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 femme au japon

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Norvgroen
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Norvgroen


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MessageSujet: femme au japon   femme au japon I_icon_minitimeDim 27 Oct - 11:24

[Dossier] Mère, idol, makeinu : choix et périples de la femme japonaise…
par Lena De Firmas · 14 février 2016 source http://www.journaldujapon.com/2016/02/14/dossier-mere-idol-makeinu-choix-et…
Au Japon, le rôle de la femme est complexe et en constante évolution. Après des siècles de libération féminine, pendant lesquelles on a vu des femmes auteures, impératrices ou occupant des postes de grandes importances, l’ère Tokugawa (1603-1868) marque la fin des droits aux femmes jusqu’à la Constitution de 1947. Mais les Japonaises, alors reniées par la Loi, étaient divinisées par ailleurs, au travers des geishas…
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Les geisha, soumises et divinisées à la fois

Cette ambiguïté est présente sous d’autres formes dans le Japon contemporain… Avec la femme au foyer par exemple, à la fois maîtresse et victime de sa propre famille. On peut opposer, à ce modèle traditionnel de la femme, les idols considérées comme des demies-déesses. Mais même ces dernières, « héritières » de la tradition geisha, doivent se tenir à des règles de conduite inflexibles et sexistes : rester pures, ne pas fréquenter d’homme, afin de préserver le fantasme masculin de la femme-enfant. Le tribunal de Tokyo a d’ailleurs récemment tranché en faveur du droit des idols à fréquenter des hommes : une évolution, certes, mais dans quelle mesure ?
Si on insiste un peu sur ce fantasme masculin de la femme-enfant, on voit bien qu’il a la vie longue, et cela pose des questions de genre particulières au Japon. Pourquoi le style kawaii remporte-t-il autant de succès ? Entre la jeune fille pure et la mère et femme au foyer, où les femmes peuvent-elles trouver leur identité ? De fait, c’est par les mouvements féministes et le reniement du rôle traditionnel de la femme que beaucoup de Japonaises s’affirment aujourd’hui : croqueuses d’hommes, femmes d’affaires, princesses qui attendent le (riche) prince charmant, les Japonaises contemporaines ont de multiples facettes et beaucoup de ressources pour renverser le modèle qui leur a été imposé pendant des siècles.
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La famille japonaise traditionnelle: un modèle en voie d’extinction ?

C’est dans une série d’articles que Journal du Japon vous propose de faire le portrait des femmes d’aujourd’hui. En 2016, de nombreuses thématiques en rapport avec les femmes japonaises seront donc à l’honneur : le modèle de la mère et de l’épouse et par opposition l’abandon de ce mode de vie et de la mise au travail des femmes. Mais nous irons plus loin, en essayant de comprendre quel genre de femmes on peut rencontrer aujourd’hui au Japon, sans oublier la vision de la femme dans la culture populaire japonaise : idols, mangas, jeux vidéo, chaque média transmet en effet une vision très intéressante des femmes (et souvent colportée par des hommes !).
Nous vous emmènerons aussi faire un tour des mouvements féministes japonais, avant de faire un saut dans l’histoire pour étudier les geishas et les femmes fortes du Japon (écrivaines, intellectuelles, politiciennes)…
Un lourd programme, donc, qui débute ce mois-ci, à l’occasion de la Saint Valentin par la place de la femme dans le mariage japonais… Avant d’autres articles dans les prochains mois, pour traiter de ce vaste sujet !


[Dossier] Mariage japonais: les femmes dans l’impasse?
par Lena De Firmas · 14 février 2016
Un proverbe japonais dit : « kekkon wa josei no hakaba de oru », « le mariage est la tombe des femmes » .
De fait, la femme est confinée dans sa vie de mère et d’épouse à de nombreux devoirs. Yanagisawa HAKUO, ancien Ministre de la Santé, de l’Emploi et de la Protection sociale allait jusqu’à dire en 2007 que « les femmes sont des machines à faire des gosses » ! Une déclaration qui avait, bien sûr, provoqué de fortes réactions de la part des milieux féministes…
La question se pose donc : pourquoi les femmes japonaises se marient-elles toujours et quelle vie les attend ? Les conditions de vie des épouses sont-elles, d’ailleurs, en évolution ? Pourquoi, enfin, de plus en plus de femmes fuient la vie de famille pour se consacrer sur leur carrière ?
Pour célébrer de manière originale cette journée de Saint-Valentin, Journal du Japon a décidé d’enquêter sur le mariage… du côté des femmes.
 
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La mariée japonaise doit être pure et soumise

 
Le mariage japonais, une tradition en évolution

Comme en Occident, le mariage japonais n’a pas toujours été issu du consentement des deux époux.
Les mariages japonais ne sont dictés par aucune règle avant l’Ere Edo (1603-1868) : à l’origine, le mariage au Japon, est un arrangement entre deux parties qui n’obéit à aucune loi. Pendant longtemps, les mariages étaient surtout des sortes de contrats forçant deux parties à s’unir pour l’argent ou des objectifs politiques et militaires. On est donc encore loin du mariage d’amour, d’autant que la mariée se soumet entièrement à sa belle-famille puisque le couple habite avec les parents du mari.

La vogue du mariage shinto ne commence qu’au XXe siècle : rites de purification, échanges des coupes de saké, offrandes aux dieux deviennent la norme avant d’être remplacés par le mariage « chrétien ». Chrétien avec des guillemets car si la mariée porte une robe à l’occidentale et les époux échangent leurs serments devant un prêtre, c’est souvent pour le décor et la tendance que le couple choisit ce type de mariage : il engage même, parfois, un faux prêtre !
Quoi qu’il en soit, il est aujourd’hui commun de dire qu’un Japonais naît shintoïste, se marie en chrétien et meurt en bouddhiste.
 
La pression du mariage

Que ce soit en shintoïste ou en chrétien, le mariage est considéré comme une étape nécessaire par la plupart des Japonais. En 2005, encore 90% des Japonais considéraient comme naturel de se marier : un chiffre impressionnant alors que le mariage est en déclin en Occident !
Par conséquent, une forte pression pesait sur les épaules des jeunes célibataires, les incitants à chercher un partenaire, et rapidement… les mariages tardifs sont en effet assez mal vus au Japon, une fille étant considérée comme dans une impasse si elle n’est pas mariée avant ses 27-30 ans. ¨Par conséquent, en 1982, encore 29% des mariages étaient réalisés via des omiai, ou mariages arrangés, le plus souvent par la famille.
Ce chiffre a aujourd’hui considérablement baissé puisqu’en 2005, seulement 6% des mariages étaient des omiai. On peut constater que ce taux reste assez élevé par rapport à d’autres pays comme la France, où le mariage arrangé a presque disparu des pratiques…
Si cette baisse nous révèle que la pression familiale exercée sur les célibataires a en partie diminué, il faut toutefois y mettre un bémol : les hommes ont en effet moins de pression mais les femmes, elles, sont toujours assez mal considérées lorsqu’elles ne se marient pas. Dans son ouvrage La Crise des modèles, publié chez Picquier en 2010, Muriel JOLIVET analyse comment le célibat des femmes, en hausse depuis les années 1980, est perçu par la société. Elle nous révèle ainsi que les jeunes femmes sont souvent considérées comme des « makeinu », ou des célibattantes, terme chargé d’une certaine connotation négative. On parle également de « miai obasan » (sortent de jeunes vieilles filles enchaînant les omiai en vain) : un lexique qui en dit long sur la pression que supportent les jeunes filles célibataires, et qui explique que le mariage reste encore aujourd’hui un idéal – quoi que la réalité est bien souvent décevante…
 
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Yamapi dans 5ji kara 9ji made, drama adapté du manga de Aihara Miki

 
Les raisons de se marier

Mais quelles sont donc les raisons qui poussent les conjoints au mariage ? Un sondage de Muriel JOLIVET (2010) révèle ainsi que 16% des femmes se marient pour répondre aux attentes de leur entourage, et que 12% espèrent tirer du mariage une plus grande aisance financière, alors que 5% s’engagent dans le mariage pour leur image sociale. Seulement 21% des femmes assimilent le mariage à un engagement amoureux !
Ces chiffres nous montrent une réalité très crue : le mariage ne fait pas réellement rêver une grande partie des jeunes filles, sans doute à cause de la part énorme de responsabilités qu’il fait peser sur la femme mariée. Beaucoup de Japonaises se marient aujourd’hui par obligation ou pour des raisons matérielles et pratiques. Ainsi, selon le site nippon.com, en 2012, 68% des femmes interrogées veulent se marier avec un homme gagnant plus de 4 millions de yen par an (plus de 30 000 euros) : on voit combien le désenchantement des femmes transparaît à travers ces sondages.
 
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Kazoku X, un film de Koki Yoshida

Des responsabilités écrasantes pour la femme mariée
Tachibana TOSHIAKI, dans son ouvrage The New Paradox for Japanese Women (2010) fait ainsi un constat : 40% des japonaises mariées considèrent comme naturel de sacrifier son individualité et ses habitudes de vie pour sa famille ! Par ailleurs, 71% des femmes interrogées pensent qu’il est meilleur pour la famille que la mère soit femme au foyer pendant les premières années de ses enfants. Ces responsabilités semblent écrasantes et s’expliquent par le rôle que possède la femme et mère au sein du foyer.
Eh oui, car la femme japonaise doit, traditionnellement, se consacrer au foyer alors que le mari a pour devoir de travailler et nourrir la famille. Ce modèle est particulièrement extrême au Japon où, après la Seconde Guerre mondiale, se développe un système économique très compétitif. L’emploi à vie et la dévotion à l’entreprise deviennent la norme pour les hommes japonais, qui ont de longues journées de travail prolongées par des descentes obligées au bar entre collègues.

Dans ces conditions, l’absence totale des maris obligent les Japonaises à assumer l’intégralité des tâches de la maison : la cuisine, le ménage, mais également l’éducation des enfants et la gestion de l’argent du couple. Le quotidien d’une femme mariée traditionnelle commence très tôt avec la préparation du bento  pour son mari et ses enfants, et finit tard, puisqu’elle s’occupe de préparer le diner du soir, de couler le bain de toute la famille, etc. Pas de répit pour les mères d’enfants en bas âges, puisque les garderies classiques (yoichi) leur permettent à peine d’avoir le temps de faire les courses…
De moins en moins de mariages, et de moins en moins de naissances
Ces responsabilités poussent de plus en plus les femmes japonaises à rester célibataire ou sans enfants. Si, selon Tachibana TOSHIAKI (2010), 71% des femmes interrogées considèrent encore qu’un couple marié se doit d’avoir au moins un enfant, en réalité, les naissances baissent réellement : le Japon a à présent un des taux de natalité les plus bas du monde, avec 1,39 enfants par femme en 2010. Toujours selon Tachibana TOSHIAKI (2010), les raisons de cette baisse de natalité sont : le prix que représente le choix d’avoir un enfant (65% des femmes interrogées), mais aussi le fardeau de l’éducation (21%), l’absence de coopération du mari (14%), ou l’impossibilité de combiner travail et maternité (17,5%). On voit donc combien l’absence du mari en tant que père pèse lourd sur le choix que font les femmes d’avoir ou non un enfant… De fait, les femmes rechignent aujourd’hui à abandonner toute possibilité de carrière professionnelle au profit d’une vie de famille.
Les mariages sont ainsi retardés, évités le plus longtemps possible. De plus en plus de jeunes filles refusent de passer directement, comme il était autrefois coutume, de leur statut d’enfant à celui de mère et trouvent des alternatives à ces deux carcans, en prolongeant leur adolescence le plus longtemps possible.
 
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Le couple japonais s’effondre-t-il progressivement?

 
L’absence de vie de couple, le divorce en hausse
Aujourd’hui, un tiers des mariages japonais aboutissent à des divorces et on peut trouver l’origine de cette tendance dans l’absence de communication entre le mari et la femme. Les maris ont eu en effet tendance, pendant longtemps, à prendre prétexte de leur travail pour abandonner affectivement leur femme, et ce même dans les mariages d’amour ! Dans les faits, la vie sexuelle des couples japonais est quasiment inexistante : les conjoints arrêtent souvent de faire l’amour après quelques années de mariage, et ont des rapports sexuels seulement exceptionnels. Dans ces conditions, la vie de couple fait de moins en moins rêver les jeunes Japonais.
Avec l’idéal de la femme au foyer en baisse depuis les années 1980, les Japonaises s’interrogent à présent en se demandant si la « gagnante » n’est pas justement la makeinu tant décriée : célibataire ou divorcée, elle vit pour elle-même et ne dépend de personne. Cela explique donc que le divorce est de de plus en plus envisagé par les conjoints. Pourtant, cette solution reste mal vue, et le Code de Meiji de 1947, qui réglemente les mariages, laisse souvent les femmes sans la garde des enfants et sans aucune allocation de leur ex-mari. Même si la société japonaise progresse sur ce point, beaucoup de couples n’osent pas encore franchir le pas du divorce et restent dans une relation qui ne leur convient pas.
 
Une véritable domination ?

La femme japonaise, diabolisée par les trois cultures du confusianisme, du bouddhisme et de la voie des Samouraï, obéit donc traditionnellement à trois dominations : celle de son père d’abord, puis de son mari, et enfin de son fils. Sous l’ère Tokugawa (1602-1868), les épouses n’existent même pas légalement ! Alors que ce statut s’améliore par la suite, des intellectuels soutiennent que les femmes ne sont pas soumises car elles tirent en réalité les ficelles de la famille, réduisant leur mari à un statut d’enfant, puisqu’elles vont parfois jusqu’à leurs allouer une certaine somme d’argent à dépenser pour leur plaisir.
Des anthropologues voient ainsi l’épanouissement de la femme à d’autres niveaux, comme dans la participation dans des associations, ou l’investissement dans la vie scolaire de leurs enfants. Mais ce qu’il faut voir ici, c’est l’enfermement de la femme japonaise dans son rôle d’épouse et de mère. Une responsabilité qui vire parfois à la névrose, quand des mères écrasent leurs fils sous la pression pour qu’ils rejoignent les meilleures écoles privées dès le primaire…
Le mariage à la japonaise semble donc n’avoir que peu évolué, et, malheureusement, il oblige encore les femmes à le refuser en bloc si elles veulent exister un tant qu’individu. Même si les jeunes japonais tentent aujourd’hui de travailler moins et de participer plus aux tâches ménagères et à la vie de famille, le progrès est lent et le modèle traditionnel du mariage, encore présent en demi-teinte, ne fonctionne plus : c’est une évidence. C’est donc à la société japonaise dans son entier d’évoluer pour que les femmes puissent, dans le futur, faire coexister leur vie de famille, leur carrière professionnelle, et leur existence en tant qu’individu…

À voir, Tokyo Sonata de Kiyoshi Kurosawa, un drame familial révélateur des tensions qui règnent dans la famille japonaise.
Sources : Tachibana Toshiaki, The New Paradox for Japanese Women ; Muriel Jolivet, La Crise des Modèles ; Nippon.com




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