Norvgroen
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 |  Sujet: Lumière  Lun 28 Oct - 3:52 | |
| Wilackan
Le staff de LOM
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|  Posté le: Ven 13 Fév - 22:09 (2015) Sujet du message: Lumière |     |
| Voici un peu tardivement le chapitre 5 !
- Merde, merde, merde, merde, merde ! Fait chier !
- Arrête Ike, tu vas finir par te faire mal !
- Raaaah ! Bordel de merde !
Un grand bruit de bois fendu et de vaisselle cassée nous indiqua que la commode couverte de vases venait de céder sous les coups répétés du japonais rendu fou furieux par la défaite qu’on venait de subir.
- Laisse tomber Gerald, il reviendra avec les mains en sang d’avoir frappé les murs et Phillip le soignera et le calmera, lança Orek d’un air résigné.
- Comme d’habitude, comme quand on était à l’institut, rajouta Yohan désabusé.
Laissant là Ike à son entreprise de destruction massive du mobilier et de ses poings, je rejoignis les autres dans le restant de cuisine de la maison du Passeur. Nous affichions tous une mine plus ou moins déconfite en pensant au fait que, non seulement, elle nous avait échappé mais en plus, nous avions été incapables de capturer l’assassin, d’où la colère de notre ami. De plus, deux explosions quasiment à la suite dans la même journée, c’était trop pour moi : heureusement que la première avait été en partie bloqué et la seconde totalement inoffensive sauf pour nos tympans, nous déstabilisant au point de me déconcentrer suffisamment pour que je relâche notre prisonnier.
- Ma voix… Il m’avait volé ma voix… Mon seul atout, désespérait Phillip tout seul dans son coin.
- Cesse de te lamenter ainsi Phillip, tu m’exaspères, le réprimanda Ryan. A ta place, j’irais m’occuper de cet idiot de berserker avant qu’il ne nous fasse remarquer en alertant les voisins !
Nous le regardâmes se lever l’air dépité et se diriger vers le salon, une conversation houleuse s’ensuivit puis on entendit un bruit de gifle et une douce musique apaisante ; ils revinrent alors et se réinstallèrent autour de la table.
- Bien, maintenant que tout le monde est calmé, on va peut-être pouvoir parler de ce qu’on a trouvé chez Ivan, lança Ryan d’un ton rude. Bastian, je te laisse expliquer.
- Voici ce qu’il y avait dans le coffre de la cave d’Ivan, dis-je en distribuant à tous un papier que je venais de multiplier. Cette coupure de journal peut sembler anodine mais pourtant, on peut y voir apparaître un nom qui, hélas, ne peut que nous rappeler des mauvais souvenirs. Je veux bien évidemment parler de Nicholas Nery.
Tout comme je leur décrivais ceci, je vis le visage d’Ike se crisper douloureusement, Phillip et Orek rester abasourdis. En effet, ce nom nous ramenait vingt ans en arrière, quand nous étions encore à l’institut. Tout du moins, c’est comme cela que le centre de recherche expérimental sur les pouvoirs paranormaux nous était présenté : nous y sommes arrivés vers l’âge de dix ans, nous avions été séparés de nos parents mais, étrangement, ce souvenir ne nous faisait point souffrir. On nous avait soi-disant diagnostiqué des maladies étranges et extrêmement rares, ce qui fait que nos parents avaient dû nous laisser partir mais je ne suis même plus sûr de tout cela.
Arrivé sur place, je découvris une immense bâtisse de pierre, un peu comme Poudlard des livres « Harry Potter » mais en bien plus petit. Seulement, l’intérieur était bien plus moderne : des ordinateurs un peu partout, des laboratoires, des écrans accrochés aux murs anciens, tout tranchait avec l’extérieur. Je découvris très vite que je n’étais pas le seul dans le même cas, le seul à qui on avait diagnostiqué une maladie : c’est là-bas que je fis la connaissance des autres, Ryan, Orek, Yohan, Gerald, Ike et Phillip, qui avait alors à peu près mon âge. Tout au long de nos années dans ce centre, nous nous sommes serrés les coudes pour résister face à la séparation d’avec nos parents, face aux tests que nous devions passer, face à ces scientifiques qui nous intimidaient tous autant les uns que les autres. Heureusement, nous avions nos mentors comme nous les avons appelés par la suite : Renato, Oscar, Yannick, Glenn, Benoît, Ivan et Pietro. Ces adultes, qui nous servaient de référents lorsque nous étions convoqués chez le directeur du centre d’études qui nous a servi d’école, de collège et même de lycée, partageaient exactement les mêmes caractéristiques que nous car ils faisaient également partie de la génération des surdoués et semblaient être nos alter-egos ; ce sont eux qui nous apprirent que nous n’étions pas malades, ce sont eux qui nous expliquèrent nos capacités, d’où elles provenaient, ce qu’ils en savaient, eux qui nous ont appris comment les maîtriser, quelles étaient leurs utilités et leurs défauts, les possibilités d’utilisation, comment et pour quelles raisons en user. Bref, plus que des parents, c’étaient nos maîtres, nos professeurs dans ce que nous appelions l’art de la Couleur.
Pour en venir à Nicholas Nery, c’était un jeune laborantin qui nous faisait passer les tests pour étudier nos capacités. Cela aurait pu s’arrêter là si cet homme n’avait pas montré autant d’acharnement dans son projet car il monta vite en grade dans la section de recherche et finit par en devenir le chef : il nous poussait jusqu’à l’extrême limite physique tant qu’il n’obtenait pas des résultats qu’il jugeait satisfaisants. Ike avait subi notamment une expérience particulièrement traumatisante: en effet, nous élevions des animaux à l’arrière du bâtiment, des lapins, des rongeurs en tout genre dont les enfants pouvaient s’occuper pour trouver un peu de réconfort ; à l’époque, l’objectif de Nicholas sur ce test était de mettre en colère le jeune Japonais pour démontrer que son aura destructrice s’activait uniquement en cas de crise violente. Mais pour arriver à ses fins, le chef de la section scientifique fit abattre tous les animaux auxquels il s’était attaché et ce par des moyens tous plus tordus et pervers les uns que les autres. Ike, au lieu de s’énerver, se mit à demander l’arrêt du test, arguant le massacre injustifié de ces créatures innocentes, allant même jusqu’à fondre en larmes alors que ceci était à l’opposé même de son caractère colérique qu’il avait déjà à l’époque. Nicholas finit par descendre dans la salle lui-même et se mit à le taper et à le menacer de recommencer l’expérience dès que possible, finissant enfin à l’énerver suffisamment pour voir l’aura bleu nuit s’élever autour de son corps. Seulement, cet homme en voulait toujours plus : il prit le dernier animal qui avait survécu, le favori d’Ike, un lapin couleur crème, entre ses mains et lui jeta dessus ; Ike, pensant pouvoir le rattraper au vol, tendit les bras pour finalement le voir se désagréger comme rongé par la pourriture, couche après couche. Le jeune Japonais resta en état de choc pendant un mois dans l’hôpital de l’institut sans dire un seul mot, sans bouger ni exprimer aucune émotion. Ce fut trop pour nos mentors qui décidèrent de partir de cet endroit en notre compagnie.
Nous avions 17 ans quand nous décidâmes de nous évader de cet endroit car, oui, nous le considérions désormais comme une prison depuis que Nicholas en avait pris le contrôle. Nous avions découvert grâce à Orek et Oscar que le scientifique avait fait en sorte que les lettres que nous avions envoyé à nos parents n’arrivent jamais à destination, leur postant des fausses à la place ; il en allait malheureusement de même dans l’autre sens, voilà pourquoi nos parents ne pouvaient être alertés des activités qui se tenaient dans l’institut. Fou de rage et de douleur, Ike a même songé un instant à vouloir tuer Nicholas dans son sommeil mais nous ne pouvions pas car nous risquions alors de nous faire emprisonner ou pire, ce qui n’était en aucun cas notre objectif. Mais comme tout plan, comme dans tous les films d’évasion de série B, un seul truc clochait et nous avons dû essuyer un revers très important : Nicholas avait fait appel à l’armée. Nous ne l’apprîmes que plus tard mais cet homme avait en tête de découvrir comment marchait nos pouvoirs pour ensuite s’en servir comme d’une arme. Oui, certes, ça fait cliché mais on y peut quoi, il était complètement dingue, ça paraissait évident qu’un plan de ce genre allait germer dans son esprit !
Nous dûmes donc essuyer des tirs venant de toutes parts, Ryan et Renato usant de leur pouvoir pour nous protéger des seringues remplies de soporifique tirées par les fusils spéciaux des militaires. Benoît et Yannick nous laissèrent partir devant et décidèrent de les retarder ; nous tous, nous nous rappellerions alors de cette scène toute notre vie : une sorte d’eau jaune dégageant une lumière vive se mit à suinter des mains de Yannick puis de tout son corps, formant peu à peu une flaque qui fut entouré d’une lueur bleue, signe du pouvoir de Benoît. Leurs Couleurs travaillant ensemble formèrent une immense vague de lumière liquide qui se mit à déferler vers nos assaillants, suivi d’une rafale de flèches de lumière jaune, une cascade de rochers bleus surgis du ciel et tout une série d’attaques de leur cru. Seulement, même si nous possédions des pouvoirs surnaturels, nous ne restions que des hommes et rapidement, nos deux protecteurs se mirent à fatiguer et les assaillants, ou tout du moins ceux qui n’avaient pas été assommés, approchèrent avec pour objectif de les capturer. Je les vis alors se sourire, se serrer dans leurs bras et un pistolet bleu apparu dans la main à chacun.
Deux détonations suffirent à achever mon monde.
Avec un grand cri de rage, nous nous ruâmes tous ensemble vers les troupes restantes et les achevâmes à grand renforts de Couleurs puis nous progressâmes vers l’institut pour retrouver l’instigateur de cette batille et le responsable de la mort de nos deux amis et maîtres, Nicholas Nery. Malheureusement, le scientifique avait senti le coup venir et s’était enfui avec une grande partie du matériel. Après avoir enterrer nos amis décemment, dans la cour, nous récupérâmes un des appareils prototypes qu’utilisait la section pour localiser des personnes potentiellement compatibles avec des Couleurs, en y ajoutant un peu de notre sang, pensant que cela permettrait de mieux identifier les capacités. C’est pour cela que Ryan avait décidé de travailler dans le gouvernement, pour avoir accès à une grande base de données qui nous permettraient de les retrouver. Sauf qu’apparemment, le Passeur semblait capable de passer entre les mailles du filet.
Arrêtons-nous là sur notre passé et reprenons maintenant les explications.
- Apparemment, Nicholas a refait surface récemment et fait parler de lui en rachetant le bâtiment de l’institut aux enchères, leur dis-je en montrant l’article en question. Je ne sais pas comment il a fait pour en arriver là mais il payera un jour ou l’autre.
- Mais pour l’instant, on a un tout autre problème, continua Ryan. Dans une de ses lettres à Ivan, sa dernière en fait, Oscar mentionne bien le fait que Pietro n’a rien pu faire face à son assassin, qu’il a coupé court à sa voix tout comme celui-là vient de le faire avec celle de Phillip. Je pense donc non seulement que cet homme est le même qui a tué nos mentors…
- Super, merci Sherlock, rétorqua violemment Ike, mais ça, on le savait déjà ! J’aurais pu le capturer ou le tuer facilement s’il n’y avait pas eu ce bruit !
- Et je suis maintenant d’accord pour dire qu’il possédait aussi un pouvoir, voire même une Couleur qu’on ne connaissait pas du tout, acheva Ryan toujours aussi sérieux et imperturbable.
Nous laissant là, tous les six, complètement stupéfiés par le fait qu’il accepte l’inimaginable, il se leva et se dirigea vers la fenêtre, le regard dans le lointain. Puis il se retourna vers nous, arborant un sourire sérieux, et nous lança :
- On va se le faire dans la semaine cet enfoiré. Je vous le promets.
Voilà, à la semaine prochaine !
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NORVGROEN
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| | Posté le: Mer 18 Fév - 19:34 (2015) Sujet du message: Lumière | |
| grrrrrrrrrrrrrrrrr , t'es pire que les pubs dans les films qui arrivent en plein suspens , la suite la suite
merci
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