Chapitre 16 : Selkie calme rivière, bienfaits et danger
_ Bien, commençons sans tarder l’entrainement Zéphyr.
_ Ça ne me dérange pas outre mesure Selkie mais juste une question. Pourquoi je suis attaché ?
_ C’est évident, pour que tu ne puisses pas bouger voyons.
_ Dans quel but, je ne vais pas pouvoir esquiver, je…..
_ Justement, c’est pour que tu ne puisses pas esquiver.
_ …………………
Je restais pétrifier devant sa franchise, mais surtout son calme en m’annonçant clairement et sans même sourciller qu’elle allait me prendre pour le rocher auquel elle m’avait attaché. Comment pouvait-elle dire ça avec cet air détaché, comme si il n’y avait rien d’étrange à faire ça, comme si c’était normal et je ne cessai de réfléchir tandis qu’elle s’avançait. Ce n’est pas le moment des blagues, en plus elle est loin d’être drôle celle-là. Ah !!!!! Je sais, je vais échanger avec Phyrez pour qu’il se prenne tout à ma place, ça lui fera les ailes, il est temps qu’il souffre un peu lui aussi au lieu de se ficher de moi comme il le fait depuis tout à l’heure. C’est parti………. Hein ? Je ne peux pas changer avec lui, c’est quoi cette histoire.
_ Oh le vilain garçon, il a voulu échanger avec Phyrez, t’a vu Selkie.
_ J’ai vu ça Yoko, continue de l’en empêcher pendant que je poursuis l’entrainement s’il te plait.
_ Ça marche tu peux compter sur moi.
_ Quel entrainement, moi tout ce que je vois c’est que tu t’apprête à me frapper sans retenue.
_ Mais non voyons, ce n’est pas moi qui vais te frapper, regarde.
C’est à cet instant qu’avec calme et indifférence elle trancha un rocher d’un coup sec avec une lame matérialisée par l’eau de la rivière
_Tu vois, je n’utilise pas mes mains donc ce n’est pas frapper.
_ Ne plaisante pas avec cet air sérieux je te prie, tu ne comptes pas me faire la même chose quand même, tu l’as réduit en miette.
_ Sois sans crainte j’utiliserais un fouet pas une épée cette fois.
Ce sourire, ce calme et ces propos complétement démesurés, j’en suis certain maintenant, je pensais qu’elle était la seule à être normale parmi les quatre gardiennes mais en fait, c’est une authentique sadique. Désespéré, je ne pouvais que me résigner au triste sort qui m’attendait, mais ma préparation fut très courte car, le premier coup de fouet m’avait fait une énorme plaie sur la poitrine, les suivants avaient lacérer une autre partie, les jambes les bras, les mains…. La douleur qui en ressortait se faisait plus vive à chaque coup, ce supplice dura trente minute sans interruption, je sentais que mon âme allait s’évaporée par les plaies qui recouvraient mon corps tout entier, excepter mon visage.
_ Je pense que se sera suffisant, n’est-ce pas Yoko ?
_ Oui, mais ça m’étonne qu’il soit encore conscient après ça.
_ S’il ne l’avait pas été, j’aurais été vraiment déçue, même si j’avoue avoir fait durer plus que nécessaire pour tenter de le faire s’évanouir.
_ J’en étais sûre, tu es incorrigible. Mais il est vraiment impressionnant.
_ Ça te rappelle cette époque, pas vrai ?
_ Oui un peu, mais il est encore loin de celui qui demeure dans mes souvenirs.
_ Quelle sentimentale tu fais, aller il est temps de le soigner sinon on risque de le perdre.
_ Oui tu as raison.
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Plume écarlate