.
-    Dans ces conditions,  je consens à votre proposition  Chevalier de Ter-Nova.
-    Si votre prisonnier coopère avec vous et votre équipe, je lui accorderais une remise de peine. Celle-ci sera proportionnelle à l’aide fournie.
-    Je vous remercie, votre Majesté.
-    Tu vois ? Dit-il à Pierrick, si tu nous donne un coup de main à coincer cet immonde rat puant, tu peux très bien t’en sortir sans trop de mal.
-    Je veux bien vous aider à le coincer, mais ce que je redoute c’est qu’il s’en sorte avec une pirouette, il est puissant, très puissant je vous l’ai déjà dis non ?
-    Si nous le  prenons  en flagrant délit, il est foutu, terminé, il ne pourra pas s’en sortir. C’est pour cette raison  que j’ai besoin de toi. Afin de le prendre la main dans le sac.
-    D’accord….. Je veux bien vous aider à le faire tomber, mais je vous  préviens, si, par malheur, il arrive quand même à s’en tirer, je m’en chargerais…. à ma manière. …..Quitte à en subir les conséquences par la suite. C’est bien compris.
-    Si tu veux. Mais rassures-toi, je sais, maintenant, qu’il n’a plus aucune chance de s’en sortir.
-    Nous avons assez fatigué Whelan comme cela. Intervint soudain le souverain.
-    Dès que j’aurai du nouveau je reviendrais te voir. En attendant repose toi et reprends des forces.
Le roi se retira,  suivi de Landry trainant  toujours derrière lui son prisonnier. A peine sorti de la cellule, Amaury se retourna vers Landry.
-    Chevalier de Ter-Nova !
-    Dès que vous aurez mis au point une stratégie avec votre nouvel allié, venez m’en rendre compte immédiatement.
-    A vos ordres votre Majesté.
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