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 Lumière

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Norvgroen
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Norvgroen


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MessageSujet: Lumière   Lumière I_icon_minitimeLun 28 Oct - 3:50

Wilackan
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Lumière Icon_minipost-da18Posté le: Ven 6 Fév - 20:21 (2015)    Sujet du message: LumièreLumière Icon_quote-9079c Lumière Icon_edit-9079d Lumière Icon_delete-907a2 Lumière Icon_ip-907a3


Voici donc la suite de l'action, le chapitre 4 de Lumière.




Chapitre 4 
 

  
 

-Bordel ! C’était elle le Passeur, s’énerva Ike. Et toi, t’es qui à la fin, rajouta-t-il au bord de la crise en pointant du doigt le gars à la fenêtre.                                                                      
 

L’homme nous regarda de ses yeux gris perle avant de disparaitre pour se retrouver dans notre dos, comme s’il s’était téléporté. L’index d’Ike produisit un son étouffé en tombant sur la moquette, contrairement à son ancien possesseur qui se mit à hurler de douleur.                                                                                                                                            
 

- Ce n’est pas bien de montrer du doigt, réprimanda l’assassin d’une voix calme, le poignard taché d’hémoglobine dans sa main droite. La prochaine fois, ce sera ton cœur.             
 

- Ouais, c’est ce qu’on va voir, grogna le japonais en tenant sa main ensanglanté. Philip !                                                                                                                                                  
Ce dernier se mit à chanter, ses yeux s’éclairant en violet et je vis les os, les muscles, les veines et la peau d’Ike se reformer entièrement d’une manière particulièrement écœurante pour les néophytes du phénomène. Il fit bouger son index pour voir si tout fonctionnait correctement puis, satisfait du résultat, il se mit en position de combat, une aura bleue nuit entourant son corps, ses yeux s’illuminant avec la même intensité.                       
 

- Maintenant, on va avoir une petite discussion, toi et moi, dit-il avec un sourire carnassier. 
 

 
 

******************* 
 

             
 

- La vache ! C’était quoi ça !? Ivan avait piégé son coffre ?                                                            
 

Je ne voyais toujours rien du fait que l’explosion avait brisé l’ampoule de la cave et soulevé des tonnes de terre et de poussière mêlées mais, heureusement, je pouvais encore entendre Yohan - quoique, réflexion faite. Bon, mes tympans sont intacts, c’est déjà ça.  
 

- Fiat lux, dit ce dernier, un globe lumineux partant de sa main pour remplacer l’ampoule au moment où Gerald enflammait sa main.                                                                 
 

- Merci les générateurs de lumière, leur dis-je en souriant. Ryan, ça va ? Tu m’entends ?                                                                                                                                        - Oui, tout va bien. Pourriez-vous venir voir un instant ?                                                     
 

Nous nous approchâmes tandis que la poussière retombait et nous le vîmes, debout face à une demi-sphère rouge translucide dont l’intérieur était parcouru de violents tourbillons et de langues de feu.                                                                                                     
 

- Il faut attendre encore un peu, l’oxygène n’a pas été totalement consommé. Par contre, je pense que c’est fichu pour le coffre.                                                                                 
 

Le dôme écarlate s’éteignit en même temps que les flammes, dévoilant un cratère profond d’où s’échappait une épaisse et âcre fumée noire. Ryan nous avait protégés en bloquant le gros de l’explosion même si le souffle avait été suffisant pour mettre la cave sens dessus dessous.                                                                                                                            
 

- Génial ! Je suis couvert de cendres, mes fringues sont foutues, geignit Yohan.                         
 

- Pour une fois, c’est pas ma faute, répondit Gérald d’un ton amusé.                                
 

- Bon, trêve de plaisanteries, rétorqua Ryan. S’il y avait une bombe dans cette boîte, c’est qu’Ivan avait quelque chose à protéger à tout prix. Je suis désolé, mon sixième sens ne m’a pas averti à temps, c’est entièrement ma faute. On ne sera jamais ce qu’il y avait comme documents à l’intérieur, ajouta-t-il d’un air dégoûté.                                                                  
 

- Euh, ça, j’en suis pas si sûr, dis-je en pointant un coffret identique à l’autre mais entièrement en nuances de bleu. 
 

 
 

******************* 
 

             
 

- Chopez-moi ce salopard !                                                                                                   
 

Nous poursuivions l’assassin dans la maison du Passeur, ou de la Passeuse pour être plus exact, et je constatais au passage qu’Ike était toujours aussi colérique qu’avant. D’ailleurs, le bâtiment était en train d’en faire les frais : déjà que le japonais était fort à la base, son pouvoir lui offrait une maximisation de ses compétences physiques. De plus, nous faisions partie d’une génération de surdoués qui maîtrisions nos capacités presque à la perfection, ce qui nous accordait des petit plus. Ike, c’était une aura destructrice qui protège son corps en décomposant la matière autour de lui.                                                              
 

- Bordel Orek ! Contrôle cet enfoiré et stoppe-le !                                                              
 

- Mais je peux pas, il est trop rapide pour que je l’atteigne !                                             
 

En effet, le tueur bondissait et courait, esquivant tous les coups que lui portait Ike ainsi que les vagues oranges qui s’échappaient des mains du scandinave ; Phillip, quand à lui, restait en retrait de la scène, chantonnant doucement. Je pris le premier objet qui me tombait sous la main, en l’occurrence une chaise en bois, fis un signe de la tête au chanteur guérisseur, la soulevait au-dessus de ma tête et la lançai droit sur l’assassin. Au même moment, les intonations dans le chant de Phillip changèrent, indiquant aux deux autres de s’écarter car déjà, je fixais la chaise des yeux, celle-ci se multipliant en plein vol. L’une des dix chaises bleues atteignit sa cible en pleine tempe, le faisant saigner : il se tourna alors vers moi, me lançant un regard furieux et disparut de nouveau. Le contact silencieux de la lame sur ma gorge me glaça les os et le sang chaud s’échappant de ma carotide n’était pas là pour contrer cet engourdissement. 
 

 
 

******************* 
 

                 
 

- D'où tu le sors ce coffret, demanda Yohan. T'as réussi à le cloner juste avant l'explosion ?                                                                                                                                        
 

- Et bien en fait, j'avais dans l'idée de le multiplier pour qu'on ait tous les documents et qu'on soit pas tous les uns sur les autres, leur dis-je en me tenant la gorge. Mais maintenant qu'on sait qu'il y a une bombe à l'intérieur, j'ai juste à la désactiver et on va pouvoir en inspecter le contenu.                                                                                                            
 

Pendant que les autres cogitaient sur ce qui aurait pu amener Ivan à poser un engin explosif dans son coffre, je me concentrais pour supprimer le cuivre des fils électriques, évitant ainsi une seconde explosion mais gardant le reste de l'appareil intact. En effet, après avoir enlevé le cadenas, j'ouvris la boîte précautionneusement malgré tout mais rien ne se produisit : dans le coffret se trouvait, en plus de la bombe, des dizaines de lettres en désordre, des coupures de journaux, des images et des photos.                                                 
 

- Bon, il ne nous reste plus qu'à tout lire, conclut Ryan.                                                   
 

Plus qu'à... La galère oui ! Ivan aurait pu écrire un roman épistolaire tellement le nombre de lettres était impressionnant ! Heureusement, il nous fallut peu de temps pour toutes les trier car la plupart venaient de nos mentors.                                                                 
 

- Ils connaissaient pas les SMS les vieux, demanda Yohan. Ça aurait été beaucoup plus simple pour tout le monde franchement ! Moi, je sais pas pour vous mais je gère toute ma compagnie depuis mon smartphone.                                                                                             
 

- Pareil pour moi, poursuivit Ryan. Je n'étais pas très chaud au début mais il a bien fallu que je m'adapte, le programme de recherche des Couleurs cherchant sur tous les sites possibles et imaginables, je me suis inscrit sur les réseaux sociaux. Depuis, je suis constamment dessus ; ça me permet de rester en contact avec un bon nombre de personnes et notamment mes subordonnés.                                                                                                      
 

- Personnellement, j'ai pas besoin de ça, je sais reconnaître mes vrais amis, ceux qui peuvent m'aider quand j'en ai besoin, renchéris-je en souriant.                                                       
 

- Bon, si vous pouviez venir voir ça au lieu de parler technologie commerciale, je pense que ça pourrais vous intéresser, nous interrompit Gerald.                                                  
 

Je lui pris la lettre des mains et la multipliait en quatre, un exemplaire pour chacun. Elle provenait de Renato et commençait par toute une série de banalités : et comment ça va, t’as revu du monde dernièrement, moi aussi ça va bien… Pourtant, la suite étai bien plus intéressante : en effet, étaient joints à cette lettre une série d’articles qui, au premier abord, semblaient n’avoir aucun liens entre eux. Tout du moins pour une personne lambda, pas pour nous ; toutes ces disparitions, ces vols, ces évènements, tous concernaient notre institut, là où nous avions appris à gérer nos capacités : telle personne disparue se révélait être un de nos anciens camarades ou professeur, ce manoir racheté ici appartenait au directeur, des tableaux en vente aux enchères contenaient des secrets qui nous étaient destinés… Me lassant de tous ces extraits de quotidiens divers, je laissais la tâche à mes compagnons pour fouiller d’autres lettres quand mon regard accrocha un nom : Nicholas Nery. 
 

 
 

******************* 
 
                 Et voilà, je suis en train de me vider de mon sang sur la moquette marron terne du salon qui s’imbibe de mes précieux globules rouges, comme un cochon qu’on viendrait d’égorger. Je pense qu’il y a plus classe comme mort, c’est pas vraiment comme ça que je me voyais passer l’arme à gauche. C’est bête, j’avais plein de choses à faire avant… Ben, avant ma mort.                                                                                                                          
Tiens, j’entends quelqu’un chanter. Non, plusieurs personnes en fait, un chœur d’anges peut-être, des voix mélodieuses toutes en accord parfait les unes avec les autres : basses, ténors, altos, sopranos ; j’entends parfaitement et je me sens détendu, apaisé. Et maintenant, je vois une lueur qui clignote faiblement et s’étend peu à peu : c’est totalement cliché en fait, cette lumière au bout du tunnel. Elle commence à me brûler les yeux  d’ailleurs…                                                                                                                                    
- Vire cette lampe de mon visage, Phillip.                                                                       
J’étais de retour dans la maison, écroulé au sol, mon ami guérisseur penché sur moi tout sourire. Je me relevais et aperçus Orek et Ike toujours aux prises avec mon agresseur ; Phillip se mit à me faire des signes et je compris, mais ne sus pas pourquoi, qu’il utilisait le langage sourd-muet.                                                                                                                          
- Fais gaffe à toi, je n’ai pas pu te régénérer complètement car je suis subitement devenu muet. Je sais pas, c’est peut-être idiot comme idée mais j’ai l’impression que cette homme maîtrise une Couleur qu’on ne connaît pas encore, me mima-t-il.                              
- Te fais pas de soucis. Même s’il avait une Couleur, j’ai pas besoin de ma voix pour combattre alors devenir muet est bien le cadet de mes soucis, lui dis-je d’un air décidé en revenant dans le combat.                                                                                                            
 Je fis un grand mouvement du bras droit comme si je repoussais quelqu’un, mes yeux brillèrent d’une couleur azur et des bras bleus commencèrent à apparaître sur le sol, sur les mus, sur les meubles, cherchant à attraper l’assassin qui les regardait pousser avec un air mêlé de surprise et de plaisir de découvrir un tel phénomène. Des mains sortaient d’autres bras, formant de longues chaînes que le tueur esquivait à chaque fois, les écrasant à coups de pieds et sautant à travers la pièce pour les fuir.                                                                           
 - Abandonne, lui ordonnais-je, tu as déjà perdu !                                                               
En effet, un bras poussa dans son dos et lui administra un violent coup de poing dans la mâchoire ; étourdi, il ne put éviter d’être ligoté par les chaînes humaines. Nous nous approchâmes de lui qui se tenait debout malgré le poids des chaines de bras, restant tout de même prudents. Pourtant, Ike ne put résister à la tentation et alla le narguer :                                
- Alors, tu rigoles moins maintenant, lui dit-il en lui donnant des petites tapes.              
- Arrête, le prévint Orek mais en vain. L’homme ouvrit ses yeux qui luisaient d’une couleur gris sale et une formidable explosion sonore retentit.


Voilà, à la semaine prochaine !        
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L'imagination est le propre de l'homme car "nous sommes faits de la même matière que les rêves" (William Shakespeare)


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Lumière Icon_minipost-da18Posté le: Ven 6 Fév - 21:30 (2015)    Sujet du message: LumièreLumière Icon_quote-9079c Lumière Icon_edit-9079d Lumière Icon_delete-907a2 Lumière Icon_ip-907a3


un peu d'humour, de l'action et un scénario qui tient la route je me régale , merci

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Lumière Icon_minipost-da18Posté le: Mer 18 Fév - 19:34 (2015)    Sujet du message: LumièreLumière Icon_quote-9079c Lumière Icon_edit-9079d Lumière Icon_delete-907a2 Lumière Icon_ip-907a3


grrrrrrrrrrrrrrrrr , t'es pire que les pubs dans les films qui arrivent en plein suspens , la suite la suite
merci

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Lumière Icon_minipost-da18Posté le: Ven 20 Fév - 19:02 (2015)    Sujet du message: LumièreLumière Icon_quote-9079c Lumière Icon_edit-9079d Lumière Icon_delete-907a2 Lumière Icon_ip-907a3


Et bien ! Vous avez failli ne pas avoir de chapitre aujourd'hui, j'avais complètement oublié quel jour on était !  Lumière Mrgreen-161d
Bref, nous voilà reparti pour le chapitre 6



Cinq jours plus tard, nous étions devant l’institut qui nous avait vus grandir et développer nos capacités, en compagnie d’une troupe de militaires qui nous avaient jurés de garder le silence sur cette opération. Ils devaient nous aider à appréhender les potentiels assistants/gardes du corps/serviteurs qui pourraient parcourir le manoir, nous ne savions pas à quoi nous attendre exactement une fois à l’intérieur.                                                        

Nous nous trouvions sur une des collines surplombant la bâtisse et l’inspections grâce à des jumelles gracieusement prêtés par l’armée : il n’y avait aucune trace de vie apparente à l’extérieur, pas de voitures, de vigiles, de chiens, rien ; et je ne parle même pas de l’intérieur, aucune lumière, que le noir pour nous accueillir.                                                            

- Apparemment, il n’a pas encore fait le ménage, j’ai l’impression, s’exclama tout bas Phillip. Vous êtes sûrs de ce que vous avez lu ? Il l’a vraiment racheté ?                                       

- Parce que tu n’as pas regardé le papier que j’avais fait passer, lui demandais-je en haussant les sourcils.                                                                                                                              

- Ben non, avoua-t’il penaud. Bon, c’est quand qu’on passe à l’action, ajouta-t’il d’un ton enjoué.                                                                                                                                    

- Je ne vois vraiment pas de quoi se réjouir Phillip, fit Gerald. Même si nous détestons tous cet homme, il faut d’abord se rappeler que la vengeance est un très mauvais motif pour combattre. C’est à cause de cette idée que de nombreuses guerres ont débuté et je peux te dire que les premiers touchés n’en sont pas forcément les instigateurs.                                        

- On le sait très bien ça Gerald, rétorqua Orek. C’est juste que là, nous sommes forcés à le faire par les circonstances, on ne peut laisser passer l’occasion de faire payer à cette enflure ce qu’il nous a fait. Rappelle-toi, quand j’ai dû user de mon pouvoir pour récupérer des informations lorsque nous voulions nous évader, j’étais totalement contre. De plus, rajouta-t’il en regardant sa montre, nous ne pouvons pas le laisser continuer ses expériences. Même si aucune autre Couleur n’a été détecté depuis que nous avons récupéré le radar de l’institut quand nous nous sommes enfuis, il faut surveiller voire arrêter de manière définitive son plan, quel qu’il soit.                                                                                            

Nous regardâmes filer les minutes, fixant l’institut de nos jumelles. Puis vint l’heure de la descente. Nous prîmes le chemin du bâtiment en silence, sous couvert de nos combinaisons spéciales qui nous camoufleraient aux yeux des adversaires potentiel. L’entrée se fit tout aussi silencieusement, sans que nous nous fassions repérer par qui que ce soit, nous n’avions encore vu aucun signe de vie.                                                                            

- Non mais vous êtes sûr qu’il y a quelqu’un ici, renchérit Phillip d’un air déçu. Parce que là, ça fait même un peu pitié de croiser personne.                                                                

- Tu veux pas te taire sinon, rétorqua Yohan. Si y a quelqu’un contrairement à ce que tu dis, on est foutu !                                                                                                                         

Ryan leur fit comprendre par un signe de la main gauche qu’il leur fallait se taire tous les deux et de son autre main, il ordonna aux militaires de se séparer et d’explorer le bâtiment. Nous nous relevâmes et participâmes également à cette redécouverte des lieux restés à l’abandon pendant une vingtaine d’années : des toiles d’araignées avaient poussées un peu partout, tout comme la mousse qui recouvrait désormais les piliers de roche qui formaient les arches de l’entrée, les moutons de poussière avaient colonisés les salles inoccupées, les rares appareils électroniques restants n’étaient évidemment plus en état de marche depuis tout ce temps. Je me dirigeais vers les tombes de Benoît et Yannick en compagnie de Yohan et je vis ce qu’elles étaient devenues : deux stèles de pierre rongées par l’érosion et couvertes de plantes grimpantes, le sol gorgé d’eau de pluie jonché de mauvaises herbes faisait office de terre où reposaient les cadavres de nos deux amis qui s’étaient sacrifiés pour nous protéger.                                                                                                

Je m’apprêtais à les nettoyer quand le microphone accroché à la ceinture de Yohan nous renvoya des bruits étranges, des crachotements qui se conclurent par un cri étouffé de douleur et le son de quelqu’un qui s’écroule. S’ensuivit la voix de Phillip qui avait l’oreille plus fine que nous autres et qui nous confirmait la provenance de ces bruits puis celle de Ryan qui s’enquérait du statut des différents unités de son équipe mais hélas, sans aucune réponse de leurs parts. D’un commun accord, Yoan et moi retournâmes dans le bâtiment et nous mirent à la recherche des autres. Les nouvelles affluaient sans cesse :                                    

- J’en ai trouvé trois, cracha le micro avec la voix d’Ike. Je sais pas ce qui s’est passé mais ils dorment comme des loirs, presque dans un état de coma.                                                

- J’en ai deux autres qui tiennent des propos incohérents la bave aux lèvres et les yeux révulsés, lâcha Gerald. Je vais voir s’il  a moyen de les purger.                                          

- Je pense que ceux-là ne verront plus le jour, ajouta Orek d’une petite voix. Phillip essaye de faire quelque chose pour eux mais je crois que c’est foutu pour certains. Sincèrement désolé Ryan…                                                                                                            

- Les amis, venez plutôt voir ça, chuchota Yohan stupéfait.                                                         

Quand les autres arrivèrent, ils furent tous aussi ébahis devant le spectacle qui les attendaient : nous venions de découvrir quatre hommes de l’unité spéciale abattus par balle; seulement, leurs corps immobiles ne reposaient non pas par terre mais semblaient flotter dans les airs, comme cloués là par quelque dieu pervers et maléfique. Nous essayâmes de les faire redescendre mais rien à faire, ils étaient bel et bien bloqués dans cette position qui défiait toutes les lois de la physique connue. Outre les impacts des balles plutôt étranges à la base car semblant venir de plusieurs endroits à la fois, la peau des morts avait pris une teinte marron clair plutôt inhabituelle. Il semblait que la théorie de Phillip se confirmait une nouvelle fois :                                                                                                                                              

- Une nouvelle Couleur, fit celui-ci choqué. Vous voyez, je vous l’avais dit ! D’autres Couleurs que les nôtres sont apparus !                                                                                              

- Oui, et apparemment, elles semblent nous en vouloir, souffla Gerald.                                     

- Bon, je suis désolé de dire ça, mais il semblerait que nous devrions nous séparer pour retrouver celui ou ceux qui ont faits ça. Nous savons déjà qu’ils sont au moins deux puisque ceux qu’ont trouvé Orek et Phillip ont été tués avec la même méthode que celle de l’assassin en gris que vous avez déjà affronté. Mais je pense sincèrement qu’ils sont quatre, chacun ayant une méthode différente alors faites très attention.                                                             

Nous partîmes chacun de notre côté, jetant de rapides coups d’œil pour nous assurer que nous n’étions pas suivi par quelconque ennemi. Même si je me savais sûr de mes capacités, je sentais quelque chose qui me taraudait, comme une présence sourde dans mon dos qui essayait de pénétrer mon crâne. J’en informais les autres qui me confirmèrent avoir la même sensation glauque, comme si on essayait de lire leurs pensées. Pendant que nous conversions par nos microphones, j’aperçus quelque chose, un mouvement dans le noir d’un angle de pierre. Je n’évitais le couteau que de peu, échappant encore à un trépas prématuré : bon, deux fois en une semaine, ça commence à bien faire, j’en ai marre qu’on attente à ma vie, je veux rentrer gérer ma librairie tranquillement ! Je pris alors en chasse le bonhomme vêtu de gris, reconnaissant là celui qui m’avait déjà tranché la gorge dans la maison du Passeur.                                                                                                                                  

La course, c’est vraiment pas mon truc. Heureusement, grâce à mon pouvoir, je pus rattraper mon adversaire en un rien de temps : je lançais une bille par terre et la fis se multiplier en un tapis sur lequel je me mis à glisser, équilibrant au mieux mon poids pour ne pas chuter. L’assassin me vit arriver à toute allure et commença à me lancer des couteaux à une vitesse effrayante que je réussis néanmoins à bloquer car je multipliais l’eau d’une petite fiole que je gardais toujours sur moi de façon à former une épaisse masse d’eau qui les ralentirait. Je récupérais une pierre sur le chemin et la lançais vers le tueur qui se baissa pour l’éviter et se retourna vers moi. Fatale erreur de sa part : la pierre se multiplia devant lui, formant un immense tas de rocaille qui le fit chuter. Je pus ainsi le submerger d’une vague de billes de plomb et l’entourer de nouveau d’une corde de bras pour le capturer. Il tenta de refaire une explosion sonore mais Ryan avait prévu le coup et nous avait pourvus d’écouteurs spéciaux qui se ferment dès que le niveau sonore dépassait un certain nombre de décibels. En retour, je lui décochai un coup puis prévint les autres qui arrivèrent sans tarder.                                                                                                                                            

- Tiens, c’est bizarre, ne vous aurait-on pas déjà vu quelque part monsieur, commenta Phillip ironiquement. Dans un restaurant, à une fête ? Non, je sais, à un enterrement, cracha-t’il soudain d’un ton acerbe.                                                                         

- Bon, maintenant qu’on te tient, tu vas nous dire où se trouve tes copains, histoire qu’on les capture aussi, ajouta Ike.                                                                                                        

L’homme nous regarda droit dans les yeux d’un air triste et nous dit :                               

- Jamais vous ne les attraperez… Ils m’ont abandonné entre vos mains… 



Voilà, à la semaine prochaine !
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L'imagination est le propre de l'homme car "nous sommes faits de la même matière que les rêves" (William Shakespeare)


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