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 Lumière

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Norvgroen
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Norvgroen


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MessageSujet: Lumière   Lumière I_icon_minitimeLun 28 Oct - 4:00

Wilackan
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Lumière Icon_minipost-da18Posté le: Ven 24 Avr - 20:58 (2015)    Sujet du message: LumièreLumière Icon_quote-9079c Lumière Icon_edit-9079d Lumière Icon_delete-907a2 Lumière Icon_ip-907a3


Hello tout le monde, ici le chapitre 13 ! Bouh, vendredi, le chiffre treize, ça fait peur... En fait non, c'est nul. Bref, en avant pour la lecture !




Ce n’est qu’après avoir lapidé mon adversaire changé en statue à coups de billes d’acier que je pris conscience du silence s’échappant de mon talkie-walkie. Je le décrochais de ma ceinture, lançant un inquiet :                                                                                                          
 

- Les gars, répondez.                                                                                                             
 

Un crachotement me revint comme seule réponse. Puis un appel, une voix à laquelle je ne m’attendais pas. Warren.                                                                                                        
 

- C’est bon, je gère !                                                                                                                       
 

Ce fut le noir puis de nouveau la lumière blafarde des lampadaires ; j’étais devant l’entrée du parc en compagnie de tout mes camarades et je constatais que je n’avais pas été le seul à me battre de toutes mes forces : Ryan, couverts d’hématomes, se tenait l’épaule gauche et la massait de temps à autre pour atténuer la douleur ; Gérald à genoux recrachait des litres d’un mélange de bile et d’eau sale venue se loger dans ses voies respiratoires ; les tempes de Yohan avaient pris un teinte blanche, signe de l’utilisation de la Vitesse Lumière, Orek ne tenait debout que par la seule volonté du Marionnettiste, ses ronflements sonores contrastant avec ses yeux grands ouverts entièrement orange ; Ike, le dos à vif et exhalant son aura de mort par tous les pores de sa peau, soufflait et grognait toute la rage qu’il n’avait pas encore exprimé ; même Phillip semblait exténué, comme vidé de toute son énergie par une quelconque créature suçeuse de sang ; quand à Light, il était couvert de sang séché et de coupures, un trou de chair corrodé ornait également son omoplate.                  
 

Seule Warren restait enjouée, tranchant abruptement dans notre sentiment de victoire sans gloire :                                                                                                                         
 

- Bon Phillip, t’attends quoi pour soigner tout le monde, j’ai pas envie de me retrouver avec un énervé, un endormi et une foule de blessés quand on va aller affronter le professeur Foldingue et son armée ! Allez hop, on se dépêche et on se secoue les miches !     
 

Le musicien sortit de sa trouble rêverie et chantonna un air réconfortant, un chant aux senteurs maternelles qui ne se laissaient pas interrompre par les gémissements plaintifs du nordique – ‘‘Non maman, laisse moi dormir encore un peu’’ – une vague de chaleur nous entoura telle une couverture épaisse et je sentis le sang dans mes bleus repartir dans l’autres sens, mes côtes se ressouder et mon crâne arrêter de sonner comme les cloches de Pâques. Les poumons de Gérald cessèrent de baigner dans la saleté de l’eau abandonnée depuis des années, la peau et les muscles d’Ike refleurirent sur son dos et ses poings, l’épiderme de Ryan reprit sa teinte pâle habituelle, Orek se réveilla tranquillement, les trous de chair brûlée dans le corps de l’assassin cicatrisèrent. Quand la chanson fut terminée, nous étions prêts à repartir à l’assaut du parc.                                                                                       
 

Le Passeur se mit à réciter :                                                                                                 
 

- Bon, je fais le récap’ : vous avez mis en échec, voire achevé dans d’atroces souffrances, le Marron Immuable, l’Ivoire du Sommeil, le Fuchsia des Mirages, le Kaki Aqueux, le Cyan Absorbant, l’Ocre du désert, le Rose des Murmures et le Pourpre Sanglant. Y en avait beaucoup mais bon, ça a l’air d’être passé comme une lettre à la poste, ce petit entraînement, rajouta-t’elle d’un air gamin.                                                                                         
 

Ce fut une fois de plus l’étincelle insolente qui mit le feu à la rage du Japonais qui se rua sur elle dans un grand cri pour la frapper ; elle esquiva tous ses coups avant de lui poser la main sur l’épaule, disparaissant tous les deux. Elle le relâcha à deux mètres du sol avant de lui atterrir violemment sur le ventre.                                                                                           
 

- Bah alors mon gars, tu t’es cru où là ? Tu pensais…                                                         
 

Elle s’interrompit, tout aussi surprise que nous : Ike pleurait, chose qui n’était pas arrivé depuis  bien des années, pleurait à chaudes larmes, des larmes d’un homme qui a commis l’irréparable.                                                                                                                              
 

- Tu te rends compte de ce que tu viens de dire, cracha-t’il comme du venin parmi le voile de gouttes salées. Tu t’en rends compte ou c’est simplement au dessus de tes grandes préoccupations de gardien de la paix ? J’ai dû tuer quelqu’un aujourd’hui pour ne pas mourir, un adolescent en plus, qui croyait aider une bonne cause, la seule d’ailleurs, et toi tu nous lâches que c’est qu’un putain d’entraînement, se mit-il progressivement à hurler en se relevant. Mais t’as foutu quoi pendant ce temps-là, pauvre conne !? Est-ce que t’es venu nous aider ? T’aurais pu facilement les enfermer dans ton petit monde et on n’en parlait plus mais non, toi tu t’es cassée on ne sait trop où ! Est-ce que t’aurais pu le tuer, souffla-t’il, une lueur de démence dans le regard. Est-ce que t’aurais pu toi aussi lever le poing sur ce pauvre type, lui dissoudre petit à petit la peau, les muscles, le nez, les yeux, le tout jusqu’à voir son cerveau et ses veines, le sang battre juste le temps qu’il comprenne qu’il va crever comme une merde, la moitié de la tête parti dans les airs ? Hein !?                                                                                                                     
 

Pas de réponse de la part de Warren qui semblait faire le deuil.                                       
 

- Est-ce que t’aurais pu le buter, bordel de merde, rugit-il en agrippant le col de la jeune femme. Réponds, putain !                                                                                                            
 

Ike s’écroula à genoux, la tête inclinée vers le sol comme en quête de rédemption, cherchant à expier son crime qui le mettait à terre et lui écrasait la tête.                                       
 

- Réponds-moi s’il te plaît…                                                                                                  
 

Cette supplique secoua la nuit bien plus que ne l’avait fait ses cris précédents, l’écho renvoyait la détresse du Japonais d’habitude si amer et colérique qui déversait désormais ses larmes sur les pavés froids, qui pleurait la mort d’un adversaire mort de la plus horrible des manières. Nous ne pouvions que regarder notre frère d’armes se vider de toute sa tristesse, ne souhaitant en aucun cas intervenir car nous nous sentions dans le même état d’esprit.                                                                                                                                    Warren se pencha à ses côtés, le regardant d’un air doux et lui dit gentiment :                      
 

- T’as rien à te reprocher Ike, tout ça s’est passé dans le feu de l’action, tu ne peux rien y faire. Et puis tu sais, il avait choisi son camp, à lui d’en assumer les conséquences. Je veux dire, il savait bien qu’il risquait d’y passer un jour ou l’autre alors faut pas trop t’en faire. Ouais, je sais, c’était juste un ado et quand tu tues pour la première fois, c’est vraiment dérangeant, tu te sens pas bien du tout mais faudra faire avec, on a d’autres trucs à faire, arrêter une espèce de fou psychotique qui attribue des pouvoirs à des criminels par exemple, finit-elle par dire en lui tendant la main.                                                                            
 

Le Japonais sécha ses larmes d’un revers de la main puis, sans prévenir, faucha Warren du pied pour ensuite se relever. Il la regarda d’un air moqueur et lui souffla :               
 

- Tu fais quoi alors ? Tu traînasses sur le sol ou tu viens nous aider à casser du scientifique ?                                                                                                                                              
 

- P’tit con va. 
 


 
 

******************* 
 

             
 

La jeune femme nous mena devant une porte piquetée de rouille, le genre de porte qu’on utilise pour les ‘‘Employés uniquement’’. Light fusilla le verrou d’un coup de pistolet et nous entrâmes dans le cœur du parc ; une volée de marches dans le même état que la porte descendait vers une salle des machines où trônait un immense générateur électrique qui marchait encore. Probablement leur seule source d’alimentation.                                                    
 

Nous restions sur nos gardes, n’ayant pas repéré de caméras dans la zone mais Yohan avait préalablement utilisé une de ses techniques favorites, la torsion de lumière qui nous rendait invisibles. Non, je vais pas vous expliquer en détail ce que c’est et en quoi ça consiste mais ce dont on est sûr, c’est que ça marche, point barre. Quand nous passâmes la porte suivante, nous nous retrouvâmes face à un spectacle des plus glauques : des corps, des militaires comme des civils, gisaient en tas contre les murs de la pièce, entièrement décolorés. Attention, pas décolorés dans le sens ‘‘pâle comme un cul d’irlandais’’, non, vraiment blancs : cheveux, yeux, lèvres, même le liquide gris clair qui stagnaient dans leurs veines se voyaient à travers la peau fine comme du papier de riz.                                                  
 

Un massacre. Un massacre pur et simple.                                                                          
 

- Mais qu’est-ce que c’est cette horreur, balbutia Orek. Qu’est-ce qui leur est arrivé enfin ?                                                                                                                                                          
 

Light se pencha sur l’un d’eux et, après quelques secondes de réflexion, nous expliqua le fond de sa pensée :                                                                                                         
 

- Je me rappelle d’une discussion que j’avais eu avec les autres à ce propos. Avec des Couleurs artificielles comme les notre, on n’était pas sûrs d’en obtenir une à chaque fois mais ça, Nery se cachait bien de nous le dévoiler. Tout ceux qui n’en recevait pas une se retrouvait démis des leurs, décolorés donc. Voici le résultat de ses expériences.                                  
 

- Un putain de carnage plutôt, cracha Ike.                                                                                    
 

- Mais on ne peut plus rien faire pour eux alors, demanda Gerald.                                     
 

- Non, hélas, poursuivit Warren. Une fois dans cet état, c’est foutu, on n’en revient pas. Ils ont été Décolorés. Quoi, me regardez pas comme ça, c’est le terme exact.                     
 

Des zombies. Des zombies de papier, voilà ce que m’évoquaient ces corps pâles et flasques, empilés les uns sur les autres comme une sorte d’orgie macabre. Malheureusement, comme l’avait précisé le Passeur, on ne pouvait plus rien pour ces pauvres hères, nous devions les considérer comme morts puisqu’ils avaient été vidés de toute leur substance, tant physique que mentale : plus d’émotions, plus de sensations, plus de souvenirs, plus de couleurs. Pire que la mort selon moi.                                                       
 

Alors que nous inspections la pièce sous toutes les coutures, une voix grêle et pourtant affirmée retentit :                                                                                                           
 

- Gardes pâles, levez-vous !                                                                                                     
 

Youpi, vive les pièges à cons ! Le pire dans cette situation, c’est qu’on avait tous pensé pareil et cette pensée s’était hélas confirmée : les Décolorés étaient devenus des marionnettes au service de Nery, et celui qui possédait cette voix légèrement exaspérante en était le commandant.                                                                                                                      Tandis que nous essayions de ne pas nous faire submerger, Ryan réfléchissant à un plan d’attaque, je vis Warren mettre les mains en arrière, sortir deux pistolets gros calibres de nul part et vidant les chargeurs sur les figures blanchâtres des zombies. Avant que nous ne puissions nous en offusquer,  Ike fit sortir son aura destructrice et lança :                         
 

- Bon, s’ils sont morts, on n’a plus qu’à se donner à fond !                                                 
 

Ce à quoi nous répondîmes par un sourire entendu et une déferlante d’attaques dévastatrices : les boules de feu vert émeraude de la taille d’une petite étoile croisaient des tirs de lasers jaunes qui transperçaient les corps et ne laissaient que de la cendre brûlante qui à son tour formait une tornade bleutée qui emportait les corps dans un tourbillon de brûlures superficielles et les envoyaient contre les murs où ils étaient écrasés par des plaques rouges, d’autres se cognaient entre eux, leurs yeux orangés pour seul trace de manipulation, sous le sourire démoniaque du Marionnettiste, des aiguilles pleuvaient du plafond où s’accrochait l’assassin tandis qu’un chant de guerre épique d’une beauté absolue résonnait dans toute la pièce.                                                                                                          
 

Nous nous laissions aller à la destruction pure et simple, ce penchant naturel et inné à l’homme, effaçant tous nos opposants quand ceux-ci s’arrêtèrent subitement, un homme aux cheveux blonds rasés et en costume militaire surgit parmi eux.                                         
 

- Et ben enfin quelqu’un qu’a bonne mine, plaisanta Orek en le voyant. A qui a-t-on l’honneur d’être confronté alors ?                                                                                                      
 

Le visage rougeaud de l’homme, ses insignes plaqués sur sa poitrine cliquetant sans cesse, on aurait dit une cocotte-minute sous pression. Il se mit au garde à vous et hurla de manière très… militaire, y a pas d’autre mot pour décrire cela :                                                     
 

- Je suis le colonel chargé de commander les troupes de Mr Nery et c’est pour me remercier qu’il m’a attribué une Couleur. Je suis donc venu vous annoncer que votre périple s’arrête ici même, que ce soit de mes mains ou de celles de mes hommes.                                 
 

Le militaire, concluant sa phrase, se mit à luire d’une faiblarde couleur jaunâtre puis disparut comme s’il s’était évaporé. Sa voix éclata de nouveau dans un ricanement, comme sortie des murs de la salle souterraine, et s’atténua également. Nous nous tournâmes vers Warren en quête de réponse et on ne fut pas déçus !                                                                
 

- Vous savez à quel point il est difficile de trouver des noms de couleurs qui n’ont pas de signification dans le monde actuel. Ben ce gars n’a pas eu de chance le jour de la distribution puisque qu’il est l’heureux détenteur de la Moutarde du Traître.                              
 

Ike nous regarda avec des yeux ronds comme des soucoupes et Orek partit d’un fou rire exceptionnel, nous entraînant tous par la suite dans cet éclat de folie généralisé ; même Light parvint à s’exprimer entre deux toussotements :                                                                       
 

- Le colonel Moutarde, si ça ce n’est pas un signe !                                                                        
 

Nous étions tellement perturbés par cette blague qu’avait jouée la vie au militaire que sans les boucliers de Ryan, nous aurions subi les coups lamentables mais redoublés des Décolorés, la voix de notre adversaire s’élevant avec furie contre notre moquerie, selon lui, ‘‘puérile et indigne de gens qui avaient été enseignés par Mr Nery’’. Lorsque nous nous fûmes un tant soit peu calmés, nous reprîmes la voie de la violence et achevèrent les derniers corps pâles des marionnettes les larmes aux yeux.                                                   
 

- Bon, on t’attend mon gars, qu’est-ce que tu fais alors, railla Philipp. T’avais bien dit que tu nous arrêterais de tes mains !                                                                                               
 

- Oh mais c’est toujours d’actualité, figurez-vous, souffla la voix venu cette fois-ci de notre dos.                                                                                                                                        
 

Une main armée d’un couteau de combat émergea du néant dans l’angle mort de Warren, suivi peu après d’un bras, d’un torse vêtu de kaki et de la tête de notre assaillant, plus rouge et suante que jamais. Nous étions trop loin pour intervenir et lui trop rapide, nous ne voulions pas déplorer plus de pertes humaines quand le Passeur se retourna, lui agrippa le poignet et, profitant de la surprise du militaire, fit apparaître un lourd chandelier en fer forgé dans son autre main et lui abattit violemment sur le sommet du crâne, l’impact accompagné d’un immonde bruit de craquement d’os. L’homme s’écroula à terre la tête en sang et Warren laissa tomber le chandelier sur son dos avant de conclure :                                    
 

- De toute façon, j’ai jamais aimé le Cluedo. 
 


 
 

Voilà, à la semaine prochaine ! 
 

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L'imagination est le propre de l'homme car "nous sommes faits de la même matière que les rêves" (William Shakespeare)


Note: 1  Évaluer: Plus - Moins


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Lumière Icon_minipost-da18Posté le: Sam 9 Mai - 18:31 (2015)    Sujet du message: LumièreLumière Icon_quote-9079c Lumière Icon_edit-9079d Lumière Icon_delete-907a2 Lumière Icon_ip-907a3


Bien, voici donc le chapitre 14 de Lumière, avec un jour de retard comme je le disais !


- Tout de même, j’arrive pas à me remettre du fait que ce gars qui portait le titre de colonel soit tombé sur le plus gros foutage de gueule qu’ai pu lui imposer l’univers !                  
Orek continuait à déblatérer sur la malchance du militaire écroulé au sol, une fracture ouverte à la tête laissant s’échapper des litres d’hémoglobine. Nous venions de brûler les corps de tous les Décolorés puis envoyer leurs cendres à l’extérieur dans un grand courant d’air ; nous nous étions défoulés lors de ce carnage à l’unilatéral mais même après avoir libérer notre esprit de toute cette violence qui nous aurait rongés puis détruits, nous n’étions pas réellement satisfaits. De fait, ces personnes ne nous avaient rien demandé, elles ont juste été embrigadés dans cette histoire tout comme Light que nous avons pu sauver ou bien ceux que nous avons dû combattre à notre plus grand regret. Maintenant, il est temps de se confronter avec notre ancien professeur.                                                                              
- Bon, par contre, on ne va pas le laisser crever comme un chien tout de même, conclut Yohan. En plus, j’imagine qu’il n’est même pas mort donc faudrait pas le laisser là.       
Phillip et Orek se penchèrent sur lui, le premier mit sa main près de l’immonde blessure puis chantonna un air calme tandis que l’autre prit son contrôle ; ils se mirent à murmurer entre eux avant de se relever. Le chanteur déclara :                                                   
- Bon, j’ai pu soigner l’hémorragie pour éviter qu’il nous fasse un coma. Ensuite, Orek a pu vérifier si son cerveau était grandement endommagé et apparemment, il ne retrouvera pas la mémoire, ce qui peut nous être vraiment utile. Bon, ça m’étonnerait quand même que quelqu’un croit son histoire mais on s’en moque, on pourra peut-être le récupérer de notre côté mais c’est surement risqué. Mais bon, reste toujours la question de le laisser bouffer la poussière sur le sol ou pas.                                                                                                            
C’est là que son corps disparut subitement dans un petit flash blanc tandis que Warren posait sa main sur l’épaule de Gerald.                                                                                   
- C’est bon, je m’en suis occupé, faudrait pas le laisser comme ça. Maintenant, on se bouge, faut qu’on aille casser du scientifique fou.                                                                           
Notre objectif principal se tenait devant nous, que devions nous faire à cela, qu’allions nous affronter une fois face à notre némésis ? De plus, une question subsistait : y avait-il d’autres lieutenants possédant des Couleurs ? Dans ce cas, on risquait de galérer encore un bon bout de temps encore.                                                                                    
Nous nous plaçâmes sur les côtés de la porte qui menait à la salle suivante, tous prêts à faire front face à une déferlante de balles lancées par de potentiels moyens de défense, Ryan déployant un bouclier tout autour de nous. Quand Yohan défonça les gonds d’un tir de lumière, nous émergeâmes subitement tentant de surprendre notre adversaire mais tout ce qui nous faisait face était une salle vide, à l’exception d’une gigantesque machine en face de nous. Personne dans la pièce blanche aux murs nus et décrépis. Je vis Light blêmir en s’approchant de la machine et l’entendis souffler :                                                                               
- C’est elle… C’est la machine qui m’a donné mes pouvoirs…                                        
Je m’en approchais un peu plus près et je pus l’observer dans ses moindres détails ; si l’on devait l’assimiler à un appareil électroménager, ç’aurait été un lave-linge : une immense porte en plexiglas à l’avant qui s’ouvrait sur un espace de la taille d’un cagibi dont les bords étaient percées de petits trous. A l’extérieur de ce tambour, des tuyaux épais partaient de l’arrière d’une grosse turbine et rejoignaient l’avant sur les côtés de la paroi vitrée ; le tableau de commande se trouvait juste en face de celle-ci, sûrement pour voir ce qui advenait lors de l’expérience. Je n’ose imaginer l’horreur qu’ont dû éprouver les sujets de test qui n’ont pas survécu à l’expérience quand, tel que nous l’a décrit l’assassin, la fumée liquide et épaisse pénétrait par les trous et les engloutissait dans un tourbillon de couleurs semblables à un bad-trip sous substances totalement illicites, qu’elle t’emplissait les poumons et t’asphyxiait peu à peu jusqu’à te faire perdre connaissance ; il ne savait pas quelle avait été la suite pour les autres mais, de son côté, il en était sorti en rampant de la machine, ne voyant le monde plus que par teintes de gris, et on l’avait traîné jusqu’à une civière qui l’avait emporté dans une pièce nue à la peinture défraîchie où l’avait rejoint Nicholas ; il lui avait alors dit                                                                                                              
- J’espère que ton pouvoir sera plus intéressant que le précédent…                             
Je restais figé devant cet engin machiavélique quand une voix évoquant beaucoup trop de souvenirs douloureux retentit :                                                                                     
- Et bien, qu’ai-je donc sous les yeux ? Une bande de gamins fouineurs, oui !                      
Je levais les yeux sur la passerelle qui surplombait la machine et aperçus le scientifique pour la première fois depuis de longues années : malgré une cinquantaine bien passée, il gardait le même visage enfantin, lisse et avenant qui, à l’époque, nous faisait lui accorder toute notre confiance mais qui aujourd’hui, m’évoquait plus un fruit trop mûr et trop sucré, arborant un éternel sourire douceâtre et écœurant. Ses cheveux noirs commençaient à arborer des mèches grisonnantes et ses yeux tous aussi sombres nous regardaient avec une arrogance très mal placée derrière ses lunettes fines, nous transperçant comme l’une des sondes qu’il nous installait sous la peau pour relever ses mesures.                                                                                                                                         
Je vis les autres se crisper tout comme moi qui venait de m’enfoncer les ongles dans la paume, la veine temporale d’Ike se mettre à battre rapidement sous la pulsion animale et l’envie de meurtre, Orek crisser des dents, Ryan et Light le mettre en joue de leur armes et Phillip, un peu tassé sur lui-même sous le poids du ressenti de nos émotions à tous, faire de même avec l’arbalète qu’il avait récupéré dans le parc, Gerald enflammer ses poings comme des torches. Seul manquait Yohan.                                                                                               
- Espèce de connard !                                                                                                                      
Nous le vîmes apparaître dans un flash derrière le scientifique et lever son poing droit brillant d’une intense lumière quand, tout à coup, il disparut de nouveau pour se retrouver à nos côtés, toujours dans la même position, flottant à moitié avant de s’étaler violemment sur le sol.                                                                                                                                              
- Mais qu’est-ce que c’est que ce merdier, grogna-t’il en se relevant, crachant le sang de sa bouche. Il s’est passé quoi à l’instant ?                                                                              
- J’en sais foutrement rien et c’est vraiment flippant, lâcha Orek d’une voix stupéfaite.                                                                                                                                        
- Qu’est-ce que tu viens de lui faire, dit Gerald en éteignant ses mains. Tu as un autre général sous la main avec une Couleur artificielle, c’est ça ?                                                 
- Mais non, je l’aurais senti sinon, balbutia Warren. Par contre, je ressens quelque chose de très étrange, une sensation d’étouffement, comme si je m’enfonçais dans un marécage sombre.                                                                                                                          
Nicholas nous regardait toujours par-dessus ses lunettes, se moquant ouvertement de nous. Il est clair qu’à ses yeux, nous ne pouvions comprendre ce qu’il avait en tête, ses projets futurs et à quoi il destinait cette machine. Et c’est à ce moment-là qu’il retomba dans le cliché du savant fou… Il nous fit un cours d’histoire pour motiver son plan diabolique :     
- Vous ne saurez jamais ce qui vous est arrivé, cela risquerait de modifier à jamais votre perception de vos pouvoirs. D’ailleurs, vous ne le saviez peut-être pas mais les Couleurs remontent à très loin et beaucoup de personnes ont eu de plus ou moins grandes affinités avec certaines. Vous voulez des exemples sûrement ? Jeanne D’Arc possédait le Vert Purificateur, ou tout du moins sa capacité de résistance au feu, ce qui lui a permis de fuir après avoir faussé sa mort ; Napoléon Bonaparte était détenteur du Rouge de la Citadelle, d’où son génie tactique ; Raspoutine devait son talent de manipulateur à l’Orange Mystique ; Newton possédait quelques notions avancés sur la lumière et ses propriétés grâce au Jaune de la Pluie, de même que Mozart et le Violet de la Mélodie ; Gengis Khan, c’était l’Indigo des Ravages et Léonard de Vinci avait utilisé le Bleu Multiple pour accroître ses capacités de réflexion et de raisonnement ainsi que son inventivité. Que voulez-vous que je vous dise de plus ?                                                                                                                                 
- Déjà, que tu travailles un peu plus ton texte parce que là, dans le rôle du méchant qui explique son plan aux gentils sous son emprise, c’est vraiment pas top, lâchai-je d’un air désabusé auquel Nicholas répondit par un rictus crispé.                                                                    
- Je vous éduque, c’est ce que j’ai toujours fait, répliqua-t’il les dents serrées. Vous et les autres n’avez juste pas compris mes méthodes d’enseignement.                                     
- Oui, tout le monde le sait : pour apprendre le respect de la vie à des enfants, quoi de mieux que de crever son animal de compagnie devant ses yeux, dit Ike d’une voix grondante. C’est aussi super efficace pour s’attirer leur sympathie comme t’as pu le remarquer.                                                                                                                                      
Nicholas se déplaça sur la passerelle pour prendre les escaliers de fer forgé qui descendaient et vint se placer à quelques mètres de nous. Il m’énervait sacrément le bonhomme, je n’avais qu’une envie, c’était de lui décoller une bonne claque ou de lui envoyer mon poing dans la face. Malheureusement, c’est le Japonais, bouillant de rage, qui me prit de court :                                                                                                                       
- Arrête de me prendre pour le dernier des abrutis, brailla-t’il en levant son poing entouré de son aura de décomposition devant le regard fixe du scientifique. Le sourire narquois qui n’avait pas quitté son visage une seule seconde s’ouvrit soudainement sur une forêt de dents entièrement noires exhalant une fumée sombre à l’odeur de charogne, sa voix m’évoquant une tombe qu’on ouvrirait :                                                                                
- Oh mais je ne prends pas pour ça, tu m’en montres même le meilleur contre-exemple !                                                                                                                                             
Ma vision se brouilla l’espace d’une milliseconde et je vis Nicholas tenir fermement le poing qui voltigeait vers lui dans sa main, Ike affichant un air de terreur comme jamais il n’en avait exprimé auparavant.                                                                                                              
- Dégage maintenant, tu ne vaux plus rien à mes yeux, termina-t’il en tordant le poignet de notre ami avant de nous le renvoyer, écrasant Phillip et Ryan au passage. Je vis Gerald se ruer sur lui et le relever ou tenter tout du moins, Ike se tenant le visage entre les mains et se balançant d’avant en arrière comme un simple d’esprit. Je m’approchais alors et je vis que quelque chose avait changé en lui, mais je ne sus pas quoi. Je lui pris les mains et je les écartais doucement, ce dernier ne m’opposant à peine plus de résistance qu’un bout de carton qu’on déchirerait. Je le regardais alors dans les yeux et je compris alors ce qui avait été modifié en lui, et en nous tous par la même occasion : ses yeux étaient devenus bleus quelconque, tous ce qui avait une teinte semblable également.                                                     
Je ne sais pas comment mais la couleur indigo avait cessé d’exister.


Bien, je vous dis à la semaine prochaine mais je vous annonce qu'après le chapitre 15, je mettrais sûrement un petit peu plus de temps pour vous poster le chapitre final car avec les partiels, je n'ai pas encore eu le temps de finaliser son écriture. De toute façon, je mettrais une annonce sur le site pour vous l'indiquer donc ne vous inquiétez pas trop !
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