Naruko, dans la préfecture de Miyagi au nord-est du Japon, est autant connu pour ses sources thermales que pour ses fabrications de poupées en bois traditionnelles, les fameuses kokeshi.
[size] C’est dans les hauteurs de la région d’Ôsaki, au nord de la préfecture de Miyagi, que se trouve les cinq grandes sources du village thermal de Naruko qui existeraient, dit-on, depuis plus d’un millénaire : Naruko, Higashi-Naruko, Kawatabi, Nakayamadaira, et Onikôbe. L’endroit se distingue par la diversité de ses eaux. Si le Japon reconnaît dix types d’eaux thermales différents, huit d’entre eux sont présents dans la région, tirés de près de 400 sources. Il est fréquent que l’eau d’une source thermale soit partagée par plusieurs des établissements aux alentours de celle-ci, mais à Naruko, de nombreuses auberges et plusieurs bains communaux disposent de leur propre source. Certains de ces établissements en ont même plusieurs, pour une véritable expérience haut de gamme… [/size]
La devanture élégante de l'auberge traditionnelle Yusaya à Naruko (Photo avec l’aimable autorisation l’auberge Yusaya)
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Le quartier des kokeshi
La source chaude de Naruko, située au cœur de la région, est l’un des trois principaux lieux où sont fabriquées les poupées en bois appelées kokeshi. Plusieurs ateliers s’y consacrent en effet à la confection de poupées « Naruko-kokeshi » dans le plus pur style traditionnel. À l’origine, ces poupées étaient fabriquées comme porte-bonheurs pour que les enfants grandissent en bonne santé, mais à partir du début de l’époque Taishô (1912-1926), on se les procure plutôt comme un souvenir de la région. Il y a justement près de la gare une rue portant le nom original de Kokeshi-dôri, et dans laquelle s’alignent les boutiques de souvenirs. Mais pas besoin d’y rentrer pour voir ces fameuses poupées, car il suffit de regarder autour de soi : toutes sortes de commodités publiques sont en effet en forme de kokeshi, notamment des boîtes aux lettres et des cabines téléphoniques, de quoi faire de jolies photos pour les réseaux sociaux… [/size][/size]
Une boîte aux lettres en forme de kokeshi
[size][size] Les gorges de Naruko-kyô, à 10 minutes de route des sources chaudes de Naruko, sont connues pour leurs sublimes paysages de feuillages d’automne. Les visiteurs peuvent y admirer les couleurs brillantes de la forêt depuis les postes d’observation , ou en marchant le long des sentiers entre mi-octobre et début novembre. [/size][/size]
Les sentiers de promenade et les ponts d'observation permettent aux visiteurs de profiter des splendeurs des gorges de Naruko-kyō.
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De grands bains et des auberges historiques
Bien qu'il existe de nombreux hébergements dans la région des sources chaudes, l'un des incontournables est l’auberge traditionnelle (ryokan) Yusaya. Fondé en 1632, l’établissement avait reçu l’ordre du seigneur du domaine de Date de s’occuper de la prestigieuse tâche d’entretenir le bain Taki-no-yu, un bain communal populaire jusqu’à ce jour. Le hall principal en bois haut de deux étages et l'entrepôt du lieu ont été répertoriés en 2000 en tant que « biens culturels tangibles » pour leur importance historique. [/size][/size]
Les élégantes chambres de l’auberge Yusaya. (Photo avec l’aimable autorisation de l’auberge Yusaya)
[size][size] Dans l’auberge Yusaya, les visiteurs peuvent s'immerger dans trois différents types de bains : les eaux alcalines de l'Unagi-yu (« bain d'anguille »), les eaux sulfureuses du Taki-no-yu (« bain de la cascade ») et l'Akane-no-yu (« bain de garance »). L’Unagi-yu est particulièrement réputé et se distingue également par sa couleur changeante qui, selon les conditions météorologiques ou la température ambiante, peut être opaque ou vert émeraude... L'Akane-no-yu, légèrement surélevé, est un bain en plein air (roten buro) qui peut être réservé gratuitement par les clients du ryokan pendant 30 minutes. Il offre une expérience de baignade exceptionnelle en toutes saisons.
Accès : à quelques minutes de marche de la gare JR Naruko-onsen
Tarifs : à partir de 13 950 yens par nuit (petit déjeuner et dîner compris)
Certains membres du personnel parlent anglais et français
De nombreux visiteurs viennent pour le Unagi-yu, ou « bain d’anguille ». (Photo avec l’aimable autorisation de l’auberge Yusaya)
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Les bains de pied : une agréable expérience au sein des sources chaudes
Les bains de pieds sont un autre plaisir de Naruko. Ils sont totalement gratuits ! N’oubliez pas d’avoir une petite serviette sur vous. Ces agréables moments sont également un bon moyen de converser avec les habitants. [/size][/size]
Pendant le bain de pieds, pourquoi ne pas faire connaissance avec les autres touristes et les locaux ? (Photo avec l’aimable autorisation de l’association touristique des sources thermales de Naruko)
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Un tour à la boutique de poupées...
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Les poupées géantes postées à l’entrée permettent de repérer facilement la boutique Sakurai Kokeshi.
[size][size] L'atelier Sakurai Kokeshi s’est transmis au sein de la même famille sur six générations, depuis l’époque d’Ônuma Matagorô, reconnu comme étant le créateur des Naruko-kokeshi. En plus de ces poupées en bois traditionnelles, la boutique fabrique et vend des d’originales kijibina (un autre type de poupée en bois japonaise traditionnelle) ou d’autres kokeshi dans des styles plus aventureux et plus modernes. Les visiteurs peuvent également s'essayer à peindre des Naruko-kokeshi, des kokeshi porte-stylo (pen-tate kokeshi) et des poupées conçues pour contenir des messages (tegami-kokeshi).
L’auberge Seifûsô abrite une source thermale très populaire au Japon, Suzume-no-yu. Elle se trouve au pied des montagnes, dans la préfecture de Kumamoto au sud-ouest du Japon. Sérieusement endommagée lors de deux terribles désastres naturels en 2016, l’établissement est en train de ressusciter lentement mais sûrement. Suzume-no-yu a réouvert en avril 2019, pour le bonheur des visiteurs de tous horizons.
Une eau « miraculeuse »
Il y a environ 200 ans, des sources naturelles recluses ont été découvertes dans les montagnes d’Aso, à Kumamoto. Pendant toute l’époque d’Edo (1603-1868), seuls les samouraïs du clan Kumamoto étaient autorisés à s’y baigner. C’est après la Restauration de Meiji (1868) qu’elles sont devenues accessibles au grand public, et des établissements thermaux ont été construits. Ces eaux ont été qualifiées de « sources infernales » car les émissions de gaz volcaniques empêchaient même les plantes de pousser.
Une de ces auberges perdure encore aujourd’hui et existe depuis l'ère Meiji (1868-1912). Elle est connue sous le nom de Seifûsô, et se situe dans la petite ville de Minami-Aso, au pied du mont Eboshi-dake. Ce lieu abrite une source appelée Suzume-no-yu, dont ses eaux sulfureuses souterraines remontent constamment à la surface. Suzume-no-yu est considérée comme une eau « miraculeuse », car la température y est tout à fait adéquate : nul besoin d’ajouter de l’eau chaude ou de l’eau froide comme c’est normalement le cas...
Réssurection après des catastrophes naturelles
Seifûsô a cependant été gravement touché par deux catastrophes majeures en 2016, à savoir une violente série de tremblements de terre en avril, puis des pluies torrentielles deux mois plus tard, alors que les premiers travaux de reconstruction avait déjà commencé. Un tel déluge jamais enregistré dans la région a provoqué des glissements de terrain, anéantissant presque toutes les installations. Ainsi, Seifûsô a été contraint de fermer complètement...pour choisir sa réouverture le 16 avril 2019, exactement trois ans après le premier séisme de Kumamoto.
Ainsi, les bains en plein air (roten-buro) et les bains intérieurs de Suzume-no-yu ont été rénovés tout en préservant leur style d'origine. Les nouvelles installations comprennent une zone de repos et un autre bain en plein air, tiré d’une source froide découverte lors de la reconstruction.
Les bains mixtes sont à l’ordre du jour dans le bain en plein air de Suzume-no-yu. Depuis la rénovation, les baigneurs ne peuvent plus s’immerger nus... Un yuamigi (tenue de bain pour les sources chaudes) ou un maillot de bain doivent être portés, et des tenues sont offertes à la vente dans la boutique de souvenirs.
La boue s’accumule au fond du bassin après avoir absorbé l’essence de la source. Certains clients aiment se couvrir de cette boue avant de s’immerger dans le bain.
Cette source d’eau froide est adjacente au bain en plein air chaud. ILes clienst peuvent alterner les deux.
Le bain intérieur rénové est rempli d’une eau jaillissant constamment de la source.
Situé entre le bain en plein air et le bain intérieur, la nouvelle aire de repos est l’endroit parfait pour faire une pause entre deux baignades.
Le préfabriqué de la réception sert également de boutique de souvenirs de Minami-Aso.
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Une réouverture complète prévue pour avril 2020
Après le séisme de Kumamoto, le nom de l’auberge lui-même a été changé, même s’il se prononce de la même manière. De sa fondation durant l'ère Meiji jusqu’à présent, le « Sei » de « Seifûsô » avait été écrit avec le caractère 清 signifiant « propre » ou « pur ». Maintenant, il est écrit avec le caractère 青, ayant la même lecture, mais signifiant « bleu ». La raison en est que la partie gauche de l’idéogramme 清 se rattache à l’eau, rappelant les pluies diluviennes de 2016 qui ont causé tant de dégâts. Le nom « Seifûsô » a été conservé pour que l’on se souvienne pour toujours du terrible désastre, mais le changement de caractère a permis de marquer le début d’une nouvelle histoire pour l’établissement et ses nouvelles constructions.
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[size] Avant le tremblement de terre de 2016, l’entrée de l’auberge Seifûsô promettait une expérience de baignade paisible dans une atmosphère inédite. (Photo avec l'aimable autorisation de Seifûsô)
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[size] Les conséquences des pluies de juin 2016. Une grande partie des terrains ont été ensevelis par les glissements.
En se remémorant les évènements catastrophiques ayant eu lieu trois ans auparavant, Kawazu Kenji, vice-président de la société qui gère le Seifûsô, rappelle que c’est l’eau de la source chaude jaillissant sous les bains qui a motivé la restauration de l’établissement. « La vue des bâtiments après les glissements de terrain était vraiment difficile à regarder », déclare-t-il. « Mais les eaux de Suzume-no-yu ont continué à bouillonner plus fort que jamais. Je me suis alors dit que nous pouvions toujours nous remettre sur pied tant que notre source chaude ne serait pas tarie ».
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[size] Le Seifûsô est une affaire gérée par la famille Kawazu. De gauche à droite : Makoto, président de Seifûsô, Kenji, vice-président, et Susumu, directeur général.
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[size] La source de Suzume-no-yu continue de bouillonner à la surface malgré les désastres, donant la motivation d’entreprendre la reconstruction.
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[size] Les travaux de reconstruction du Seifûsô, dont la structure principale est à l'extrême gauche de la photo, se poursuivent encore aujourd’hui. Ouverture pour avril 2020.
La route du village de Kita-Tarutama-sen menant à la source d'eau chaude est toujours en cours de reconstruction, et n'est donc ouverte à la circulation que de jour. Des restrictions d'accès supplémentaires ont été imposées en raison d'une éruption sur le mont Aso qui s'est produite en même temps que la réouverture de la source thermale. Cependant, Seifûsô n'a heureusement pas été affecté. Selon Kawazu Kenji, la grande réouverture des logements de l’établissement est prévue pour avril 2020, soit quatre ans après le séisme.
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[size] La structure actuelle du Suzume-no-yu est très ouverte sur l’extérieur. Les clients ont pu visiter l'établissement pendant la période de vacances nationales de la Golden Week, d'avril à mai 2019, peu après la réouverture de la source thermale.
Heures d’ouverture : de 10 h 30 à 17 h (admissions fermées à partir de 16 h)
Fermé : les mardis (en dehors des vacances)
Admission : 1 200 yens pour les adultes, 1 000 yens pour les étudiants du collège à l’université, 600 yens pour les élèves d’école primaire. La location d’une serviette de bain est incluse avec toutes les admissions.
Informations : Association touristique de Minamiaso-mura
Accès : 60 minutes en voiture depuis la gare Higo-ozû de la ligne JR Hôhi, ou 90 minutes en voiture depuis la gare JR Kumamoto. Il est à noter que la route du village Kita-Tarutama n’est ouverte au trafic que de 8 h 30 à 18 h, et est fermée la nuit.
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(Reportage, textes et photos : Kaoka Yasuhiro)
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Norvgroen Admin
Messages : 1006 Date d'inscription : 25/10/2019
Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Dim 10 Nov - 23:58
Caché dans les confins du nord-ouest de la préfecture de Tochigi, Oku-Shiobara offre d’apaisantes sources chaudes, ou onsen, dans un environnement préservé. Ce lieu touristique en montagne est aisément accessible depuis Tokyo, en faisant un excellent lieu de séjour pour échapper à la chaleur de l’été tokyoïte, pour profiter des couleurs rouges et or des feuilles en automne, ou encore de la neige en hiver. Certaines des meilleures sources thermales de la région du Kantô Les eaux chaudes de Shiobara furent découvertes en 806, elles trouvent donc leur place parmi les plus anciennes sources thermales de la préfecture de Tochigi. Celles-ci sont situées le long de la rivière Hôki, au nombre de 11, chacune ayant son propre nom et ses propres qualités. Nous avons ainsi Ôami, Fukuwata, Shiogama, Shionoyu, Hataori, Monzen, Furumachi, Naka-Shiobara, Kami-Shiobara, Motoyu et Arayu. Les deux dernières de la liste, Motoyu et Arayu, qui se situent dans les hauteurs des affluents se jetant dans la rivière Hôki, sont communément appelées « les onsen de Oku-Shiobara » (Oku signifiant « au fond de », donc ici, « situées dans les collines à l’arrière » de Shiobara). Séparés de la partie principale de la ville, la plupart des bains de cette zone puisent leurs eaux à la source-même, pure et non-filtrée. Plongez ainsi dans un bain de soufre, rare dans la région de Shiobara, tout en profitant de la nature luxuriante des alentours !
Le bain intérieur de l’auberge Ebisuya, dans le quartier de Motoyu
[size] Motoyu est la source originelle depuis laquelle celles de Shiobara ont pu se développer. Les premiers bains de cette zone auraient ouvert durant la période Heian (794-1185). Les bains du Gensenkan, une des principales auberges du quartier, sont nourris par trois sources sur lesquelles l’établissement maintient un contrôle exclusif, et pour la couleur blanc laiteux ou verdâtre de ses eaux, le lieu constitue un passage obligé pour les aficionados des onsen. [/size]
Un bain en plein air (roten buro) à l’auberge Gensenkan de Motoyu
Un roten buro à l’auberge Ôidekan de Motoyu
[size] Rendons-nous maintenant dans les sources chaudes d’Arayu, un lieu constitué d’un petit groupe de quatre auberges. Arayu se situe à mi-chemin entre l’entrée nord de la route Nichien Momiji Line, célèbre pour ses érables dont les feuilles deviennent rougeoyantes en automne, et de Hunter Mountain, la station de ski de Shiobara. En plus des bains proposés par les auberges, il y a trois bains publics dans la zone, offrant des eaux laiteuses aux vertus médicinales qui peuvent être appréciées pendant votre passage en journée. Arayu a une longue histoire en tant que tôjiba, ces sources d’eau chaude médicinale où les gens pouvaient rester des mois pour soigner leurs maux et leurs blessures. Le lieu est aujourd’hui encore empli de cette atmosphère d’antan. L’auberge Keiunkaku, par exemple, est en fonction dans ce quartier depuis plus de 300 ans ! Les trois bains publics incluent le fameux Mujina-no-yu, ainsi appelé d’après l’ancien mot mujina, désignant une sort de tanuki (blaireau japonais), car cet animal utiliserait parfois les onsen pour guérir ses blessures… [/size]
Le bain intérieur de l’auberge Yusô Shirakaba, de la source Arayu
Le bain extérieur de l’auberge Keiunkaku
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Oku-Shiobara
Accès depuis Tokyo [/size]
Par train, bus ou taxi : prendre la ligne à grande vitesse JR Tôhoku Shinkansen depuis la station de Tokyo jusqu’à « Nasu-Shiobara » (environ 1h10). Depuis cette gare, prendre le bus JR jusqu’à l’arrêt « Shiobara Onsen » (environ 1h). Prendre ensuite un taxi pour Motoyu ou Arayu (environ 15 minutes).Ces deux endroits sont connectés par une étroite route de montagne et sont situés à environ 4 kilomètres de distance.
(Article à l’origine écrit en japonais. Photo de titre : le bain en plein air du Oku-Shiobara Kôgen Hotel à Arayu. Photo : Association touristique du onsen de Shiobara)
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Norvgroen Admin
Messages : 1006 Date d'inscription : 25/10/2019
Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 0:00
Bienvenue dans les sources thermales nippones ! [size=47]Onsen : les bienfaits séculaires des sources thermales japonaises[/size] CultureVie quotidienneTourisme14.04.2015 Matsuda Tadanori [Profil] Les Japonais aiment les sources chaudes (onsen) depuis toujours. Ils apprécient hautement leurs vertus curatives tant pour le corps que pour l’esprit. Voici un article consacré à la fois aux liens qui unissent les habitants de l’Archipel et les sources thermales, et aux bienfaits des onsen en termes de beauté et de lutte contre le vieillissement.
Le Japon est l’un des pays où il y a le plus grand nombre de sources chaudes (onsen). Il compte en effet plus de 27 000 sources thermales avec un débit total de quelque 2,6 millions de litres par minute. 47 % de l’eau qui en sort a une température supérieure à 42 degrés. La plupart des 3 085 stations thermales qui se sont développées à proximité des sources chaudes de l’Archipel se trouvent dans une zone volcanique où l’eau jaillit du sol à une température élevée. Les onsen sont naturellement alimentés par les précipitations abondantes dont bénéficie le pays sous forme de neige en hiver et de pluie, durant la saison des pluies et des typhons.
C’est pourquoi le peuple japonais a développé depuis très longtemps une culture du bain et en particulier de la balnéothérapie dans les sources chaudes dont le pays regorge.
Un goût de longue date pour les sources chaudes
Le « Rapport sur la province d’Izumo » (Izumo no kuni fudoki), compilé en 713 et présenté à la cour en 733, contient une description de la source thermale de Tamatsukuri, située dans la préfecture actuelle de Shimane.
« En ce lieu jaillit une source chaude (onsen), sur la berge de la rivière. L’eau sort au beau milieu d’un paysage superbe donnant sur la terre et la mer. Hommes, femmes, jeunes et vieux vont et viennent sur le chemin qui y mène et le long du littoral, dans une ambiance aussi animée que sur un marché ouvert tous les jours. Ils passent du bon temps à se baigner à boire et à manger. Il suffit de se plonger une fois dans cette eau chaude pour voir sa peau embellir et les bains répétés ont raison de toutes les maladies. Il en est ainsi depuis le temps jadis jusqu’au jour d’aujourd’hui, sans exception aucune, et c’est pourquoi les gens appellent cette source “le bain des dieux” (kami no yu). »
Ce texte a été écrit il y a près de 13 siècles, à une époque où les produits de beauté et les traitements médicaux dont on dispose aujourd’hui n’existaient pas. Il met déjà l’accent sur le rôle important qu’ont joué les onsen dans la vie des Japonais dès l’époque ancienne et sur les raisons pour lesquelles les habitants de l’Archipel apprécient autant les sources chaudes. Et les vertus curatives qu’il attribue aux eaux thermales de Tamatsukuri sont exactement celles qui font tout l’intérêt des onsen aujourd’hui.
Le bain Ryûgû no yu (le bain du palais du dragon) de la maison Chôrakuen, une des auberges de la station thermale de Tamatsukuri onsen dont l’existence est attestée depuis le VIIIe siècle. (Photographie avec l’aimable autorisation de Chôrakuen)
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Au Japon, on considère depuis toujours les bains comme un moyen de purifier le corps et l’esprit. Dans le shintô, le culte indigène de l’Archipel, on désigne cette pratique sous le nom de misogi (ablution rituelle). Quand il y avait des célébrations importantes à la cour impériale, les nobles avaient coutume de se lever tôt le matin, de prendre un bain et de purifier leur corps et leur esprit avant de sortir. Dans le reste de la population, cet usage a pris la forme de gyôzui, c’est-à-dire se laver avec de l’eau contenue dans un baquet. Pour les Japonais, l’action de débarrasser son corps de toutes traces de transpiration et de saleté a en même temps pour effet de nettoyer l’esprit.
Vers le milieu du VIIIe siècle, le Unjitsugyô, un sûtra sur les mérites de la toilette et des bains chauds pour les moines, a été apporté au Japon depuis la Chine en même temps qu’un grand nombre d’autres textes sacrés bouddhiques. Dans la tradition du shintô, les ablutions rituelles consistent à se purifier le corps et l’esprit dans les eaux glacées d’une rivière, d’une cascade ou de la mer. En comparaison, les bains chauds ou les eaux des sources thermales sont nettement plus agréables. On comprend pourquoi les préceptes du Unjitsugyô ont été aussi bien accueillis, d’autant que ce même sûtra spécifie que « les bains chauds ont quantité de mérites, notamment celui d’éviter les sept types de maladies et de procurer les sept formes de bonheur ». À mon avis, le goût des Japonais pour les bains, les sources thermales et la propreté est né de la fusion du rituel de purification (misogi) propre au shintô et des recommandations du sûtra bouddhique Unjitsugyô.
Les bienfaits thérapeutiques des sources chaudes
Au Japon, on utilise volontiers l’expression isshûkan hitomeguri (un circuit complet d’une semaine) pour désigner une série de bains dans des sources chaudes en vue de soigner des maladies ou d’améliorer la santé. La durée de ce type de traitement était déjà la même il y a quatre ou cinq siècles, c’est-à-dire bien avant l’époque d’Edo (1603-1868).
Les bains dans les onsen ont essentiellement un effet stimulant sur l’organisme. Les éléments contenus dans l’eau, en particulier les minéraux, pénètrent par la peau dans le corps où ils accélèrent les sécrétions hormonales. Au début du traitement, le système nerveux sympathique est activé ce qui entraîne une élévation de la pression sanguine, du rythme cardiaque et du taux de sucre dans le sang. Ensuite, c’est le système nerveux parasympathique qui prend la relève en provoquant une baisse de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque et le la glycémie. L’alternance de la prévalence de ces deux parties du système nerveux autonome finit par aboutir à une phase d’équilibre qui permet au corps de se régénérer.
Tel est en tout cas le résultat qu’on est censé obtenir après un séjour d’une semaine dans une station thermale. C’est une chose que les Japonais savaient bien avant l’apparition de la science moderne, un savoir né de l’expérience qui se transmettait de génération en génération par le bouche à oreille. En 1604, juste après avoir fondé le shogounat d’Edo, Tokugawa Ieyasu (1543-1616) s’est rendu en personne aux sources chaudes d’Atami, dans la préfecture de Shizuoka, pour une semaine de soins. Ce qui veut dire que déjà à l’époque, cette pratique n’avait rien d’inhabituel.
Gotô Konzan, pionnier de la médecine thermale
Les médecins japonais ont vraiment commencé à utiliser les bains dans les onsen en tant que thérapie à partir de l’époque d’Edo. Le premier à le faire a été Gotô Konzan (1659-1733), un maître très réputé de l’« école expérimentale » fondée par Nagoya Gen’i (1628-1696), qui a eu quelque deux cents disciples. Conscient de la crise que traversait la médecine traditionnelle chinoise en raison du manque de preuves de son efficacité, il s’est efforcé de démontrer l’action des traitements auquel il avait recours. Et c’est ainsi qu’il est devenu l’un des porte-drapeaux de la réforme de la médecine au Japon.
Gotô Konzan est l’auteur de la « théorie des blocages de l’énergie » (ikki ryûtai ron) selon laquelle les maladies apparaitraient quand le flux de l’énergie dans le corps humain est bloqué. L’idéogramme utilisé pour désigner l’énergie 気 (ki) est le même que le second caractère du composé 元気 (genki), qui signifie « en bonne santé ». Le ki correspond par ailleurs au système nerveux autonome dans la nomenclature médicale actuelle. Gotô Konzan pensait qu’on pouvait soigner les maladies en dénouant ce type de blocages. Pour ce faire, il préconisait les bains dans des sources chaudes à une température relativement élevée, de façon à stimuler le ki. Ce qui revient, dans la terminologie de la médecine moderne, à tonifier le système nerveux sympathique. Les bains dans des sources thermales très chaudes contribuent ainsi à rééquilibrer et à stimuler l’énergie.
Pour Gotô Konzan, la meilleure source thermale du Japon était celle non pas d’Arima — très célèbre à l’époque — mais de Kinosaki, un onsen situé, comme celui d’Arima, dans le département de Hyogo. Il expliquait son choix par la température très élevée des eaux thermales de Kinosaki. L’importance accordée par le grand médecin de l’époque d’Edo à ce onsen isolé a fait son succès, un succès qui ne s’est pas démenti depuis, bien que l’endroit ne soit pas vraiment facile d’accès même aujourd’hui, en raison des montagnes qui l’environnent.
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La piscine de Kichi no yu (source chaude de la bonne fortune) que l’on voit ci-dessus se trouve à l’intérieur du bâtiment principal de la maison Nishimuraya, une des auberges de Kinosaki onsen. (Photographie avec l’aimable autorisation de Nishimuraya)
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Les bienfaits de la balnéothérapie sur le vieillissement et les maladies
Depuis quelques temps, on parle beaucoup des propriétés antioxydantes de certains aliments, entre autres les fruits, les légumes et les champignons. Les molécules antioxydantes ont la particularité d’empêcher le processus d’oxydation générateur des radicaux libres qui provoquent le vieillissement et un grand nombre de pathologies notamment le cancer, l’hypertension, l’artériosclérose, les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et l’obésité. Mais la quantité de légumes et de fruits consommée sur la planète n’en diminue pas moins régulièrement au fil des années. Dans le même temps, nous continuons à manger de grandes quantités de plats préparés ainsi que de viande et de produits laitiers qui contiennent des protéines animales et ont très souvent des propriétés oxydantes.
L’apparition des radicaux libres, qui seraient responsables de 90 % des maladies et du processus du vieillissement, est favorisée, entre autres, par les rayons ultraviolets à haute dose, les radiations, les pesticides, les gaz d’échappement, les additifs alimentaires, le tabac, les produits pharmaceutiques et le stress de haut niveau. Ces molécules oxydent les autres substances chimiques et, ce faisant, provoquent une réaction en chaîne destructrice. C’est cette oxydation qui provoque la corrosion des métaux et le pourrissement du poisson. Dans le corps humain, qui est composé de 60 mille milliards de cellules, les radicaux libres entrainent l’oxydation des membranes cellulaires et par voie de conséquence, la dégradation des cellules affectées et de l’ADN qu’elles contiennent, et par voie de conséquence le cancer.
Le processus inverse de l’oxydation, appelé réaction d’oxydoréduction, a pour effet d’inhiber les effets des agents oxydants. Il prévient ainsi le vieillissement, la corrosion et la décomposition. Dans le corps humain, il neutralise les oxydants tout en réduisant l’apparition des radicaux libres et en activant les cellules affectées, ce qui a entre autres conséquences celle de rajeunir la peau. Depuis les temps anciens, les sources thermales sont considérées comme une « fontaine de jouvence » aussi bien au Japon qu’en Europe en raison de leur pouvoir « régénérateur ». Comme le précisait déjà le Rapport sur la province d’Izumo, les bains dans les sources chaudes ont la propriété d’embellir la peau en lui rendant sa jeunesse et son éclat.
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[size]Les sources thermales ont beaucoup de succès auprès des jeunes femmes japonaises en raison de leurs propriétés régénératrices, notamment en ce qui concerne la peau. (Photographie avec l’aimable autorisation de Shimofujiya)
Avant de jaillir du sol, l’eau des sources thermales possède déjà les vertus régénératrices qui sont les siennes. D’un point de vue scientifique, on peut dire qu’elle doit ses propriétés au processus d’oxydoréduction qu’elle déclenche dans le corps humain. Elle réduit l’effet des radicaux libres et réactive les cellules qui ont été affectées et risquent de provoquer des maladies graves si elles ne sont pas traitées. Les sources chaudes ont aussi un « effet antioxydant » dans la mesure où elles ont une action préventive sur le processus d’oxydation.
Mais si on laisse l’eau thermale stagner une fois qu’elle est sortie de terre ou si on lui ajoute un produit désinfectant à base de chlore, une réaction chimique se produit qui donne à l’eau un pouvoir oxydant. Les bains chauds perdent alors toutes leurs propriétés antioxydantes et régénératrices.
Des propriétés régénérantes exceptionnelles
Les onsen ont une action bienfaisante sur le corps et l’esprit des habitants de l’Archipel. Le pouvoir régénérant de l’eau des sources chaudes contribue aussi à soigner les maladies. La médecine actuelle se préoccupe uniquement des symptômes qu’elle traite à l’aide de produits pharmaceutiques. Elle ne fait pas grand-chose en ce qui concerne la prévention des pathologies, un domaine où la balnéothérapie aurait pourtant un rôle à jouer. L’eau thermale des onsen a en effet des vertus régénératrices qui lui permettent de réduire et d’éliminer les radicaux libres.
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De l’eau thermale en train de jaillir directement dans la piscine d’un onsen (Photographie avec l’aimable autorisation de Shimofujiya)
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Les propriétés thérapeutiques des sources thermales sont d’autant plus efficaces que les bains ont lieu dans de l’eau tout juste sortie du sol et qui n’a pas été diluée ou réchauffée artificiellement. Les Japonais utilisent le terme gensen kake nagashi (l’eau qui coule directement de la source) pour désigner les bains directement alimentés par une source thermale dont l’eau est constamment en train de se renouveler et de déborder. Et c’est précisément ce type de onsen authentique que je recommande, c’est-à-dire une source chaude où il y a un flux constant d’eau thermale en train de jaillir.
Le charme secret des onsen japonais réside dans leur pouvoir régénérateur, un pouvoir qu’ils possédaient déjà il y a près de 13 siècles, au moment de la rédaction du Rapport sur la province d’Izumo et qu’ils avaient encore à l’époque d’Edo, du temps du shôgun Tokugawa Ieyasu et du médecin Gotô Konzan. Ce pouvoir, qui leur vient de la nuit des temps, les sources chaudes japonaises l’ont encore aujourd’hui et elles le garderont intact, tant que la Terre existera.
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[size]La source de la grue (Tsuru no yu), une des huit sources de la station thermale de Nyûtô onsen kyô, dans la préfecture d’Akita, au nord de la grande île de Honshû. Ce bain en plein air (roten buro), situé un peu à l’écart, est connu depuis très longtemps pour les vertus curatives de son eau.
(D’après un article en japonais du 4 mars 2015. Photographie du titre : l’eau de la source thermale jaillit directement dans la piscine de cet onsen. Avec l’aimable autorisation de Shimofujiya.)
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Norvgroen Admin
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Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 0:03
Nichée dans les montagnes de la préfecture de Gifu, au centre du Japon, Oku-Hida dispose du plus grand nombre de bains en extérieur de tout le pays. Cinq différents villages offrent ici leurs propres expériences de sources chaudes sublimées par les paysages enchanteurs des Alpes du nord du Japon.
À l’ouest du mont Hotaka se trouve Oku-Hida Onsengô, une région de Takayama dans la préfecture de Gifu, connue dans tout le Japon par les amateurs de sources thermales, ou onsen. La zone comprend en son sein les villages de Hirayu, Fukuji, Shin-Hirayu, Tochio et Shin-Hotaka, incluant plus de 140 gîtes qui disposent pour la plupart de leurs propres bains en extérieur, ou roten buro, offrant une vue sur les pics des Alpes du Nord allant jusqu’à 3 000 mètres d’altitude. Oku-Hida Onsengô est tout simplement considérée comme une des meilleures régions d'onsen du Japon en raison de sa considérable réserve d’eau pure.
Un bain de pieds dans le plateau Nakao de Shin-Hotaka
[size] Les visiteurs se dirigeant depuis Takayama vers les piémonts pourront découvrir les sources de Hirayu. En tant que plus vieux onsen de la région, Hirayu dispose de très anciens établissements de bains qui offrent chacun leurs propres types de bain extérieur, certains étant par exemple fabriqués en pierre et en bois de cyprès japonais hinoki. Hirayu comprend également de nombreuses boutiques de souvenirs qui en font une destination particulièrement prisée des touristes. [/size]
Une source à Hirayu
[size] En descendant un peu plus loin dans la vallée au nord se trouve Fukuji, située autour de la rivière Takahara (aussi appellée rivière Hirayu aux alentours de cette zone). Ce village est devenu connu pour ses anciens gîtes qui exaltent un air du Japon d’antan, et ce pourrait bien être l’un des secrets les mieux gardés de la région ! Une des attractions environnantes est le parc aux ours d'Oku-Hida, où résident près d’une centaine d’ours. Légèrement en aval de cette zone se trouve Shin-Hirayu, l’un des plus vastes quartiers d'onsen, s’étendant au pied du mont Yakedake jusqu’à l’est. Ici, de nombreux gîtes s’occupent des larges groupes de visiteurs souhaitant profiter pleinement des charmes de la région. Tochio se situe aux confluents des rivières Hirayu et Gamata, et dispose de minshuku (chambres d’hôte traditionnelle) et de restaurants offrant des repas à base de poissons frais et de légumes de montagne. La Gamata est en particulier réputée dans tout le Japon pour ses coins de pêches, et les visiteurs peuvent se baigner et expérimenter la pêche à la ligne le long des berges. [/size]
Le bain des dames à Kôjin-no-yu, Tochio
[size] Dans les hauteurs de la vallée de Gamata se trouve la source thermale Shin-Hotaka, située au pied de la chaîne de montagne Hotaka. La vue sur les pics du Yarigatake (le cinquième plus haut du Japon, situé à près de 3 180 mètres d’altitude) et de Kasagatake (2 898 mètres) depuis les vapeurs du roten buro feront oublier tous leurs soucis même aux plus affairés des voyageurs. [/size]
Baignade en rivière à Shin-Hotaka
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Oku-Hida Onsengô
Accès depuis Tokyo [/size]
Par train et bus : Prenez le JR Hokuriku Shinkansen depuis la station de Tokyo jusqu’à Nagano (environ 1 heure et 20 minutes) puis la JR Shinonoi Line vers la station Matsumoto (environ 80 minutes). Un train partant de la station Shinjuku vers Matsumoto est également à votre disposition, pour un trajet de 2 heures et 45 minutes. Depuis Matsumoto, prenez le Nôhi Bus jusqu’à l’arrêt Hirayu Onsen (environ 90 minutes).
(Photo de titre : sources thermales à Shin-Hotaka. Photos avec l’aimable autorisation de l’Association touristique du Oku-Hida Onsengô.)[/size]
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Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 0:06
[size=47]À travers les meilleures sources thermales du Japon [3] : Kurokawa, à Kumamoto[/size] CultureTourisme16.12.2018
Avec deux étoiles au guide Michelin pour ses charmes indiscutables, les sources thermales de Kurokawa fleurent bon la nostalgie du Japon ancien. Elles se situent dans la préfecture de Kumamoto, sur l’île de Kyûshû au sud du Japon. Un pass spécial donne accès à de nombreux bains du coin.
Une paisible échappée dans les montagnes pour les baigneurs
Nichées à plus de 700 mètres du niveau de la mer, les sources thermales de Kurokawa, ou Kurokawa Onsen, sont situées entre deux des plus grandes attractions touristiques de l’île de Kyûshû au sud du Japon, à savoir le mont Kujû et le mont Aso. L’endroit en question est un petit hameau d’environ 30 auberges regroupées autour d’une grande variété de chênes sur les deux côtés des eaux claires de la rivière Tanoharu, où y résident des myriades de lucioles. Nombre de ces établissements possèdent leurs bains thermaux exclusifs, et, puisées directement à la source, les eaux de Kurokawa sont communément appelées kizuyu (littéralement « bains des plaies ») pour leur efficacité à guérir les blessures.
L’un des nombreux bains extérieurs autour de Kurokawa
[size] Kurokawa, accueillant plus d’un million de visiteurs par an, est précautionneusement entretenue par ses habitants pour offrir un refuge paisible et reposant. Afin d’entretenir et d’enrichir l’atmosphère chaleureuse et nostalgique du hameau, l’association coopérative du Kurokawa Onsen se charge de replanter les endroits autrefois peuplés de sugi, le cèdre japonais, avec des variétés natives d’arbres et de buissons comme le konara, un type de hêtre natif du Japon. [/size]
Des auberges s’alignant autour de la rue principale de Kurokawa Onsen
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Des pass assez particuliers
Plus de 30 ans auparavant, les auberges de Kurokawa Onsen étaient les premières du pays à autoriser les pass (nyûtô tegata) offrant aux visiteurs des entrées pour les nombreux bains de la région. Le pass pour les onsen a une forme particulière. Il s’agit en fait d’un disque de bois de 10 centimètres qui peut être acheté pour 1 300 yens (environ 10 euros) aux différentes auberges du coin ou au centre d’accueil des visiteurs. Il permet d’avoir accès à trois des nombreux bains en plein air (roten buro) au choix de Kurokawa. Les visiteurs portant les yukata disponibles dans les auberges peuvent être aperçus en train de se frayer un chemin vers les bains accolés autour des agréables allées. [/size]
Les pass pour accéder aux bains ont la forme de disques. Une fois utilisés, ils peuvent être laissés par les voyageurs dans un petit sanctuaire des environs. (Photo : Pixta)
[size] Les sources thermales de Kurokawa se rangent avec celles de Yufuin parmi les plus importantes de l’île de Kyûshû. Contrairement à Yufuin, qui est devenu un lieu de séjour et d’attractions dans les hautes terres montagneuses, Kurokawa Onsen a réussi à maintenir avec succès l’ambiance nostalgique du Japon d’antan. Dans l’édition 2009 du Guide vert Michelin, le lieu avait reçu deux étoiles. [/size]
Des visiteurs se promenant le long des auberges de Kurokawa Onsen
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Kurokawa Onsen
Accès depuis Fukuoka [/size]
En bus : prendre le bus Kyûshû Sankô Express ou le bus Hita depuis le terminal de bus Hakata vers Kurokawa Onsen (le service express prend environ 2 heures et 30 minutes).
Les sources d’eaux thermales de Nagayu , appelées Nagayu Onsen, sont les plus riches en sodium et en magnésium de tout le Japon. Elles se trouvent dans les collines luxuriantes de la préfecture d’Ôita sur l’île de Kyûshû au sud du Japon. Leurs supposées vertus médicinales poussent même les aficionados des bains thermaux à boire les eaux des fontaines publiques ! Entre les bains effervescents et les sources en plein air offrant des vues magnifiques, Nagayu Onsen a quelque chose de différent à offrir à chaque voyageur.
Aux pieds du mont Kujû qui émerge au sud-ouest de la préfecture d’Ôita sur l’île de Kyûshû, se situe un remarquable village de bains thermaux, ou onsen, qui clame sa célébrité pour d’étonnantes raisons. C’est en effet le seul lieu du Japon au sein duquel vous pouvez vous baigner dans des eaux naturellement très riches en dioxyde de carbone, que vous pouvez même boire si l’envie vous en prend… Nous voici donc à Nagayu Onsen, qui comprend des douzaines de sources « gazéifiées », contenant beaucoup de sodium et de magnésium, éparpillées le long de la rivière Serikawa. Nagayu fut également le premier village de source chaude de l’île de Kyûshû à déclarer qu’il arrêterait d’ajouter du chlore à ses onsen, pour utiliser uniquement l’eau coulant librement de ses sources. Profitez donc de leur pureté !
Les établissements de bains thermaux illuminent la rivière Serikawa.
[size] Nagayu Onsen tient sa renommée à la haute concentration d’acide carbonique dans ses eaux. Mais exposé à des températures élevées, ce composé chimique se dissout plus rapidement en eau et en dioxyde de carbone, empêchant les eaux de pétiller longtemps. Pour cette raison donc, les onsen contenant de l’acide carbonique sont en général moins chauds que les autres, avec souvent des températures ne dépassant pas les 30ºC. Les concentrations d’acide carbonique, quant à elles, sont très élevées, et c’est plutôt une bonne chose : le gaz est absorbé par les pores de la peau, ce qui élargit les capillaires et améliore la circulation sanguine. Le corps se réchauffe alors, évitant d’avoir froid en sortant du bain. [/size]
Les eaux des sources gazéifiées de Nagayu
[size] Le onsen comportant les eaux les plus riches en dioxyde de carbone de tout Nagayu est la source Ramune, parfois appelée source « soda pop ». Cet endroit est ainsi nommé en référence à la fameuse limonade ramune, produit pour la première fois au Japon pendant l’ère Meiji (1867-1912). Le lieu de séjour offre un bain en plein air (roten buro) à 32ºC et un bain en intérieur à 42ºC. Nous vous recommandons de les utiliser en alternant plusieurs fois entre les deux. Les magnifiques bâtiments du lieu, combinant l’architecture moderne et traditionnelle du Japon, ont été conçus par le fameux architecte Fujimori Terunobu (1946-) et méritent le détour à eux seuls. [/size]
L’établissement Ramune Onsen-kan, en référence à la limonade japonaise du même nom
Le bain en plein air du Ramune Onsen-kan
[size] Mais parmi tous les bains thermaux de Nagayu, la pièce maîtresse est celui de Gozen-yu, qui se décrit comme étant l’un des principaux centres de la culture des sources chaudes thérapeutiques, et qui tire ses eaux d’une source autrefois utilisée par les seigneurs féodaux. Cet endroit, ouvert en journée, est convenablement situé sur l’aire de repos de l’autoroute de Nagayu Onsen. Doté d’une jolie structure évoquant l’architecture allemande, Gozen-yu peut s’enorgueillir d’une longue histoire sur l’étude des bienfaits des thérapies par les onsen. Ce lieu de séjour offre une expérience propre à chaque visiteur, que ce soit avec son bain d’eau froide, son sauna, ou encore son bain familial que vous pouvez réserver juste pour vous et les vôtres. [/size]
L’établissement Gozen-yu, prisé pour ses bains à vertus thérapeutiques
[size] Pour continuer la visite, voici un autre endroit bien apprécié de Nagayu : le Gani-yu, ou « bain du crabe », appelé ainsi pour sa forme originale rappelant le crustacé. Le Gani-yu est un bain mixte en extérieur fait d’un empilement de roches près des côtes de la rivière Serikawa. L’entrée est gratuite, et on peut y entrer avec sa tenue de bain. [/size]
Le bain du crabe sur les côtes de la rivière Serikawa
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Nagayu Onsen
Accès depuis Beppu [/size]
En train : depuis la gare de Beppu de la ligne JR Kyûshû, prendre la ligne Nippô-honsen jusqu’à la gare d'Ôita (13 min) puis changer pour la ligne Hôhi-honsen pour Kumamoto. Descendre à la gare de Bungo-Taketa (environ 70 min) et prendre un taxi pour vous emmener 14 km plus loin à Nagayu (20 min).
(Article original en japonais. Photo de titre : la source thermale Gozen-yu. Photos avec l’aimable autorisation de l’association touristique de la ville de Taketa)
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Norvgroen Admin
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Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 0:10
Pour s’isoler du reste du monde à travers une échappée en pleine nature, optez pour les sources chaudes naturelles de Totsukawa, un des endroits les plus reculés de la préfecture de Nara. Les auberges et les bains thermaux de la région offrent de sublimes panoramas sur la vallée verdoyante.
Des sources chaudes cachées au plus profond des montagnes
Dans un coin isolé au sud de la préfecture de Nara, tout près de la frontière entre les préfectures de Wakayama et Mie, se situent les eaux thermales de Totsukawa, ou Totsukawa Onsengô. Les trois sources que sont Totsukawa, Kamiyu et Tôsenji forment ce lieu de séjour reclus au milieu de la péninsule de Kii, niché dans une vallée des monts Kii. Le village de Totsukawa, désigné par le ministère de l’Environnement comme « station thermale nationale », est resté en grande partie inviolé par l’homme : 96 % des terres du village sont ainsi constituées de forêts naturelles. En 2004, le village a cessé l’utilisation du chlore dans ses bains thermaux pour n’utiliser que l’eau s’écoulant librement des sources, sans recyclage. Bien que le village comprenne environ 20 lieux d’hébergements différents, il dispose également de 4 bains publics. [/size]
La région des sources chaudes de Totsukawa sur les rives du barrage de Futatsuno
[size][size] Au sein des sources de Totsukawa, situées autour des rives du barrage de Futatsuno, au sud de la mairie du village, les visiteurs trouveront une pléthore d’auberges et de boutiques. La source originelle, dont on dit qu’elle fut découverte à la fin du XVIIe siècle par un fabriquant de charbon, se situe en amont de la rivière Kamiyu, affluent de la Totsukawa. Cette eau soyeuse et délicate avec la peau peut même se boire : elle procurerait ainsi des bienfaits pour la santé des personnes souffrant de troubles digestifs ou de diabète. [/size][/size]
Iori-no-yu, un bain public dans le district de Totsukawa
[size][size] Les sources de Kamiyu sont situées en amont de la rivière Kamiyu, dans les montagnes les plus reculées du village. Cette atmosphère de véritable isolement atteint son apogée en été, après que le soleil se couche : la zone s’éclaire alors seulement par les étoiles et les quelques lucioles qui virevoltent dans les airs. Les bains en plein air (roten buro) situés dans les lits de rivières secs renforcent le sentiment de symbiose avec la nature. Les sources chaudes du Tôsenji sont situées dans une gorge au centre du village de Totsukawa. La profonde vallée, baignée dans une verdure luxuriante, offre aux visiteurs des vues impressionnantes. Les autres attractions offertes aux touristes dans la région sont le pont suspendu Tanize, qui, avec ses 297 mètres de long, constitue l’un des plus longs ponts suspendus du Japon, et les chutes de Sasa-no-taki situées à 32 mètres de hauteur. [/size][/size]
L’entrée du bain public Taki-no-yu à Tôsenji
Un roten buro à Taki-no-yu
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Totsukawa Onsengô
Accès depuis Osaka [/size][/size]
En train ou en bus : depuis la gare de Nanba, prenez la Kintetsu Limited Express pendant 35 minutes jusqu’à la gare de Yamato Yagi. Prendre ensuite le bus Nara Kôtsû pendant 4 heures jusqu’à l’arrêt Totsukawa Murayakuba-mae (environ 4h de trajet). Note : le bus ne passe que trois fois par jour, à 09h15, 11h45 et 13h45.
Les sources de Takayu, situées dans l’ouest vallonné de la ville de Fukushima, rappellent aux visiteurs le « bon vieux temps » des longues cures thermales que les Japonais avaient l’habitude de prendre. Faites l’expérience des bains de soufre dans une atmosphère au charme rustique.
Takayu, où la tradition des cures thermales se perpétue
L’autoroute Bandai-Azuma offre de splendides vues sur les reliefs montagneux à l’ouest de la ville de Fukushima. Juste à proximité du péage de Takayu se situe les sources thermales de Takayu, ou Takayu Onsen, à près de 750 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ayant célébré son 400e anniversaire en 2007, le lieu est à lui seul une bonne raison de faire le voyage vers la préfecture de Fukushima, et de le faire durer au maximum…
Une cabane au toit de chaume abritant le bain Tamago-yu
[size] La station thermale Takayu Onsen a la particularité d’être utilisée pour des raisons médicales plutôt que pour le pur plaisir. Durant l'époque d'Edo (1603-1868), Takayu refusa de devenir un simple quartier de divertissement et décida de maintenir sa tradition de cures thermales rustiques. Contrairement aux autres onsen qui se sont concentrés sur le développement du tourisme, Takayu a ainsi conservé son ancienne atmosphère traditionnelle. [/size]
Taiki-no-yu, le bain de l’auberge Adachiya
[size] La zone abrite neuf sources, chacune alimentant les bains de l'une des huit auberges, comme par exemple Azumaya ou Tamago-yu, ainsi que le bain public d'Attaka-yu. Tous les bains offrent une eau s’écoulant librement par gravité. Chaque source étant unique, la température de l’eau et les dépôts minéraux dans chaque bain diffèrent également. Elles ont toutefois un point commun : leur couleur blanche et laiteuse, caractéristique des sources riches en soufre, et supposées aider à soulager l'hypertension, l'artériosclérose et le diabète. Traditionnellement, les voyageurs profitent de la région lors de longues escales, un séjour minimum de 10 jours étant nécessaire pour que les bienfaits des eaux puissent être ressentis. Tous les bains publics d’Attaka-yu, au centre de la ville, sont en plein air (roten buro), avec des bains séparés pour les hommes et les femmes, ainsi que des bains disponibles à la location pour un usage privé. [/size]
Fudô-no-yu, le bain de l’auberge Adachiya
Le bain en plein air d'Attaka-yu
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Takayu Onsen
Accès depuis Tokyo [/size]
En train et en bus : prendre le Shinkansen Tôhoku depuis la gare de Tokyo jusqu’à la gare de Fukushima (1 h 30). Takayu Onsen se situe à environ 15 km de la gare de Fukushima et vous pouvez y accéder via le bus Fukushima Kôtsû (40 min) ou en taxi (30 min). Certaines auberges offrent également des navettes gratuites.
(Photo de titre : le bain au sein de la cabane au toit de chaume à Tamago-yu. Photo avec l’aimable autorisation de l’Association touristique des sources thermales de Takayu)[/size]
Norvgroen Admin
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Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 0:12
À Tawarayama, au sud-ouest du Japon, les bains en plein air de style ancien évoquent à l’esprit les sources du temps jadis. Si l’endroit est bien connu des amateurs de thermes qui désirent profiter des qualités apaisantes de ses eaux, son atmosphère « rétro » charme également le commun des voyageurs, venus du Japon ou d’ailleurs.
Tawarayama est un paisible lieu d’établissements thermaux niché à l’est du mont Ichiigadake, dans les hauteurs au sud de la ville de Nagato dans la préfecture de Yamaguchi. Les sources s’agglutinent autour d’un affluent de la rivière Koya, et cet endroit charmant évoque l’atmosphère nostalgique d’un Japon perdu dans le temps. Les immeubles en bois qui bordent les eaux sont de petites auberges japonaises qui ne peuvent accueillir qu’une poignée de visiteurs chacune. Néanmoins, depuis qu’il figure dans le fameux guide Lonely Planet, Tawarayama est devenu une destination populaire pour les touristes visitant le Japon. [/size]
L’extérieur de l’auberge Izumiya, à Tawarayama
Les chambres de Izumiya sont dans le style classique le plus pur des auberges traditionnelles japonaises.
[size][size] Ce village de sources thermales est né il y a plus d’un millénaire, en 916, et se trouve être l’un des derniers lieux de séjour de ce type subsistant à l’ouest du Japon. Si cette petite communauté compte en son sein une vingtaine de gîtes, la plupart d’entre eux ne disposent pas de bains intérieurs, si bien que de nombreux visiteurs peuvent être aperçus en train de se balader tranquillement, la serviette à la main, le long des rues près du Machi-no-yu, le bain public local. Les onsen ayant conservé ce style ancien sont peu nombreux au Japon et l’on se croirait presque dans un film en observant les clients entrer et sortir des auberges habillés en yukata (kimono léger) et faisant claquer leurs geta (sandales de bois) le long des pavés. [/size][/size]
L’extérieur du Machi-no-yu, le bain public de Tawarayama
Des bains du Machi-no-yu
[size][size] Les eaux de Tawarayama, puisées dans une source pure, sont très alcalines et renommées aujourd’hui comme hier pour leurs bienfaits sur la santé. De nombreux visiteurs viennent ainsi pour de longues durées afin de soigner leurs rhumatismes entre autres, et le village entier prend son parti de rendre les séjours aussi commodes que possible. En dehors du bain public Machi-no-yu, les voyageurs peuvent profiter en journée des nouveaux établissements de bain Hakuen-no-yu, bâtis en 2004 et offrant des bains en plein air (roten buro), des bains à remous, et même des bains pour animaux de compagnie, ainsi que des restaurants et des boutiques de souvenir. [/size][/size]
Un bain en extérieur au Hakuen-no-yu
[size][size] Si Tawarayama se situe dans une vallée montagneuse, la région est toutefois proche de la mer... Un bon nombre de frais et savoureux fruits de mer sont donc à déguster. Puis à la nuit tombée, les lucioles de la région nous offrent un joli spectacle en virevoltant au gré du vent pendant que nous nous relaxons dans la chaleur des bains en extérieur. Ne ratez pas cette expérience revigorante pour le corps et l’esprit ! Parmi les autres endroits populaires à visiter, notons le petit sanctuaire Mara-kannon, caché dans les bois au nord du village, et qui comprend en son sein de nombreux symboles phalliques de la divine fertilité. [/size][/size]
Le sanctuaire Mara-kannon, à environ 500 mètres au nord le long de la route préfectorale 281.
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Tawarayama Onsen
Accès depuis le centre de la ville de Yamaguchi [/size][/size]
En train et en bus : depuis la gare de Shin-Yamaguchi, voyager 10 minutes avec le Shinkansen San’yô jusqu’à la gare d'Asa. Prendre ensuite la ligne JR Mine jusqu’à Nagato Yumoto (environ 1 heure). À cette gare, prendre le bus Sanden jusqu’à l'arrêt Tawarayama Onsen (environ 20 min).
Les sources de Noboribetsu sont entourées par la splendide nature sauvage d’Hokkaidô, l’île septentrionale du Japon. Avec ses neuf différents types d’eau thermale, la région est une corne d’abondance pour les amateurs de sources chaudes, et ses chemins de randonnée permettent aux visiteurs de se balader agréablement dans les alentours.
Les sources thermales (onsen) de Noboribetsu, qui approvisionnent la région avec près de 10 000 litres par jour d’une eau très riche en minéraux, sont connues pour jaillir et pétiller à la surface en neuf différents types d’eau de source. Noboribetsu est une des destinations les plus populaires au sein de l’île septentrionale du Japon. Plus de 3 millions de visiteurs japonais et étrangers y viennent chaque année pour se baigner dans ses eaux âcres et brumeuses, réputées pour leur efficacité à soigner les problèmes de peau.
Les hôtels et les établissements de sources chaudes de Noboribetsu (Photo avec l’aimable autorisation de la ville de Noboribetsu)
[size] Pour constater l’abondante vitalité de ces sources thermales, baladons-nous autour du charmant quartier de onsen de la ville. Jigoku-dani, « la vallée de l’enfer », situé au nord-est, est une caldera (grande dépression d’origine volcanique) de près de 450 mètres de long dans la dénivellation à l’ouest du lac Kuttara. À Jigoku-dani, l'odeur du soufre s’échappe avec la vapeur des petites fumerolles et des cratères qui parsèment la surface de ces terres. En marchant une dizaine de minutes dans la zone, c’est 15 différents cratères qui s’offrent aux yeux du voyageur, chacun remplit d’une eau qui reflète toutes les couleurs de l’arc-en-ciel en s’évaporant. Le chemin est éclairé du coucher du soleil jusqu’à 21 h 30 environ, ce qui permet aux visiteurs d’observer les merveilleux cratères à la lumière du crépuscule. [/size]
Les cheminées de soufre en activité à Jigoku-dani (Photo avec l’aimable autorisation de la ville de Noboribetsu)
Le festival annuel des sources de Noboribetsu a lieu lors de la période la plus fraîche de l’année, les 3 et 4 février 2019. (Photo avec l’aimable autorisation de la ville de Noboribetsu)
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La source d’Ôyunuma
Avec la source de Jigoku-dani, celle d’Ôyunuma est également très populaire parmi la trentaine d’eaux thermales localisées dans la région. D’environ un kilomètre de circonférence, cette source marécageuse et riche en soufre est approvisionnée par le cratère volcanique du mont Tsutara et nourrit une rivière près de laquelle sont alignés des bancs en bois. Quel plaisir de tremper ses pieds dans de l'eau chaude qui ruisselle, tout en se ressourçant dans la beauté de la nature sauvage de Hokkaidô ! [/size]
Le bain de pieds naturel de la rivière Ôyunuma est une halte appréciée des randonneurs. (Photo avec l’aimable autorisation de la ville de Noboribetsu)
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Noboribetsu
Accès depuis Sapporo [/size]
En train : environ 70 minutes avec la ligne JR Chitose puis la Muroran Main Line limited express.
En bus : le Dônan Express Bus pour Noboribetsu circule à partir du terminal de bus Sapporo (environ 1 h 40).
Huit hébergements thermaux disposant chacun de sa propre source chaude. Voici ce que propose le village thermal de Nyûtô, dans la préfecture d’Akita. Profiter des bains en plein air dans la nature vierge de cette région est une très agréable façon d’admirer les paysages de forêts et de rivières tout en réchauffant son corps !
Huit sources chaudes avec chacune leur propre spécificité
Les sources thermales de Nyûtô se situent dans la vallée de la rivière Sendatsu, aux contreforts du mont Komagatake, dans la préfecture d’Akita. Le site se trouve à l’ouest du mont Nyûtô, haut de 1 478 mètres, et qui a donné au village son nom dans les années d’après-guerre. Les zones humides en haute altitude de Tashirotai, près du sommet du mont Nyûtô - dont le nom signifie littéralement « téton » de par la forme de son pic - peuvent être atteintes en une journée de randonnée depuis le village thermal.
Les eaux troubles de la source Tae-no-yu en extérieur
La source Ganiba en plein hiver
[size] Nyûtô comprend en son sein sept lieux de thermes différents, à savoir Tsuru-no-yu, Tae-no-yu, Ôgama, Ganiba, Magoroku, Kuro-yu, et Kyûkamura, regroupés autour des eaux tumultueuses de la rivière Sendatsu. Une huitième auberge, Bekkan Tsuru-no-yu, est située un peu plus haut dans les montagnes. Chacun de ces lieux de séjour, niché dans la forêt vierge, dispose de sa propre source, offrant chacune différentes expériences de bain. L’accès à la source Tsuru-no-yu, par exemple, nécessite de traverser un pont suspendu, tandis que Tae-no-yu propose une décoration aux couleurs du « Japon moderne ». Ôgama se situe dans une ancienne école qui a été déplacée jusqu’à sa présente location, Kuro-yu est entouré de bosquets de hêtres japonais, et Magoroku offre différents types de bains. Enfin, Ganiba est situé dans les étendues les plus reculées de la forêt. [/size]
Le lieu de séjour de la source Kuro-yu, au cœur de l’automne
Les eaux du Magoroku permettent de se réchauffer en hiver de façon optimale.
[size] Chacun de ces lieux de séjour accueille les visiteurs en journée. Le bus Yumeguri facilite les accès, et avec le pass du même nom (1 800 yens) exclusif aux clients passant la nuit dans une des auberges, les voyageurs peuvent essayer tous les thermes de la région autant qu’ils le souhaitent. Le pass permet également de monter à bord du bus Yumeguri de manière illimitée. [/size]
Une vue de l’hébergement thermal Ōgama
Un bain dans la source de l’établissement Kyûkamura
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Nyûtô Onsenkyô
Accès depuis la ville d’Akita [/size]
En train et en bus : prendre le Shinkansen Akita jusqu’à la gare de Tazawa-ko (un peu moins de 60 min), puis prendre le bus en direction de Nyûtô Onsenkyô.
(Photos avec l’aimable autorisation de l’Association des thermes de Nyûtô. Photo de bannière : la source thermale Tsuru-no-yu, dans le village de Nyûtô)
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Norvgroen Admin
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Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 0:54
Profitez de l’atmosphère rétro d’une des plus grandes stations thermales du Japon en vous frayant un chemin à travers l'île de Kyûshû, située au sud-ouest de l’Archipel.
Des bains communaux dans une source thermale prospère
Avec plus de 2 300 sources existantes, réunissant environ 10 % du total de celles du Japon, la ville de Beppu dans la préfecture d’Ôita, sur l’île de Kyûshû au sud du pays, déverse le volume d'eau le plus important de tout l'Archipel, à savoir près de 80 000 litres chaque minute ! Admirer les longues volutes de vapeur embaumant Beppu vous donne l'impression d'avoir trouvé le véritable cœur des stations thermales du monde. La ville dispose de huit sources chaudes principales, communément appelées Beppu Hattô (huit eaux de Beppu) : Beppu Onsen, Hamawaki Onsen, Kannawa Onsen, Myôban Onsen, Kankai-ji Onsen, Kamegawa Onsen, Shibaseki Onsen et Horita Onsen. Chacune d’entre elles est véritablement unique, avec sa propre histoire et des eaux ayant chacune leurs qualités particulières.
Le bain en extérieur à Shibaseki Onsen
[size] Beppu Onsen, la source plus célèbre des Beppu Hattô, se situe dans un centre-ville animé. Épargnée par la dévastation des années de guerre, l’endroit a conservé sa structure originale en forme de damier, conçu dans le cadre d'un projet d'urbanisme lancé au début du XXe siècle. Parcourez les allées et les ruelles pour découvrir d’agréables bains en commun et des boutiques de souvenirs traditionnels. [/size]
Érigé en 1879 puis rebâti en 1938, Takegawara Onsen est un des principaux édifices de Beppu.
[size] Beppu Onsen possède de nombreux bains en commun populaires pour les habitants et les visiteurs. Ces bains sont toujours tirés directement d’une source chaude, et situés dans un demi-sous-sol. Takegawara Onsen, qui se distingue par son entrée sur un pignon de forme ondulée dit style karahafu, dispose également d’un autre point d’intérêt notable : son bain de sable chauffé. [/size]
Le bain de sable chauffé de Takegawara Onsen est un moyen populaire de profiter des atouts géothermiques de la ville. (Photo avec l’aimable autorisation de la ville de Beppu)
Le bain communal de Takegawara Onsen (Photo avec l’aimable autorisation de la ville de Beppu)
[size] Eki-mae Kôtô Onsen, Ta-no-yu Onsen et Kaimon-ji Onsen figurent parmi les autres bains communaux populaires. Les frais sont minimes, de 100 yens à 200 yens, faisant des bains publics de Beppu Onsen une destination de choix pour les aficionados. [/size]
La spacieuse zone des bains de Kaimon-ji Onsen (photo avec l’aimable autorisation du gouvernement municipal de Beppu)
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Beppu Onsen
Accès depuis Fukuoka [/size]
En train : prendre la JR Limited Express Sonic depuis la gare de Kokura jusqu'à la gare de Beppu (environ 80 minutes).
Enbus : depuis le terminal de bus Hakata, prendre le bus autoroutier Nishitetsu ou Kamei vers Beppu Kitahama (environ 2 heures 40 minutes).
(Photo de titre : les volutes de vapeur des sources chaudes flottant autour de la ville de Beppu. Toutes les photos avec l'aimable autorisation de l'Association touristique de Beppu, sauf mention contraire)
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Norvgroen Admin
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Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 0:55
Kusatsu, dans la préfecture de Gunma, fait partie des « Trois merveilleuses sources du Japon ». La région comprend de nombreuses auberges de toutes sortes ainsi que des bains mixtes, ce qui en fait une excellente destination pour découvrir et expérimenter le meilleur de la culture des sources thermales du Japon, et seulement à 4 heures de Tokyo en bus direct.
[size] La source de Kusatsu, située sur un plateau de plus de 1 200 mètres, se glorifie d’avoir la production naturelle d’eau de source la plus prolifique de tout le Japon. Si elle compte en son sein six sources thermales majeures gérées par la municipalité, l’endroit dispose également d’une centaine de plus petites sources. Et ce n’est pas tout : Kusatsu fait partie des « Trois merveilleuses sources du Japon », nommé ainsi par le fameux philosophe néo-confucéen Hayashi Razan (1583-1657) dans son recueil de poèmes. Les deux autres lieux sont Arima près de Kobe, et Gero, non loin de Nagoya. C’est le physicien allemand Erwin Bälz, durant l’ère Meiji (1868-1912) qui a fait connaître Kusatsu en Occident en tant que lieu de séjour pour ses eaux aux vertus apaisantes. Yubatake, la source principale de Kusatsu, se situe en plein milieu du bourg. C’est ici que près de 5 800 litres d’eaux de source jaillissent chaque minute le long des fissures de pierres. Cette eau, à la teinte jaunâtre de par sa richesse en soufre, est passée à travers une série de vannes en bois qui abaissent sa température, et c’est après avoir enlevés les dépôts présents dans l’eau (appelés yu no hana) que l'eau est distribuée à chaque auberge. [/size]
La célèbre source Yubatake de Kusatsu
[size][size] Le site touristique de Netsu-no-yu, en face de Yubatake, propose six fois par jour une démonstration du mode de baignade collective très distinctif de Kusatsu, appelé jikan-yu, sous forme d'un mini-spectacle Yumomi show joué par les femmes en costume traditionnel. Ainsi, pour prendre un bain extrêmement chaud sans le diluer (la température peut avoisiner les 50°C !), les baigneurs commencent par balayer vigoureusement le bain avec des planches en bois pour abaisser la température de l’eau (cette action est appelée yumomi). Puis ils versent une trentaine de seaux d’eau chaude sur eux-mêmes, et se plongent dans le bain jusqu’au cou pendant exactement trois minutes. « Kusatsu-bushi », une chanson de bain traditionnelle célébrant les bienfaits du lieu et de ses eaux, est chanté pendant le yumomi pour que chacun agite l'eau au même rythme. [/size][/size]
Le spectacle Yumomi show a lieu six fois par jour.
[size][size] Un autre plaisir de la visite de Kusatsu est la promenade le long des boutiques de souvenirs et des restaurants en partant de Yubatake et en passant par la pittoresque rue Sai-no-kawara jusqu’au parc du même nom. À l’intérieur s’y trouvent d’ailleurs quelques sources chaudes comme celle d’Oni-no-chagama (la « théière du démon »). Mais le meilleur est pour la fin : continuez votre route jusqu’à l’arrière du parc pour tomber sur un vaste espace de 500 m2 de bain en plein air (roten buro). Choisissez votre type de bain préféré et oubliez tous vos soucis en vous relaxant dans les eaux apaisantes de ce petit coin de paradis. [/size][/size]
Les eaux s’écoulant le long du parc de Sai-no-kawara.
Le spacieux bain en plein air de Sai-no-kawara.
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Sources thermales de Kusatsu
Accès depuis Tokyo [/size][/size]
En train puis en bus : prendre le train JR « Kusatsu limited express » depuis la gare d’Ueno jusqu’à la gare de Naganohara-Kusatsu-guchi (environ 2 h 30). Puis prendre le bus JR jusqu’au Kusatsu Onsen Bus terminal (environ 25 min).
Enbus : à la gare routière de Shinjuku (Busta Shinjuku, devant la sortie sud de la gare de Shinjuku), prendre le bus « Jôshû Meguri » jusqu’au Kusatsu Onsen Bus terminal (environ 4 h).
Le pittoresque village de montagne de Nozawa, dans la préfecture de Nagano, comprend de nombreux bains publics en extérieur et en intérieur. Les sources thermales font partie intégrante de la vie des habitants du village, dont l'une d'entre elles est même enregistrée dans le guide Michelin.
[size] Nozawa est un village de sources thermales de la préfecture de Nagano, situé au pied du mont Kenashi, là où bouillonnent les sources chaudes de la région. On dit que ces sources auraient été découvertes au VIIIe siècle par des moines ascètes durant leur pèlerinage. Au cœur de Nozawa, où s’alignent les boutiques et établissements de bain le long des charmantes ruelles étroites, les eaux thermales s’écoulent tout à fait librement, et l’atmosphère nostalgique évoque un village thermal perdu dans le temps… Une promenade d’une vingtaine de minutes autour de la source chaude principale vous permettra de découvrir 20 établissements de bains ainsi que 13 bains en extérieur. L’un des symboles de Nozawa est la source connue sous le nom d'Ogama, dont les caractères, « 麻釜 », signifient « chaudron de chanvre ». En effet, les eaux de cette source, qui s’ébouillantent à la température impressionnante de 100ºC, étaient anciennement utilisées pour faire bouillir le chanvre. Aujourd’hui la source est dispersée dans cinq réceptacles utilisés pour laver et faire bouillir toutes sortes de choses : Ôkama et Yude-kama, tout d’abord, pour faire bouillir les légumes, notamment la spécialité locale nozawana, un légume-feuille qui tient son nom du village. Puis Takenoshi-gama et Maru-gama, où les vignes d’akebia sont bouillies pour fabriquer des paniers, et enfin Shimo-gama, situé non loin des quatre autres. Ogama est depuis bien longtemps l’endroit où les villageois se réunissent pour laver les légumes, faire bouillir les œufs et échanger les derniers potins. Toutefois, les visiteurs ne sont pas autorisés à pénétrer au sein de la zone clôturée car il est facile de perdre pied sur la surface glissante et se blesser. Il est néanmoins tout à fait possible de s’arrêter non loin pour observer les habitants vacants à leurs affaires, ce qui représente en soi un des nombreux points d’intérêt de la région. [/size]
La source d’Ogama, dispersée en plusieurs bassins
[size][size] Partons découvrir une autre fierté de Nozawa : le bain public d’Ôyu, avec son style architectural représentatif des établissements de bains publics de la période d’Edo (1603-1868). Depuis qu’il figure dans le guide Michelin, c’est bien simple, l’afflux de touristes occidentaux ne s’arrête plus… De plus, les eaux riches en soufre, s’écoulant librement, sont connues pour leurs bienfaits sur la santé, notamment pour les problèmes d’estomac et les rhumatismes. [/size][/size]
L’établissement de bains publics d’Ôyu
Un des bains d’Ôyu
Un bain de pied en plein air en face de l’établissement d’Ôyu
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Nozawa Onsen
Accès depuis Tokyo [/size][/size]
En train et en bus : prendre le Shinkansen Hokuriku depuis la gare de Tokyo jusqu’à la gare d'Iiyama (moins de 2 heures), puis prendre le bus Nozawa Onsen Liner Bus depuis Iiyama (environ 25 minutes).
Katayamazu Onsen, dans la ville de Kaga, sur la côte de la mer du Japon, est le plus jeune des trois villages de sources thermales de la préfecture d’Ishikawa. L’endroit à ne pas manquer : un établissement de sources collectives conçu par un architecte de renom.
Le charme d’autrefois rencontre le design d’aujourd’hui
Les sources de Katayamazu sont situées sur la rive sud-ouest du lac Shibayama.
[size] On dit que l’histoire de Katayamazu aurait commencé en 1653 à Daishôji, un petit domaine féodal situé là où se trouve désormais la ville de Kaga. Le seigneur (daimyô) de Daishôji, Maeda Toshiaki, était en train de dresser son faucon près du lac Shibayama lorsqu’il vit des oiseaux se rassembler à la surface de l’eau. C’est alors que des sources chaudes y furent découvertes tout au fond ! Mais ce n’est que deux siècles plus tard, à l’ère Meiji, qu’un grand projet de remblaiement permit un accès aux sources ainsi que leur développement. Un village thermal se construisit aux alentours pour accueillir les visiteurs, et Katayamazu devint depuis lors une destination touristique populaire. [/size]
Engawa, le bain de pied du parc de Sunahase au cœur du village.
[size] En 2012, une nouvelle zone de sources chaudes collectives, ou sôyu, a été établie près du lac Shibayama, avec une splendide vue sur les monts Haku. Conçu par l’architecte de renommée mondiale Taniguchi Yoshio, l’établissement de sôyu dispose d’une façade en verre frappante de modernité, ainsi que de deux zones de bains principales : Kata-no-yu, les « eaux du lac » et Mori-no-yu, les « eaux de la forêt ». Kata-no-yu a été conçu de façon à ce que le bord du bain se confonde avec la surface du lac Shibayama situé au-dessous, créant ainsi l’illusion d’une « piscine infinie ». La vue spectaculaire ajoutée à ce profond sentiment de connexion à la nature fait de cet établissement une destination de charme indéniable. [/size]
Le bain thermal intérieur Kata-no-yu offre une superbe vue du lac Shibayama.
[size] Le Hanayakata, littéralement le « Manoir des Fleurs », au centre du village, est l’endroit où les geishas de la région répétaient autrefois leurs danses et jouaient du shamisen (instrument de musique traditionnel à cordes). Les grilles rouges au-devant de l’immeuble font ressortir l’atmosphère caractéristique des villages de sources chaudes de l’époque, et les lanternes sur lesquelles sont inscrits les noms des geishas évoquent également les traditions festives du passé. [/size]
Au sein de Hanayakata se situe la maison de thé Fukusa, où les visiteurs peuvent déguster de petites douceurs avec leur thé. Vous pouvez également vous initier à fabriquer du onsen-dôfu, du tofu utilisant directement l’eau des sources.
Accès : depuis la gare Kaga Onsen de la JR Hokuriku Main Line, prendre le bus touristique qui circule sur la route de l’aéroport de Komatsu jusqu’à l’arrêt de bus Katayamazu Onsen (environ 10 minutes de trajet).
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(Photos avec l’aimable autorisation de Kanazawa Cable Television. Photo de titre : la station thermale collective construite dans un style moderne à Katayamazu)
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Norvgroen Admin
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Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 0:58
Des auberges en bois imprégnées d’histoire s’alignent le long des paisibles rues de Ginzan, dans la préfecture de Yamagata, au nord-est du Japon. Elles évoquent un temps révolu et invitent les visiteurs à se détendre dans les célèbres eaux thermales du village. À ne pas manquer non plus : un établissement de bain conçu par un célébrissime architecte et une boutique centenaire de tofu.
Ce sont les mineurs travaillant dans la vieille mine d’argent de Nobezawa, dans la préfecture de Yamagata, qui auraient découvert les eaux thermales de Ginzan, il y a près de 500 ans.
Le site se développe pendant l’âge d’or de la mine, au début du XVIIe, mais finit par décliner avec la baisse de la production d’argent. Cependant, les sources chaudes ont connu une résurgence à partir de l’ère Taishô (1912-1926), avec la construction successive d’auberges traditionnelles (ryokan) en bois de plusieurs étages sur les rives de la rivière Ginzan.
La neige recouvre les auberges le long de la rivière Ginzan. (Photo avec l’aimable autorisation de la Chambre de commerce d’Obanazawa)
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Pavés et lampes à gaz
Un des attraits principaux de Ginzan réside dans ses vieilles auberges en bois s’alignant dans les rues et longeant la rivière. Et pour se plonger pleinement dans l'atmosphère historique du lieu, rien de tel que louer un kimono ! Car oui, certaines boutiques proposent ce service. Vous voici donc parti pour une balade le long des ruelles ornées de jolies tuiles qui accrochent le regard.
Au coucher du soleil, des lampes à gaz sont allumées sur les ponts de la rivière Ginzan, baignant la ville dans une lumière chaude. La scène est particulièrement touchante en hiver, lorsque la douce lueur des lampes éclaire chaleureusement la station enneigée.
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Un bain de pied (:copyright: Shoe Press)
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L’auberge traditionnelle Notoya
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L’extérieur du Notoya. Une colonne de l’auberge traditionnelle porte le nom de Kido Sazaemon, l’homme qui a découvert la mine d’argent, gravé dans le style kote-e.
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Le symbole du village thermal de Ginzan est l’auberge de quatre étages Notoya.
Le lieu, fondé en 1892, et dont la structure actuelle fut construite en 1921, a été désigné en tant que « bien tangible culturel national » du Japon. L’architecture distincte du bâtiment comprend d’innombrables gravures au plâtre très détaillées et réalisées à la truelle. Ce style est appelé kote-e, et s’admire sur les colonnes et les abris pour ranger les volets anti-pluie (tobukuro). Des œuvres traditionnelles ornent également d'autres structures autour de la station, donnant l’impression que la ville elle-même est une œuvre d’art.
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L’intérieur du Notoya : une chambre de style japonais
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À l'intérieur du Notoya, la construction en bois de l’auberge crée une atmosphère chaleureuse, renforcée par le plancher de son couloir et ses rampes d'escalier polies par d’innombrables mains jusqu'à obtenir une teinte ambrée. Les visiteurs pourront séjourner dans les chambres du bâtiment principal, qui conserve son aspect de l’époque Taishô, ou dans l’annexe, plus moderne. Les deux bâtiments disposent de chambres spacieuses de style japonais où les clients peuvent se relaxer avec élégance.
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De la vapeur s’échappe du bain du Notoya
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En plus de ses spacieux bains pour femmes et pour hommes, le Notoya dispose d’un bain en extérieur (roten buro) qui surplombe les eaux de la cascade Shirogane-no-taki. Les clients peuvent aussi privatiser une zone de bain spéciales en souterrain. Les eaux de Ginzan sont réputées pour leur efficacité à soigner les coupures légères ainsi que les névralgies.
Accès : depuis la gare JR Ôishida, prendre le bus Hanagasa direction « Ginzan ». Le lieu de séjour se situe à environ 8 minutes de marche du terminus.
L’architecture unique de Shirogane-yu
Shirogane-yu se situe sur une étroite bande de terre.
À quelques pas du pont de Shirogane, à l’entrée du village thermale de Ginzan, vous trouverez le bain Shirogane-yu, qui arbore une façade typiquement moderne en forme de grille sur tableau noir. Conçu par le celébrissime Kuma Kengo, l’architecte du Nouveau stade national qui accueillera les Jeux olympiques en 2020, son apparence unique se mêle avec le style ancien du complexe hôtelier. Les bains, comme le bâtiment qui les abrite, ont une étonnante forme triangulaire. Ainsi, quoi de mieux que de se prélasser dans des eaux chaudes et riches en soufre tout en admirant le travail d'un maître de l'architecture moderne…
Ouvert toute l'année (peut fermer temporairement sans préavis en raison du climat hivernal)
Frais d’entrée : 500 yens
La boutique centenaire de tofu « Nogawa »
Des plats au tofu (à l’avant) et au tofu frit
La boutique de tofu « Nogawa » sert ses fameux mets aux visiteurs des sources thermales de Ginzan depuis près d’un siècle. Le tofu de Nogawa existe sous des formes variées, incluant un assaisonnement léger à la sauce soja sucrée, ou en friture. Les portions sont parfaites pour manger en marchant ou en baignant ses pieds dans un des bains de pied du village.
Heure d’ouverture : 7 h jusqu’à épuisement du stock journalier
Fermeture irrégulière
(Reportage, texte et photos [sauf mention contraire] : Shoe Press. Photo de titre : les sources thermales de Ginzan éclairées par les lampes à gaz en hiver, avec l’aimable autorisation de la Chambre de commerce d’Obanazawa)
Norvgroen Admin
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Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 0:59
La ville de Kaga, dans la préfecture d’Ishikawa, sur la côte de la Mer du Japon, comprend trois zones de sources chaudes : Yamanaka, Katayamazu, et la plus importante d’entre elles, Yamashiro, dont les sources thermales sont riches d’une histoire de plus de 1 300 ans.
Au milieu de l’époque d’Edo (1603-1868), un gigantesque complexe collectif d’eaux thermales comprenant des bains communaux (sôyu) et 18 auberges japonaises traditionnelles (ryokan) fut construit dans la ville de Kaga. Ainsi étaient nées les sources de Yamashiro.
Les rues autour des sources thermales de Yamashiro. Au milieu d’entre elles se trouve l’établissement Kosôyu.
C’est dans le quartier autour du sôyu qu’a été bâti en 2010 l’établissement thermal de Kosôyu, une reconstruction fidèle des bains de l’ère Meiji (1868-1912). Cette nouvelle structure centrale au sein des sources thermales de Yamashiro offre aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la culture des bains au Japon. Même les carreaux en porcelaine kutani-yaki, qui étaient utilisés pour les murs et les sols d'origine, y sont reproduits.
Les carreaux en porcelaine kutani-yaki, extrêmement travaillés, sont utilisés abondamment.
Près du Kosôyu, il est possible de prendre gratuitement un bon bain de pied. Et vous pouvez même boire l’eau de la source ! À coté du bain se trouve la statue d’un oiseau sacré à trois pieds installé sur un rocher pour reposer ses plumes endommagées... Il représente un yata-garasu, un corbeau à trois pieds, associé aux mythes sur l’origine des sources chaudes de Yamashiro.
Des poches permettent de boire les eaux riches en minéraux de la source. Sur le rocher, la statue d’un oiseau mythique, le yata-garasu.
Des boutiques de souvenirs s’alignent le long des rues du quartier, permettant aux visiteurs d’acheter des porcelaines kutani-yaki ainsi que d’autres objets fabriqués par des artisans locaux.
Les boutiques de souvenirs longent les rues du quartier des sources chaudes.
Accès : prendre la ligne principale JR Hokuriku Honsen depuis la gare de Kanazawa jusqu’à la gare Kaga-Onsen (27 minutes de trajet), puis prendre un taxi pour Yamashiro (environ 10 minutes).
(Photos avec l’aimable autorisation de Kanazawa Cable Television. Photo de titre : les salles de bain de Kosôyu dévoilent aux visiteurs un aperçu de l’histoire et de la culture des sources thermales du Japon.)
Norvgroen Admin
Messages : 1006 Date d'inscription : 25/10/2019
Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon Lun 11 Nov - 1:02
Nous voici au nord du Japon. Depuis le centre de la ville d'Aomori jusqu’au pied des monts Hakkôda, il faut environ 1 heure pour arriver à la station thermale de Sukayu, entourée d'une magnifique forêt. Symbole du lieu : une auberge traditionnelle qui renferme un grand bain mixte. Conseil du moment : l'ouverture du couloir de neige de Hakkôda pour les piétons, les 30 et 31 mars.
C’est en cet endroit qu’il y a plus de 300 ans, dit-on, un chasseur aurait constaté qu’un cerf blessé s’était miraculeusement rétabli grâce à l’environnement du lieu. Le cerf se disant « shika » en japonais, le chasseur décida alors d’appeler l’endroit « Shika-no-yu » (les eaux du cerf).
« Shika no yu » se changea ensuite en « Sukayu », dont « su » veut dire « acide », car ces eaux chaudes se distinguaient par un taux d’acidité très élevé…
Le printemps à Sukayu Onsen. Les monts Hakkôda sont visibles en arrière-plan. (Photo avec l’aimable autorisation de la fédération des offices de tourisme de la préfecture d’Aomori)
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Un premier petit bain thermal a ainsi été construit dans cette zone durant la période d’Edo (1603-1868) et, réputé pour ses vertus médicinales, elle est devenue tellement populaire auprès des voyageurs se rendant dans les montagnes qu’une auberge traditionnelle (ryokan) a ensuite été établi pour accueillir le gros afflux de visiteurs. Puis en 1954, la source thermale de Sukayu a été désignée par le ministère de l’Environnement comme « station thermale nationale » numéro 1 aux côtés de celle de Shima et celle de Nikkô Yumoto.
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Pendant le mois de février, il n’est pas rare que les chutes de neige de Sukayu dépassent les 2 mètres de hauteur !
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Situé à 925 mètres d’altitude, Sukayu bénéficie d’un climat frais toute l’année. Même en été, il est très rare que la température dépasse les 20 degrés et en hiver, Sukayu est l’une des régions les plus enneigées du pays. L’un des records a été établi en février 2013, quand une couverture neigeuse de 5,66 mètres a été enregistrée !
Au sein de la fameuse auberge traditionnelle en bois de Sukayu se trouve le bain mixte « Sennin » (ou bain pour « mille personnes »), sa plus grande fierté. On y pénètre après avoir traversé le hall spacieux associant un style mi-japonais mi-occidental.
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L’entrée du bain mixte Sennin. « Sukayu » est écrit sur la grande lanterne.
Le bain Sennin est un grand bain public mixte dont la structure est fabriquée en bois de Hiba, un conifère japonais. (Photo avec l’aimable autorisation de Sukayu Onsen)
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Le bain dispose d’une superficie d’environ 260 m2, au sein duquel se trouve plusieurs bassins. Tous, à l’exception d’un seul, ont une température avoisinant les 41-42 degrés, ce qui est tout à fait raisonnable pour les non-habitués des sources thermales. Voici les bassins en question.
Netsu-no-yu, « le bain de chaleur ». Cela ne veut pas dire pour autant qu’il est brûlant ! Au contraire, son agréable température permet de rester longuement dans l’eau et de réchauffer jusqu’au cœur, d’où son nom…
Shibu Rokubu, « le bain de 4 à 6 minutes ». C’est en fait le temps conseillé pour rester à l’intérieur de ce bassin, car c’est l’eau la plus chaude du lieu (43 degrés).
Rei-no-yu, le bassin froid. On n’y rentre pas mais l’on se verse de l’eau froide sur la tête.
Yutaki, où l’on s’assied sur le plancher tandis que des jets d’eau chaude se déversent sur nous (« taki » signifie « cascade »).
Le grand bain Sennin ne comporte pas d’endroit pour se laver, et il n’y a ni shampoing ni savon. La baignade y est mixte, mais en principe, le côté gauche de la baignoire est réservé pour les hommes et le côté droit pour les femmes, avec cloison mobile qui marque la séparation entre les deux parties. Le bain est réservé exclusivement aux femmes entre 8 et 9 heures, puis entre 20 et 21 heures.
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La différence de température avec l’extérieur étant importante en hiver, le bain se recouvre d’une vapeur opaque.
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Tout le charme de Sukayu réunit dans une auberge traditionnelle
Une chambre de l’auberge au design épuré
Outre son auberge traditionnel (ryokan), Sukayu dispose également d’hébergements conçus pour les séjours de longue durée, où les visiteurs cuisinent eux-mêmes leurs plats et n’ont ainsi pas de contraintes de temps. La plupart des clients privilégient un séjour de trois nuits pour en profiter pleinement. Les tarifs d’hébergement sont plus abordables que pour la plupart des ryokan.
Les types de sorties sont diverses, entre sources chaudes ou promenades dans la nature environnante. Il est possible aussi de se rendre dans les montagnes enneigées et d’y faire du ski.
Notre conseil : si vous êtes dans le coin avant le début du mois d’avril, profitez de la route de Hakkôda, qui s’ouvre exclusivement en avant-première pendant deux jours pour les piétons, les 30 et 31 mars 2019, avant son ouverture officielle pour les véhicules le 1er avril. Le vaste couloir de neige et de glace se prolonge sur 8 kilomètres sur la route Towada Gold Line à partir de Sukayu.
Le couloir de neige, ouvert en avant-première uniquement pour les piétons les 30 et 31 mars 2019. (Photo avec l’aimable autorisation de la fédération des offices de tourisme de la préfecture d’Aomori)
Les gorges emblématiques du Tôhoku, Oirase. (Photo avec l’aimable autorisation de la fédération des offices de tourisme de la préfecture d’Aomori)
Les gorges d’Oirase, qui prennent leur source dans le lac Towada, sont longues d’environ 14 kilomètres. Elles sont entourées d’une forêt de feuillus, tels que des grands hêtres et des arbres caramel (katsura), et de l’eau claire s’y écoule librement. Un agréable sentier permet de s’y promener tout en observant les rapides et les cascades. Il est recommandé de louer un vélo pour profiter pleinement de l’exploration de la région.
Un autre point d’intérêt du lieu se dévoile en hiver, lorsque les cascades se gèlent dans les gorges d’Oirase, et que des stalactites dynamiques se dévoilent aux yeux des observateurs. La route 102, moins enneigée que les monts Hakkôda, constitue l’endroit idéal pour profiter du paysage hivernal de la région.
Gorges d’Oirase
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Adresse : Okuse, Towada-shi, Aomori-ken 034-0301
Accès : 70 minutes en voiture en prenant la voie express Tohoku Towada IC, et à environ 30 minutes en voiture de Sukayu.
Yamanaka Onsen est une des trois principales sources thermales de la région de Kaga dans la préfecture d’Ishikawa. Elle aurait été découverte il y a près de 1 300 ans, par le moine bouddhiste Gyôki.
Au XVIIe siècle, le célèbre poète itinérant Matsuo Bashô déclara lors de son séjour à Yamanaka que cette source était sans conteste l’une des trois meilleures du Japon aux côtés de celles d'Arima et de Kusatsu. Dans son carnet de voyage Oku no hosomichi (en français, La Sente étroite du Bout du Monde), le poète compare les vertus médicinales des eaux de Yamanaka à celles des chrysanthèmes : Yamanaka ya / kiku wa taoraji / yu no nioi (Ah, Yamanaka ! / Nul besoin de cueillir les chrysanthèmes / Avec tes eaux parfumées). Nichée au cœur des montagnes, la région thermale s’étend le long des rives escarpées de la rivière Daishôji, et les gorges de Kakusen, situées à proximité, sont réputées pour la beauté de leurs feuillages d’automne.
Le pont Kôrogi, surplombant les gorges de Kakusen
Ces splendides feuillages peuvent être admirés depuis le pont Kôrogi (le pont des grillons), entièrement bâti en bois de cyprès. Le pont Ayatori est réputé quant à lui pour son architecture avant-gardiste, imaginée par l’artiste aux multiples talents Teshigahara Hiroshi, connu entre autres comme réalisateur de films et maître de l’art floral ikebana.
Le bain principal de la luxueuse auberge Kayôtei, qui comporte seulement 10 chambres.
Au milieu du village, plusieurs bains communaux sont à disposition des voyageurs. Parmi eux, le bain Kiku-no-yu est bien particulier, et assez rare à voir, puisqu’il dispose de deux bâtiments séparés : l'un pour les femmes, l’autre pour les hommes. Le bain des hommes dispose d’une structure imposante, construite au milieu du XVIIIe siècle dans le style de l’ère Tenpyô (729-749). Le bain des femmes se trouve quant à lui au sein d’un bâtiment élégant aux lignes délicatement courbées. À côté du Kiku-no-yu se trouve le théâtre Yamanaka-za. Les spectateurs seront enchantés de découvrir en ces lieux la musique traditionnelle locale, connue sous le nom de Yamanaka-bushi, ainsi que les danses des geishas de la région.
À gauche, le bain des femmes du Kiku-no-yu, aligné aux côtés du théâtre Yamanaka-za, à droite
L’avenue Yuge-kaidô, s’étendant sur près de 600 mètres entre le bain Kiku-no-yu et le pont Kôrogi, est réputée pour ses charmants cafés et ses boutiques de poteries en laque ou en céramique.
Les visiteurs se promènent le long de la jolie avenue Yuge Kaidô pour acheter des souvenirs.
Accès : depuis la gare de Kanazawa, prendre l’express de la ligne JR Hokuriku Main Line jusqu’à Kaga-Onsen (25 minutes). Puis monter à bord du bus Kaga Onsen de la ligne Yamanaka et descendre à l’arrêt Yamanaka Onsen (30 minutes), ou parcourir la route en taxi (20
minutes).
(Photos avec l’aimable autorisation de Kanazawa Cable Television. Photo de titre : vue des feuillages d’automne depuis le bain de l'auberge Kayôtei)
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Sujet: Re: À travers les meilleures sources thermales du Japon
À travers les meilleures sources thermales du Japon