Le chevalier

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Ruka
Le passionné
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Posté le: Mar 5 Avr - 01:00 (2011) Sujet du message: Le fil de Ruka

LE CHEVALIER Tome 1 - Le Chevalier Yvain de Lescart http://www.sendspace.com/file/53rd7x ou Dans un royaume lointain vivait le Roi Amaury 1^er entouré de ses chevaliers. A la tête de ceux-ci le Chevalier Yvain de Lescart, bel homme, d’un charme inouï, doté d’un magnifique regard céruléen, ressemblant aux eaux d’un lagon Polynésien. Un visage reflétant la douceur et la gentillesse tout en laissant deviner une sorte de force tranquille et l’honneur chevillé au corps. Une frange ainsi que deux mèches libres de ses magnifiques cheveux châtain clair parsemés de légers reflets tirant sur le roux tombait sur ses épaules tandis que le reste de sa chevelure était ramenée en arrière en une magnifique queue de cheval retenu par un lacet de cuir dont les extrémités se terminant par des petits glands. De plus le Chevalier Yvain possède une prestance naturelle, qui pour une personne étrangère ne connaissant pas son appartenance à l’ordre des Chevaliers du Roi, aurait très bien pu le prendre pour un membre de la famille royale. Le seul défaut qu’on lui connaisse, si on peut appeler ça un défaut, est le soin peut-être excessif qu’il accorde à sa chevelure. Il faut dire pour sa défense que pratiquement toutes les dames du château lui court après afin d’essayer de lui retirer le codon retenant ses cheveux. Quand par ruse ou malice l’une d’elle y arrive, elle le garde en souvenir ou trophée selon le caractère de la dame, sachant très bien qu’elles n’auront rien de plus de ce beau chevalier. Car notre beau chevalier est amoureux d’une belle jeune fille dont il ne sait pratiquement rien. Ayant appris par l’un de ces amis que cette jeune femme se promenait tous les jours à la même heure dans les jardins du château, il décida d’aller se présenter et d’essayer faire connaissance avec la dame de ses pensées. Etant tellement nerveux, à l’idée de la rencontrer enfin, ce qui fit sourire ses frères d’armes, car le connaissant bien, ils ne l’avaient jamais vu dans un état pareil. Pour le détendre un peu, ils lui firent prendre un remède, une sorte de tisane soit disant relaxante. Et le suivirent de loin afin d’assister à la rencontre et de pouvoir s’amuser à ses dépend plus tard. Notre héros trouva la demoiselle à l’endroit indiqué, assise tranquillement sur un banc en pierre profitant de l’air frais de cette fin de journée, début de soirée. Prenant son courage à deux mains il se dirigea vers elle tout en simulant une vérification des lieux. L’aborde galamment puis, avec douceur engage la conversation. Malheureusement, au moment il commença à se détendre, la médication qu’il avait prise auparavant fit aussi son effet. Le résultat fut catastrophique, d’un gentilhomme timide et quelque peu maladroit notre soupirant se transforma peu à peu en une personne totalement différente qui ne recherchait que son plaisir et était à la limite de l’agression. L’arrivée inopinée de ses compagnons, limita les dégâts. Ils repartirent ensemble laissant la jeune femme seule sur son banc. Il est vrai, comment expliqué qu’un homme gentil et attentionné se transforme en un instant en véritable goujat, près à sauter sur tout ce qui porte un jupon. Les compagnons d’Yvain le ramenèrent jusqu’à son logis, car maintenant, il ne tenait plus sur ses jambes, on aurait dit un homme ivre soutenu par ses comparses de beuverie. Ils n’auraient jamais pensé qu’un simple décontractant aurait pu avoir de pareilles conséquences sur lui, et de si fâcheux effets secondaires. Après une bonne nuit de sommeil, notre chevalier rejoint ses compagnons dans la salle de garde du château, ces derniers lancèrent la conversation sur les évènements de la nuit dernière afin de savoir exactement ce qui s’était passé sans lui dire qu’ils étaient positionnés en retrait. Mais à leur grande surprise, ils comprirent que les souvenirs de leur ami étaient assez troubles concernant la fin de la journée dernière. D’un commun accord ils décidèrent ce se taire et détournèrent la conversation. Deux jours passèrent pendant lesquelles la jeune femme du jardin resta chez elle, afin de se remettre de ces émotions. Le troisième jour en tout début de soirée, comme à son habitude elle retourna dans les jardins du château pour sa promenade et rencontra fortuitement le chevalier Yvain qui vérifiait les jardins pour la nuit. Le chevalier la salua galamment et continua son chemin comme si de rien n’était. Il ne pouvait en être autrement car il n’avait gardé aucun souvenir de cette tragique soirée. La jeune femme, fille du principal conseillé du Roi, outré par le comportement du chevalier, décida de lui donner une leçon à sa manière, et décida de se venger de ce qu’elle avait subi par l’intermédiaire de son père. Une fois au courant des mésaventures de sa fille, ce dernier s’empressa de demander audience au Roi pour lui et sa fille afin d’obtenir la punition de ce mécréant. Le Roi les reçu le jour suivant : - Alors Conte de Nibu pour quelles raison désiriez vous me voir si rapidement. - C’est au sujet de ma fille Majesté, un homme lui à manqué de respect. - Vous ne pouvez pas régler cette affaire tout seul ? - C’est que l’homme en question est un de vos Chevalier, le Capitaine de vos Chevalier, le Chevalier Yvain de Lescart. - Vous êtes certain, il n’y a pas plus honorable que le Chevalier Yvain de Lescart, il est très respecté au château. - Certain, il s’est présenté auprès de ma fille, Majesté. - Comment je ne comprends pas, le chevalier de Lescart s’est présenté et ensuite l’a agressé. Vous ne trouvez pas cela bizarre ? - Je suis d’accord, votre Majesté, d’après ce que je sais du Chevalier cela m’étonne aussi, mais pourtant ce sont les propos que ma fille m’a tenu. - C’est exact, Mademoiselle ? - Oui, votre Majesté. Je l’ai rencontré dans les jardins du château, il m’a abordé galamment s’est présenté, et nous avons commencé à parler, au début, il était timide, il cherchait ses mots, puis tout à coup il a changé, il est devenu plus entreprenant, si deux de ses compagnons n’étaient pas passé par là à ce moment là je ne sais ce qui se serait passé. De plus quand je l’ai revu hier par hasard dans les jardins, il m’a salué en passant comme si de rien n’était, pas le moindre mot d’excuse ou de regrets rien. - Bon, je vais le convoquer, et nous allons voir ce qui l’a à dire. - Je vous en remercie, votre Majesté. Quelques instants plus tard, le Chevalier Yvain de Lescart, fut introduit dans la salle d’audience de Roi. - Approché Chevalier Yvain de Lescart. Je vous ai fait mander pour mettre au clair un incident survenu lors de votre rencontre avec Mademoiselle de Nibu il y a deux ou trois jours. Mademoiselle de Nibu affirme que vous l’avez pratiquement agressé lors de votre rencontre dans les jardins du château. - Que votre Majesté, veuille bien m’excuser, mais j’ai très peu de souvenir de cette soirée là. - Comment vous n’allez pas me dire que vous ne vous souvenez plus de m’avoir rencontré dans les jardins du château, que vous m’avez pratiquement sauté dessus, et que j’ai été sauvé par l’arrivée impromptue de deux de vos compagnons. - Je suis désolé, Mademoiselle mais, je ne me permettrais jamais de vous traiter où de traiter une autre dame de la sorte. Mais, quand j’y repense, il y a de cela deux ou trois jours j’ai fait un rêve étrange dans lequel j’essayais de courtiser une jeune femme. - C’est bien dommage pour vous, Monsieur le Chevalier, car j’ai le regret de vous informer que ce n’était pas un rêve, mais bien la réalité. Vous avez en effet essayé de courtiser une jeune femme, moi en l’occurrence, du moins au début. Si vous avez des doutes sur mes propos demandez à vos compagnons. - De quoi vous souvenez vous exactement Chevalier, demanda le Roi. - Je me souviens d’avoir passé un moment avec mes amis, comme je n’étais pas très en forme ils m’ont préparé une tisane pour me remettre. Je les aie quittés quelques instants plus tard. Ensuite, à part ce rêve étrange c’est le trou. Je me suis réveillé le lendemain sur mon lit. - Au vu de tout ce que j’ai entendu, je crois que Mademoiselle de Nibu pourrait avoir raison, Chevalier, et que malheureusement votre cauchemar n’en soit pas un, mais bien la triste réalité. Je pense également que la médication que vous avez prise est certainement responsable de votre probable changement de comportement et de ses fâcheuses conséquences. Néanmoins, même si vous bénéficiez de sérieuses circonstances atténuantes, je dois admettre la possibilité que vous ayez effectivement manqué de respect à Mademoiselle Nibu. Qu’en pensez-vous ? - Majesté, si ce qu’affirme avec tant d’insistance et de véhémence Mademoiselle Nibu est vrai, et que cet horrible cauchemar soit en réalité la vérité, cela signifie que ce soir là, par ma conduite, j’ai perdu tout honneur, sali le nom de ma famille et plus grave encore, jeté l’opprobre sur l’ordre des Chevaliers de Roi, dont je ne mérite plus le titre, et encore moins le commandement. - Dans ces conditions, je me tiens dès à présent à la disposition de sa Majesté, et accepte toutes mesures prises à mon encontre, ainsi que toutes punitions que sa Majesté jugera bon de m’infliger. Le chevalier se retourna, s’agenouilla dans la jeune femme et dit : - Mademoiselle de Nibu, je vous prie de bien vouloir accepter toutes mes excuses pour mon comportement déplacé lors de cette soirée. J’espère que vous parviendrez à me pardonner un jour. - Chevalier de Lescart, vous pouvez vous retirer. Rentrez dans vos appartements, et attendez mes instructions. Le chevalier salua et quitta la salle d’audience, blanc comme un linge. - Je crois Mademoiselle Nibu, que cette affaire est réglée. - Vous pouvez vous retirer.