Le Chevalier

Les Épées  Jumelles - Tome 3 - La Garce - Chapitre 21



Non tu te trompes, il a été libérer pour bonne conduite.
- Alors dans ce cas, vous avez trouvé votre jocker votre Majesté repondit cette fois Whelan.
- Je vous attends tous les deux dans le quart d'heure qui suit votre liberation pour vous en dire un peu plus.
Le roi se leva et quitta la cellule.

Une fois toutes les formalités accomplies, Yvain se rendit directement dans les appartements du roi.
Il fut introduit dans l'antichambre royale dès son arrivée. Quelques instants plus tard Armaury fit son entrée. 
- Yvain ! Bon retour, je vais enfin pouvoir annoncer ton retour officiellement dit le roi heureux de retrouver son ami d'enfance
- Entres que je te mettre au courant des derniers ėvenements.
Le roi fit un compte rendu de la situation puis après une pause déclara :
- Dans ces conditions Landry å besoin de renfort, nous ne savons pas comment les choses vont tourner, et nous avons besoin d'un joker afin de mettre toutes les,chances de notre côté. Dans cet optique un détachement t'attend dans la cour, tu vas en prendre la tête et porter secours au chevalier de Ter Nova
- Mais avant dit moi ou en est ta technique à deux épées, elle doit être au point maintenant ?
- Oui j'ai déjà eu l'occasion de la mettre en service, mais, jusqu'à présent je n'ai pas eu la possibilité de chercher une lame de bonne facture pour accompagner Djill.
- Je dois pouvoir solutionner ton problème. Le souverain se leva se dirigea vers son cabinet de travail et en ressorti quelques secondes plus,tard avec un coffret ouvragé dans les mains.( En effet afin de recevoir Yvain dans de bonnes conditions de sécurité, il donna sa soirée à son chambellan.)
- Je pense que cela devrait te convenir lui dit il en lui présentant le coffret ouvert. Je ne te presente pas Djill, qui est bien contente de te retrouver mais Djoy sa soeur jumelle
- Je crois qu'elle devrait te convenir, je suis persuadé que vous allez bien vous entendre. Dit il avec humour.
Devant ce coffre grand ouvert, Yvain etait bouche bée, saisit par,la beauté, la splendeur de ces deux armes, semblables mais pourtant sensiblement différentes, même facure, même fourreau ouvragé, la seule différence se trouvait dans la garde, pour Djill garde argent gravure or et pour Djoy garde or et gravure argent. 
- Yvain ? C'est la deuxième fois que je te vois ainsi, dans l'impossibilité de prononcer la moindre parole, ni le moindre son.
- Oo...ou....oui.... Parvint il enfin à prononcer
- Je suis resté une nouvelle fois subjugué par leur beauté. Ce sont vraiment de magnifiques lames.
Dit-il en ajustant à sa taille le ceinturon qui les portaient toutes les deux
- Je te laisee rejoindre ton détachement.En sortant pourrais tu dire à Whellan d'entrer.
Yvain sorti et rentra quelques secondes plus tard sous l'identité de Whellan.
- Whelan, dit le roi en lui désignant une confortable fauteuil, je sais que tu desires prendre un peu de repos, maintenant que cette garce est hors d'état de nuire, mais je m'inquiète pour Yvain, non que je doute de ses capacités à gérer la situation. Sur ce plan là je n'ai aucun soucis, je sais qu'une fois sur place Haysen et sa clique sont cuit. Mais sa trop grande droiture peut parfois le mettre dans des situations disons "inconfortables", dont en général il sort gagnant mais désabusé, ayant du mal à comprendre parfois le jusqu'au boutisme de certain. C'est pourquoi je voudrais que tu continues de veiller sur lui jusqu'à que cette affaire soit finie.
- Autre chose. J'ai appris de sources sûres que tu magnais toutes sortes d'armes blanches!
-  C'est exact, et je me débrouille assez bien, lui répondit Whellan,  avec humour, il faut dire aussi  j'ai eu beaucoup de temps pour m'entraîner.
- Voici pour toi ! dit le souverain en ouvrant le coffret qu'il lui présentait
A l'intérieur de ce coffret se trouvaient deux magnifiques couteaux à lancer très longilignes portant une gravure sur la partie centrale de la lame et une magnifique tête de loup découpée dans la partie haute.. Il y avait aussi un harnais spécial afin de pouvoir les porter dans le dos plus exactement entre les épaules. 
- Je te présente Shû et Shun tes nouveaux compagnons de voyage, discrets, magnables et silencieux
- Magnifiques lames, bien équilibrées, du travail d'artiste dit Whelan en soupesant chaque arme avant de la glisser dans son étuit. Je n'ai jamais vu de telle splendeur.
- Je ne vais pas te retarder plus longtemps, Le temps presse et j'espère ne pas en avoir trop pris
- Tenez moi informé quand tout sera réglé. 
- Whellan quitta le souverain et alla rejoindre le détachement qui l'attendait.

Le souverain regarda avec un petit pincement au coeur son ami d'enfance quitter une nouvelle fois la cour du château mais se repris tout de suite, car les circonstances de son départ étaient totalement différentes. De plus il n'était pas seul. Cela le rassura pleinement et retourna s'occuper des affaires du royaumes

Arrivé à proximité de la boutique, Yvain et ses compagnons percurent déjà  le bruit des combats. 
- Audric ne m'aviez vous pas dit que Landry et Pierrick se battaient dans l'officine ?
- Quand je suis parti, la situation était telle que je l'ai décrite. Mais elle s'est sûrement dégradée  si  je me fie à  ce que j'entends.
- Je le pense aussi répondit Yvain.
En effet quand la petite troupe arriva, leurs craintes fut confirmés.
Non seulement les combats s'etaient déplacés vers l'extérieur de la boutique, mais en plus, et cela était plus ennuyeux, les hommes restés en arriere avaient porté secours à leur seigneur. Autant dire que la situation était passée  de préoccupante à délicate voire désespérée.
Yvain réunit ses hommes autour de lui.
- Je vais me porter au secours de Landry pendant que vous, Chevalier d'Astréas, avec le reste de nos hommes vous allez patrouiller et débusquer le reste du détachement du Marquis de Ayzen. 
- Je suis d'accord avec vous je pense  également qu'ils ne sont pas venu seulement à trois. Le reste de sa troupe doit se cacher dans les environs.

Pendant qu'Audric et ses compagnons se dispersent, Yvain s'avance nonchalament vers Landry qui se bat avec force contre deux adversaires.
- Besoin d'un petit coup de main ? Demanda Yvain en regardant Landry se débattre comme un beau diable contre Ayzen et sa clique. 
- Je m'ennuie et j'ai besoin d'exercice continua t-il sur le ton de la plaisanterie.
- Ah ! Si tu t'ennuies alors...... je peux te laisser le menu fretin.
- Je veux bien merci, je manque d'exercice en ce moment, un peu d'amusement me fera le plus grand bien.
- Menu fretin ! Qui traitez vous de menu fretin, apostropha le Marquis ivre de colère, mes hommes font partis des plus fines lames du royaume.
- Vous autres ordonna Ayzen envoyé ce vantard dans l'autre monde ! Il aura tout le temps de s'amuser là bas !
Yvain s'avança en dégainant Djill. 
- Allez les petits n'ayez pas peur ! Je ne vais pas vous manger ! Enfin pas tout de suite rajoute t-il dans un grand éclat de rire,
Piqué au vif, les subordonnés de Ayzen se précipitèrent sur lui.
- Ah! je crois que j'y suis allé un peu fort. Ne vous précipitez pas tous en même  temps ! Dit il en parant les attaques venant de toutes part. Je peux vous prendre chacun votre tour ? 
- Et puis quoi encore ! répondit l'un de ses assaillants, nous allons te faire ravaler ces mots dans la gorge ! A nous trois nous devrions y arriver, surtout si tu continues à reculer de la sorte ton compte est bon ! Sale vantard ! Frimeur ! Pas la peine de se balader avec deux épées quand on est pas capable d'en manier une correctement.
- Dommage ! J'aurai voulu m'amuser encore un peu mais puisqu'il en est ainsi je vais passer au choses sérieuses. Répondit Yvain tout en contre attaquant en faisant reculer à son tour ses adversaires.
- Et vous donner un cours sur l'escrime double. Mais ce fut Whellan qui finit la phrase tout en degainant Djoy.
- Bon commençons. 
Première leçon comment réduire le nombre d'assaillant. Il existe plusieures méthodes mais personnellement je préfère celle là.  Il entraîna l’épée de son adversaire dans un mouliné et la projeta à plusieurs mètres .
- Alors on fait moins le malin maintenant ! dit il la pointe de son épée sur la gorge de son adversaire.
- A qui le tour ? continua t-il tout en baissant son arme.

- Mais ce n'est pas possible bégailla l'homme désarmé en s’éloignant afin récupérer son épée.
 Ce n'est pas le même il est complètement différent pensa t-il. Je n’ai jamais vue une chose pareille. Il allait prêter main forte à ses compagnons quand lui revint en tête une rumeur, il s'agissait d'un homme avec  une queue de cheval qui se battait avec deux épées et dont le regard d'ambre pétrifiait de peur tous ceux qui on eu affaire à lui.  Il se nommait  Le Loup de Nibu. Mais se ragailladit en se disant que ce ne pouvait pas être le même homme Nibu étant à une journée de cheval. 
- Je suis de retour dit-il 
- Pour une nouvelle leçon ? Lui répondit Whellan.
- Non pour te faire la peau ! Sale vantard.
- Oh ! C’est qu’il est sérieux le bougre dit-il avec humour. Attends je finis avec tes compagnons et je suis tout à toi. 
 Whelan porta son attaque et comme précédemment fit un mouliné et d’un petit coup sec  arracha  l’épée de la main de son adversaire. Puis d’un rapide mouvement le blessa à l’épaule.
- Et de un ! annonça t-il 
- Et de deux ! Continua t-il.
En effet ayant vu son partenaire en difficulté le deuxième assaillant se précipita. Whelan le vit du coin de l’œil et lui asséna un violent coup de pied dans l’estomac qui le fit reculer et  sans lui laisser le temps de reprendre son souffle il continua son attaque d’un coup de coude et termina par un uppercut au menton. Son adversaire recula en chancelant et tomba à la renverse KO .
- Prêt pour ta leçon ? 
- Je t’avertis tu ne m’aura pas aussi facilement cette fois ci.
- En es tu sûr ?
- Certain .
- C’est ce que l’on va voir .
Tandis que le combat entre Whelan et son adversaire reprenait de plus belle, celui entre Landry et Aizen touchait à sa fin. 
En effet, Landry avait acculé son adversaire contre la porte de la boutique. Le Marquis était coincé de toute part. Plus aucune échappatoire ni à droite ni à gauche, adossé contre la porte cochère. Il n’allait pas tenir encore longtemps sous les assauts du chevalier de Ter Nova.
Ce qui devait arriver arriva, à bout de force le marquis de Aizen, n’arriva pas à parer assez rapidement la dernière attaque de son adversaire et se retrouva avec la pointe de son épée sur la gorge. 
- Abandonné Monsieur le Marquis tout est fini. Vous ainsi que vos hommes n’êtes plus en état de vous battre. 
- Lâchez votre arme et rendez-vous. 
- C’est exact je ne suis plus en état de me battre dit-il en lâchant son épée. Mais tout n’est pas  fini pour autant à ce que j’entends. 
- Vous avez raison mais cela ne saurait tarder, je fais  confiance à Pierrick pour cela. Maintenant levez les bras ! Ordonna Landry tout en rengainant son épée.
- Pour quelle raison ferais je ça ?
- Je vais vous attacher au marteau de la porte en attendant la fin de ce combat.. Voyant le mécontentement dans le regard de son prisonnier, il ajouta c’est ça ou les fers ! C’est à vous de  choisir. Soit vous vous laissez faire et je vous ramène avec les honneurs dû à votre rang Monsieur le Marquis, soit comme le criminel que vous êtes, enchaîné de la tête au pieds.
- Je vois dit-il en levant les bras dans un geste lent. 
- Vous êtes raisonnable c’est bien. Dit t-il en s’approchant.
Mais à cet instant venant dont on ne sait où, deux couteaux vinrent se ficher dans la porte de chaque côté du bras droit de Aizen, l’accrochant par sa chemise tel un papillon sur une porte. Remis de sa surprise Landry vit un poignard miniature dans la main du Marquis et par réflexe lui envoya un puissant coup de poing qui l’assomma et lui permit de l’attacher solidement sans risques. Quand Landry se retourna il vit Whelan tirer une corde, à laquelle était attachés trois hommes, se  diriger vers lui.
- Je suppose qu’ils  t’appartiennent dit il au Loup de Nibu  - pendant que celui-ci attachait sa grappe humaine à côté de Aizen .
- Joli lancé continua t-il lui tendant les couteaux qu’il avait retirer de la porte.
- Merci, répondit il en les remettant en place dans son dos.
- Joli tableau de chasse ne trouves tu pas ? 
- Oui mais il n’est pas complet, nous avons le chef de la bande, Ayzen, les sous fifres, mais il nous manque Vlad. 
- Je suppose que c’est le petit renard qui s’en occupe ?
- Exact Pierrick à un compte à régler avec cet homme. Je vais aller voir ce qui se passe de son côté, histoire de lui rafraîchir la mémoire sur les consignes que je lui ai donné.
- Des consignes ? 
- Oui pour le bien de Vlad. Dit il avec humour. Une exigence à vrai dire. Il en  fait ce qu’il veut avec mais il  faut qu’il puisse marcher. Et j’ai peur qu’il ne se laisse emporter par son désir de vengeance.  En effet, cet homme est responsable de la mort de son frère Adrien.
- Dépêchons nous alors. 
Suivant la direction du fracas des armes ils rejoignirent Pierrick qui en terminait avec ce qu’il restait de Vlad. Ce dernier était acculé contre un arbre la pointe de l’épée sur sa gorge et des estafilades un peu partout sur les membres.

Ils arrivèrent au moment où Pierrick s’apprêtait à donner le coup de grâce.
- Il est temps d’en finir maintenant va en enfer. Dit il en descendant la pointe de son épée vers le cœur de son adversaire.
- Non ! Hurla Landry. Ne fais pas ça.
Surpris le petit renard arrêta son geste.
- Mais pourquoi ? 
- Il n’en vaut pas la peine. Laisse la justice s’occuper de son cas. Continua d’argumenter le chevalier tout en le rejoignant. 
- La justice c’est ce que je veux.  Pour mon frère, Adrien, et toutes les autres personnes qu’il a assassiné sans remords. Je vais faire justice.
- Ce que tu t’apprêtes à faire n’est pas la justice. Ce n’est pas pour ton frère ni pour autrui mais pour toi pour ton plaisir, pour assouvir ton désir de vengeance. Tu t’abaisses au même niveau que lui. 
- Crois tu vraiment que c’est ce qu’ Adrien désire ?  Continua Yvain qui venait de le rejoindre.
- Réfléchie une seconde.
- Ne crois tu pas plutôt qu’il désirerait te voir prendre sa succession et porter haut les couleurs et le nom des Castinois ?
- Oui, je suppose. Vous avez certainement raison. Mais je suis allé trop loin je ne peux plus  retourner en arrière. J’ai tout sacrifié, mon honneur, mes idéaux, j’ai même abandonné mon nom, afin qu’il ne soit pas sali, pour pouvoir trouver l’homme responsable du lâche assassinat de mon frère. Et vous croyez que, maintenant que je l’ai au bout de mon épée, je vais le laisser me glisser entre les doigts ?
- Il ne me reste plus rien à part ça. Le prestige des Castinois a disparu avec Adrien et le nom de notre famille s’éteindra avec mon père.
- Tu te trompes, tu n’as pas encore tout perdu il te reste une chose, une chose importante à protéger.
- Ah ? et quoi donc ! 
- Regarde ta main que tiens-tu ? Ou plus exactement qui sers tu dans ta main ? Djessy est un prolongement d’Adrien. Veux tu aussi souiller son honneur ?  
A ces mots Perrick regarda sa main et baissa lentement son épée.
Vlad se croyant sauvé commença à remercier ses soit disant sauveur
- J’ai bien cru voir ma dernière heure arrivée merci d’avoir arrêter ce fou.
- Toi la ferme ! sinon c’est moi qui te fais taire ! répondirent Landry et Yvain dans un bel ensemble. 
- Ne vous donnez pas cet peine continua Pierrick.
Il confia Djessy à Landry, se trouvant toujours à sa droite, et d’une magistrale droite l’assomma. 
- Ce n’est pas malin dit Landry avec humour . Je croyais t’avoir dit que je voulais qui puisse marcher.
- Ah ! oui c’est exact . Attends je vais le réveiller. 
Il l’empoigna par son uniforme et le gifla jusqu’à ce qu’il reprenne ses esprits.
- Il peut marcher maintenant il est tout à toi ! dit il en le relevant puis le poussa vers Landry.
- Retournons vers l’officine récupérer les autres et rentrons au château.

Tu me pose une colle là.
Il va falloir que j'étudie la question.