Norvgroen
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 |  Sujet: le chevalier  Lun 28 Oct - 4:56 | |
| Ruka
Le passionné
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   |  Posté le: Mer 6 Avr - 23:23 (2011) Sujet du message: Le fil de Ruka |     |
| LE CHEVALIER
Tome 2 - Whelan Le Loup de Nibu
Chapitre 5
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ou
Le Loup de Nibu rejoignît les deux gardiens qui gisaient toujours sur le sol et qui commençaient très lentement à reprendre conscience. Ce lent rétablissement arrangeait bien Whelan, car il ne voulait pas être dans l’obligation de les frapper à nouveaux afin de les empêcher de poursuivre sa maîtresse.
Quand il estima, Mademoiselle de Nibu, en sécurité sur le chemin du retour, il quitta la surveillance des gardes et se dirigea vers le trône royal.
Arrivé à quelques pas du roi, il s’agenouilla, tête baissé, l’air grave.
- Vous en avez mis un temps Monsieur le Loup de Nibu ?
- Que votre Majesté veuille bien pardonner mon retard.
- C’est bon. Dite-moi plutôt pour quelle raison vous désiriez me voir ?
- J’avais demandé audience, à votre Majesté, afin de lui faire part de mon prochain départ pour Nibu. Mais à l’heure actuelle ce projet n’est plus d’actualité.
- En effet, je sais maintenant, que je ne quitterai plus ce château avant longtemps.
- Non je me trompe! plus exactement ses geôles.
- Pour quelle raison ?
- Qu’avez-vous donc à vous reprochez ? dit le souverain sur un ton ironique.
- J’ai fait évader ma maîtresse.
- Comment ?
- Vous avez fait quoi ?
- J’ai libéré ma maîtresse de ses fers. A l’heure actuelle, je suppose qu’elle est sur le chemin du retour, à moins qu’elle ne soit partie dans une autre direction.
- Mais pour pourquoi avoir fait une chose pareille Whelan ?
- Vous vous rendez compte des conséquences de votre acte ?
- J’en suis tout à fait conscient, votre Majesté. J’en assume l’entière responsabilité, et je me soumettrai à tous châtiments que votre Majesté, jugera bon de m’infliger.
- Mais, il n’en reste pas moins vrai que les ordres de ma maîtresse sont irrévocables et ne supporte aucune contestation. Je n’avais pas d’autre choix que d’obéir.
- C’est pourquoi, je me trouve maintenant devant votre majesté, non pas pour vous annoncer mon départ, mais pour me constituer prisonnier et assumer les conséquences de mes actes quelle qu’elles soient.
Le Loup de Nibu se redressa, se désarma, et alla déposer son épée sur la première marche de l’estrade, aux pieds de son souverain. Puis à reculons repris sa place, mais cette fois-ci s’agenouilla sur ses deux genoux, comme tout prévenu en attente de jugement, et attacha sa laisse à l’anneau incrusté dans le sol devant lui.
- Je prends acte de votre reddition, monsieur le Loup de Nibu.
- Mais dites-moi, pourquoi n’avez-vous pas suivi votre maîtresse quand elle s’est échappée ?
- Parce que je devais protéger ses arrières. Faire en sorte que ses gardiens de la poursuivent pas, votre Majesté.
- Mais là, à l’instant, pourquoi êtes venu vous rendre au lieu de rentrer à Nibu ?
- Parce que je suis fatigué. Je me suis dit que votre prison pouvait bien recueillir et abriter pendant un certain temps un pauvre loup exténué et à bout de force, votre Majesté. Dit Whelan sur le ton de la plaisanterie.
- C’est certain. Elle peut le faire. Le seul problème, c’est qu’elle a du mal à se séparer de ses petits protégés à la fin de leur séjour. Lui répondit le souverain sur le même ton.
- Cela n’a aucune importance, votre Majesté, je n’ai pas l’intention de quitter ses bras protecteurs avant un bon bout temps ou peut-être même jamais, si elle veut bien me garder auprès d’elle.
- Bon plus sérieusement, repris le roi.
- Je n’ai pas suivi ma maîtresse, pour la bonne et simple raison que j’avais commis assez exactions sous ses ordres, et que je ne voulais pas être obligé d’en commettre encore plus, et de plus grave.
- Je pense que vous allez certainement envoyer des gens sur ses traces, en vu de la récupérer, et je ne voulais pas être obligé de me battre contre eux.
- En effet, si je l’avais suivi, je suis certain, que ma maîtresse n’aurait pas hésité un seul instant à m’ordonner une chose pareille pour s’échapper.
- Vous êtes sûr de cela ?
- Absolument certain votre Majesté.
- D’autre part, ma maîtresse m’a abandonné quand elle m’a ordonné de rester pour protéger ses arrières. Elle m’a sacrifié tout simplement. Je n’étais pas censé m’en tirer.
- Alors pourquoi rentrer à Nibu ?
- Il ne me restait plus qu’une solution, me rendre. C’est ce que j’ai fait.
- Voilà pourquoi je me suis constitué prisonnier auprès de votre Majesté.
- Merci de ces explications.
- Etes-vous prêts Whelan dit le roi en récupérant le coffret posé sur un guéridon à ses cotés.
- Tout à fait prêts, votre Majesté, je suis à votre entière disposition, disposez de moi comme vous vous l’entendez.
- Alors approche ! dit-il en ouvrant le coffret posé sur ses genoux.
- Cependant, j’aurai une faveur à demander à votre Majesté.
- Une faveur ?
- Oui, votre Majesté,
- Voilà, je sais que ce coffret renferme des fers destinés à n’entraver d’une seule personne le Chevalier Yvain de Lescar. Des chaînes spéciales qui n’ont jamais connu la culpabilité. Elles n’ont été créées que pour soulager sa trop pointilleuse conscience lorsqu’il s’estime en faute.
- Je ne voudrais donc pas les salir de ma culpabilité, car contrairement au Chevalier, je suis indiscutablement coupable.
- Je me range à votre avis pour cette fois ci Monsieur le Loup de Nibu. Dit le roi en rangeant le coffret à sa place.
- Garde !
- Ramener le Loup de Nibu à sa cellule, je le ferai de nouveau comparaître ultérieurement.
Les deux gardes qui se présentèrent devant le roi étaient justement ceux que Whelan avait rossés quelque temps auparavant. Quand il les reconnu, il sourit largement, et leur présenta ses poignets.
Les gardiens étonnés cherchèrent dans le regard de leur souverain une réponse sur fait de l’entraver ou pas. Le Loup de Nibu s’en aperçu et déclara.
- Je remercie votre Majesté, pour m’avoir accordé cette faveur, mais ce n’est pas pour autant que je refuse d’être traité comme le criminel que je suis.
- Alors Messieurs je suis tout à vous ! Faites de moi ce que bon vous semblera. Leur dit-il en tendant une nouvelle fois ces poignets.
Une nouvelle fois ils regardèrent vers le roi qui cette fois leur donna son accord d’un imperceptible hochement de tête.
- Si je me souviens bien vous m’avez dit que vous aviez une mission à remplir ? leur demanda-t-il.
- Rien n’a changé. Vous avez toujours la même mission à remplir, mais au lieu d’une furie vous avez maintenant un loup, une bête féroce, à convoyer jusqu’à sa cellule.
C’est ainsi que Whelan se laissa docilement enchainé avec les mêmes fers que ceux qui entravaient auparavant sa maîtresse.
- Je ne t’ai pas donné l’autorisation de te relever ! dit l’un des gardes en lui appuyant brutalement sur les épaules.
- Mon collègue est parti te chercher d’autres fers, car tu comprends maintenant que nous savons à qui nous avons à faire, quelques précautions supplémentaires ne seront pas de trop. Ne t’impatiente pas.
- Je ne m’impatiente pas, j’ai tout mon temps maintenant, et je vous l’ai déjà dit, vous pouvez faire de moi ce que vous voulez et me faire porter autant de chaîne ou de fers que vous le désirez.
Quelques instants plus tard le second gardien revint avec de quoi emprisonner les chevilles de son prisonnier et un petit cadeau en plus.
- Le voilà de retour. Debout ! ordonna-t-il
- Avec ça tu auras quelques difficultés à lever la jambe maintenant ? continua-t-il en lui entravant les chevilles avec de lourdes chaînes.
- Tenez ! ceci un petit cadeau de notre part à tous les deux en souvenir de notre première rencontre !
Il s’avéra que le fameux petit cadeau en question était un boulet accroché à un épais bracelet de métal par l’intermédiaire une grosse chaine.
Et c’est cette entrave d’un autre temps qui fut refermée sur de la cheville droite de Whelan.
- Merci beaucoup ! je vois, c’est un cadeau de poids ! leur répondit-il avec la même ironie.
- J’y pense nous avons oublié quelque chose, qui, faute cette fois ci de nous protéger des vociférations de la furie, nous protègera de ton ironie.
- Tu connais la chanson ? dit le gardien en possession du bâillon.
- Oui, quelque chose comme « Ouvre si tu ne veux pas que je te casse les dents »
- C’est exact, alors tu es prévenu !
- Qu’est ce que tu choisi ?
- Pour toute réponse, Whelan, ouvrit suffisamment grand la bouche afin que le garde puisse lui encastrer correctement le mors à l’intérieur.
- Bon nous sommes parés maintenant.
- Avance ! ordonnèrent ils en tirant chacun sur leur laisse.
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