Norvgroen Admin
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| Sujet: Récit en tout genres Lun 28 Oct - 3:06 | |
| Casdin Le Geek
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| Posté le: Ven 14 Sep - 12:08 (2012) Sujet du message: Récit en tout genres | |
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Une vie réussie
Lorsque j’étais petit, je n’avais qu’une hâte, c’était de grandir pour pouvoir avoir accès à toutes les choses qui m’étaient interdites jusque-là. Lorsque j’eu atteint l’âge de 15 ans, j’avais pour souhait de ne pas grandir d’avantage, car ce qui m’attendais alors, n’étais guère ce que mon cœur désirait. J’ai aimé une personne qui malheureusement n’a pu répondre à mes sentiments, au lieu de cela nous sommes restés meilleurs amis, ni plus ni moins que cela. Aurait-il été préférable de ne point lui faire part de ce sentiment qui se ravive chaque fois que je me trouve à ses côtés. Certains diraient oui, d’autres pesteraient le contraire, pour ma part je trouve avoir bien fait, car même si ils ne l’ont pas atteint, le poids du silence les concernant me fut ôté.
Autrefois je n’avais guère d’intérêt concernant ma nature, pas plus que je ne me questionnais sur la raison de ma présence dans ce corps, ni même de la raison de cet état conscient que certains attribuent à une entité mystique présente en chacun de nous, l’âme, ou que d’autre expliquent par le fonctionnement de ce qui ne ressemble ni plus ni moins qu’a une machine organique. Une fois que l’on prend conscience de tous ces petits détails qui nous passaient à des lieux au-dessus de la tête lorsque nous jouions encore aux lego, une question, une seule question vient alors frapper à la porte de notre spongieux, mais non moins utile cerveaux. Que suis-je supposé accomplir, ou bien que faire de ma vie, pour quelle raison, dans quel but et j’en passe car il y en a un paquet de ce type.
Bien entendu tous n’en viennent pas à se poser ces questions-là, certains n’atteigne pas l’âge pour qu’elles se posent, d’autre avaient déjà décidé de leur avenir, où celui-ci était déjà tout tracé, d’autre encore voient passés leur vie sans jamais l’apprécier ou même la remettre en question. Ceux qui viennent à se poser ces questions sont comme moi des personnes qui sont pour le dire vulgairement « pommées », ou bien soumis à un stress très élevés, harassés par leur condition sociale ou familiale, et cætera…. Nous sommes si nombreux et pourtant tous différents, que vouloir tout décrire dans les moindres détails est impossible, car il faudrait alors archivés la personnalité de tous les êtres humains peuplant cette terre.
D’ailleurs un jour un homme âgés de 51 ans venait se pavané devant mon jardin en compagnie de sa chère famille, chiquement habillées et qui descendaient de leur splendide voiture dernier cris en direction de leur maisons construites selon leur désirs. Il me teint à moi son voisin employé smicard célibataire habitant une petite maisonnée et fan d’animation et d’autres loisirs vidéo à peu près ce langage « Toujours pas de petite amie, ni même de promotion ? Il faudrait peut-être vous ressaisir, sortir, mieux vous habillés et lire quelque livres au lieu de passer votre restant de journée à regarder ces idioties à la télé. Vous allez gâcher votre vie si vous continuez comme ça.»
En toute courtoisie et politesse je lui rétorquai ceci « Cher voisin, comment pouvez-vous affirmer avec tant de confiance que ce que je fais, gâche la vie dont j’ai été gratifié. En quoi vos loisirs et votre situation diffère de la mienne si ce n’est en gouts, je vis selon mes principes et vous les vôtres, nos moyens sont différents certes et notre habitation également. Et pourtant malgré cela j’apprécie ma vie comme elle est, simple et comme je la souhaite. Je pourrais d’ailleurs vous dire la même chose, en quoi votre vie est-elle gratifiante, en quoi vous garantit-elle que vous l’avez réussi. Après un silence il me salua car il était certainement à court de mots, c’est ce que je pensais. Une quinzaine de minutes plus tard j’entendis un vacarme retentir dans la maison de ce cher homme, qui par un acte de désespoir avait selon les policiers procédé au suicide familial. Ce n’est que plus tard que je su que cet homme avait suivi les traces de son père contre son gré et s’était marié pour fortifier l’union des compagnies de son père et de son beau-père qu’il avait fusionné à leur mort.
J’avais malencontreusement éveillé dans l’esprit de cet homme la question qu’il ne s’était jamais posé, et accablé devant le constat que sa vie n’était pas celle qu’il avait peut-être souhaité il l’avait effacé entièrement, c’était la raison à laquelle j’étais arrivée au bout de ma réflexion. Si seulement je m’étais ouvert un peu plus, peut être aurais-je pu éviter ce drame, mais cette réflexion fut vite mise de côtés car après tout, ma vie me convenait telle qu’elle était et du haut de mes 30 années, je m’apprêtais à tirer un trait définitif sur cet événement fâcheux comme pour tous les autres avant lui. La vie me tendait encore les bras pour de nombreuses années après tout. Comment ? Il subsiste des zones d’ombres dans mon récits, et bien certaines choses doivent-êtres laissées à l’imagination comme on dit « rire ».
S’il y a une morale à cette histoire que j’ai décidé d’écrire par soudaine envie, c’est qu’une vie réussie n’est pas une chose que d’autre peuvent établir à votre place, vous seul pouvez en être fier, ou non.
Regrets tardifs
Aussi loin que remonte ma mémoire, j’ai toujours préféré m’effacer, je détestais le bruit qui torturait mon ouïe sensible, et je ne parlais que lorsque cela s’avérait nécessaire. Mes relations familiales étaient bonne même si je n’approuvais pas certaines parties de leur personnalité, et comme ma mémoire sélectionne par je ne sais quelle logique les événements qui doivent y rester ancrer, je ne me souviens pas de comment je voyais le monde quand j’avais moins de 13 ans. Je perdis progressivement la vue à compter de cet âge, et l’école qui me paraissait déjà fort ennuyeuse, devint plus pénible encore. J’étais une personne considéré comme un garçon moyen en termes de taille et de poids, j’étais un peu comme ces feuilles vierges qui ne demande qu’à ce qu’on esquisse un dessin ou que l’on ne rédige quelque paragraphe dessus. Une existence somme toute banale si l’on met de côté le seul point qui me faisait véritablement sortir de lot des personnes lambda, le mental.
Oscillant sans cesse entre les deux extrêmes d’un caractère opposé, perché sur une frontière chaque jour ébranlé, changeant de visage selon les personnes auxquelles j’avais affaire, chaque jour cette vie mensongère me lassait. En proie au dépit et à l’amertume d’une existence dont le sens ne m’avait pas encore été exposé, je m’étais peu à peu retrouvé prisonnier de cette cage qui avait été façonnées durant toutes ces années de solitude voulue. Cage qui résistait aussi bien aux assauts extérieurs, qu’à mes propres conflits internes, souvent causé par un souvenir douloureux que j’aurais préféré abandonner à l’oubli. J’aimais la solitude et le calme, mais je détestais une chose par-dessus tout, le vide, cette sensation de n’avoir rien à faire, qui me faisait m’allonger dans un coin, tentant désespérément de ne penser à rien.
Malheureusement, les pensées vagabonde de l’oisiveté laissait très vite la place à des souvenirs haïs, réfléchir était devenu pour moi un fardeau pour lequel je n’éprouvais que mépris. Mais un jour une personne pu briser cette cage qui me retenait prisonnier de moi-même, et c’est lorsque je voulu le remercier et lui transmettre mes sentiments à son égards que par une amère révélation je fus frappé. Les années passées replié sur ma personne, m’avais fait oublier une chose qui me semblait acquises depuis un bon nombre d’années, j’avais oublié comment m’exprimer et communiquer avec d’autres personnes. Je ne pouvais plus me dire homme car même si ma pensée, avec laquelle je vous communique ces faits en ce moment même, est par un cruel coup du sort resté intacte, j’avais perdu la faculté de m’ouvrir aux autres et plus fondamentalement, de communiquer.
Avant de souhaiter oublier quelque chose, il faut faire attention car ce n’est que très rarement, voir jamais, la chose voulue qu’on oublie, et les réjouissances laissent place au dépit. ---------------------------------- Plume écarlate
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| Posté le: Dim 16 Sep - 15:57 (2012) Sujet du message: Récit en tout genres | |
| Pensées profondes, philosophie de la vie, nous dévoiles tu un peu ou plus de toi, mais tu décris avec justesse et poésie nos sentiments , nos incertitudes et nos rêves
que de plaisir tu me donnes alors surtout n'arrête jamais de communiquer ----------------------------------
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Casdin Le Geek
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| Posté le: Sam 17 Nov - 19:50 (2012) Sujet du message: Récit en tout genres | |
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J’attends
Un seul mot suffit à définir, ce que j’ai fait durant ces derniers jours, j’attends. J’attendais ici, sur le sol de ma chambre enroulé dans ma couverture. J’ai toujours été un bon garçon, aussi j’ai toujours écouté ce que me disaient mes parents. Car je savais au fond de moi, qu’en étant sage je pourrais être heureux avec, qu’ils ne me gronderaient pas, et qu’ensemble nous pourrions rire sans arrêt.
Les seuls choses que j’aperçois, jonchent le sol de ma chambre. Je peux voir des bougies, au nombre de sept, encore emballés dans leur sachet plastique d’origine. C’est vrai, je me souviens les avoirs achetés avec maman, lors des courses pour mon anniversaire. C’était une journée vraiment amusante, mais j’ai attrapé froid en jouant dans la neige. Le paysage était blanc, mon visage était rouge d’excitation, non, il était rouge à cause de la fièvre que je couvais.
Nous sommes rentrés à la hâte, ils étaient inquiets pour moi, je toussais très fort et commençait à pleurer. C’est alors que mon père me dit en souriant : « Un homme ne doit pas montrer ses larmes à qui que ce soit, alors souris pour papa ». Je retenais alors mes pleurs, mais ma toux ne faisait qu’empirer, c’est pourquoi ma mère resta à mon chevet, tandis que mon père allait chercher le médecin.
Une heure plus tard, maman reçut un appel, et prise de panique elle me demanda de ne pas bouger et de rester au chaud. Puis elle aussi, partie de la maison, et moi j’attends encore leur retour à tous les deux. Je ne sais pas combien de temps s’est écoulé depuis, je ne sens même plus la douleur que cette fièvre me procurait. Je ne fais, qu’attendre encore et toujours, sans pouvoir entrevoir quoique ce soit. Ni même ressentir ne serait-ce que la moindre chaleur, seul dans les ténèbres j’attends.
Quand ce terminera donc cette attente interminable ? Est-ce que je pourrais un jour revoir mes parents ? Ou bien est-ce donc cette promesse, qui me retient ici ? Peut-être n’aurais-je jamais de réponse ?
Quoi qu’il en soit, une seule chose est sûre et n’a pas changé, indéfiniment et sagement j’attendrais. ---------------------------------- Plume écarlate
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| | NORVGROEN Le staff de LOM
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| Posté le: Sam 17 Nov - 23:26 (2012) Sujet du message: Récit en tout genres | |
| un récit angoissant qui laisse la porte ouverte à notre imagination et qui nous fait frémir pour le lendemain de cet enfant
un régal merci pour le plaisir ----------------------------------
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